Cet article écrit par Mohamed Dhia KHAIROUNI (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2019-2022) analyse le film « Money Monster ».
Money Monster est un film américain réalisé par Jodie Foster en 2016.
Résumé
La majeure partie de Money Monster se déroule en huis-clos sur le plateau de tournage de l’émission éponyme présentée par Lee Gates (George Clooney), présentateur de télé vedette suivi pour ses conseils avisés en matière de boursicotage.
Le programme diffuse pernicieusement l’idée selon laquelle placer son argent en bourse et jouer avec les marchés pour s’enrichir est aussi banal que de se faire livrer une pizza.
Un beau jour, en plein direct de l’émission, Lee Gates se retrouve pris en otage par un homme ayant perdu toutes ses économies après avoir appliqué ses recommandations de placements. La réalisatrice de l’émission, Patty Fenn (Julia Roberts), choisit de conserver l’antenne comme le lui incombe le jeune homme armé. Débute alors une sorte de téléréalité-réquisitoire populaire contre le capitalisme, menée tambour battant par le preneur d’otage. Protestation qui se mue peu à peu en enquête de fond en direct, permettant ainsi à des millions de téléspectateurs de comprendre comment la société Ibis Clear Capital a pu faire perdre 800 millions de dollars à ses petits actionnaires.
Lien avec le cours Gestion financière
Le film “Money Monster” nous rappelle les concepts de la bourse vus en cours. La valeur de l’action de Ibis Clear Capital a chuté, ce qui explique la prise en otage de Lee Gates par Kyle qui semble ne pas comprendre les mécanismes régissant la bourse. Gates, à un moment, fait appel aux gens regardant son émission à acheter les actions de cette entreprise afin de relever le prix. Cette scène nous met en évidence l’influence de l’offre et la demande dans la bourse.
Lien avec les métiers de la finance
Ibis Clear Capital est un fonds d’investissement.
Gestionnaire de fonds
Fonds d’investissement : Un fonds d’investissement est une société publique ou privée qui investit du capital dans des projets d’entreprises correspondant à ses spécialités. Les fonds d’investissement peuvent faire partie de banques, d’organismes de financement, mais aussi appartenir à des personnes individuelles. Ils sont souvent spécialisés dans un secteur. Les capitaux peuvent être versés au démarrage de la vie de l’entreprise : il s’agit alors de capital risque. Si la société fait appel au fonds d’investissement pour financer son développement, l’activité de financement est appelée capital-développement.
Cet article écrit par Mohamed Dhia KHAIROUNI (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2019-2022) analyse le film « Le Grand Retournement ».
Le Grand Retournement est un film français réalisé par Gérard Mordillat en 2013.
Résumé
Le Grand Retournement est une comédie qui repeint la crise économique et financière de 2008. Les banques sont au bord de la faillite. Afin de sauver leurs mises, les banquiers font appel à l’Etat. Le film dresse un contexte où l’Etat est sauveur. C’est l’Etat “Providence” qui finit par payer les pertes et redonner le souffle aux banques. Le cadre du film annonçant la fin du monde et les dialogues subtils et captivants font de ce film une critique du monde de la finance. La cupidité, la convoitise et la bêtise humaine sont soulignées. Le film se conclut par des images de révolte du peuple, poussant le public à se poser des questions sur l’avenir de ce monde. C’est un long-métrage à voir étant donné qu’il combine finance et humour. Les critiques des intervenants financiers nous poussent à méditer. Quel sera l’avenir de la finance mondiale ?
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Le vocabulaire de la finance est omniprésent dans le film « Le Grand Retournement ». Les banquiers et les conseillers financiers font allusion à beaucoup de concepts financiers tels que les swaps, les credit default obligations (CDO), etc. En outre, dans ce film, la dette est un élément clé. C’est en lien avec ce qui a été vu en cours concernant les besoins de financement des entreprises. La trésorerie (la nécessité de « maîtriser sa trésorerie » comme dit dans le film) est aussi évoquée sans beaucoup de détails. Cela nous rappelle les tableaux de flux de trésorerie. Le film fait donc référence aux tableaux de flux et à comment les interpréter.
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Trésorier
La Trésorerie est un concept largement évoqué dans cette comédie française. On détaille ici les métiers de gestion des flux de trésorerie. La gestion des flux de trésorerie regroupe toutes les stratégies mises en place pour analyser et exploiter les flux financiers d’une entreprise. L’évaluation du montant du cash entrant et sortant est décisive pour une gestion efficace au sein d’une trésorerie.
La gestion des flux de trésorerie définit avec précision la quantité de fonds disponibles à tout moment dans l’évolution d’un groupe, ceci afin d’estimer les pertes potentielles qui peuvent l’affecter. Ces changements de flux constituent la vie quotidienne de tout business, et la gestion du cash flow assure la sécurité financière de l’entreprise dans le temps.
La gestion de trésorerie (ou cash management) se situe un niveau au-dessus de la gestion de flux de trésorerie, et doit donc comprendre à la fois les dépenses et flux de trésorerie passés. Elle doit aussi permettre de prévoir les flux de trésorerie à venir afin d’adapter la stratégie de l’entreprise et de déterminer si des fonds sont disponibles pour investir.
Cet article écrit par Mohamed Dhia KHAIROUNI (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2019-2022) analyse le documentaire « Inside Job ».
Inside Job est un film documentaire américain produit, écrit et réalisé par Charles H. Ferguson sorti en 2010. Ce film a remporté l’Oscar du meilleur film documentaire en 2011.
Résumé
Inside Job est un documentaire très utile et enrichissant pour comprendre la crise qui a secoué le monde en 2007-2008. Ferguson était exhaustif dans ses recherches et avait recueilli les avis de plusieurs intervenants financiers (Nouriel Roubini, Christine Lagarde, etc.). On trouve aussi des personnes qui défendent les banques. Le film documentaire vise ainsi à identifier un large panel d’acteurs de la finance pour montrer que cette crise aurait pu être évitable en dévoilant les relations nocives qui avaient corrompu le monde politique, les autorités de régulation et même le monde universitaire (on trouve Glenn Hibbard, Doyen de la Columbia Business School qui a été corrompu pour sortir des garanties, faussant par conséquent la réalité économique et financière).
Lien avec le cours Gestion financière
Comme le film « The Big Short : La Casse du Siècle », Inside Job nous replonge dans la crise économique et financière de 2008. Le documentaire aborde la finance des marchés qu’on aborde dans le cours de gestion financière. Il met le point sur les actifs toxiques et l’opacité de financement des banques. S’agissant d’un documentaire, les preuves données permettent de mieux cerner le fonctionnement des grandes banques d’investissement (Lehman Brothers, Goldman Sachs …) ainsi que le rôle que ces banques ont joué dans la crise.
Lien avec les métiers de la finance
Ce documentaire traite principalement les banques d’investissement.
On détaille ci-dessous trois filières dans les banques d’investissement : Mergers and Acquisitions (M&A), Equity Capital Market (ECM) et Debt Capital Market (DCM).
Mergers and Acquisitions (M&A)
Le M&A : Mergers and Acquisitions, soit en français Fusions et Acquisitions. Les équipes de M&A sont chargées de conseiller leurs clients sur des opérations de fusions, d’acquisitions, ou de cessions. C’est un métier de conseil financier avec une forte dimension stratégique: le banquier en M&A est force de proposition sur les opérations de croissance externe de son client. Le banquier en fusions-acquisitions partagera son temps entre l’exécution des transactions pour lesquelles il détient un mandat et les propositions de nouvelles opportunités d’acquisitions (pitch) auprès de ses clients.
Equity Capital Market (ECM)
L’ECM : Equity Capital Market. Les équipes d’ECM sont chargées de conseiller leurs clients sur des opérations d’introduction en bourse ou d’augmentation de capital. C’est un métier de conseil financier lié au financement par émission d’actions. De manière logique ce métier est davantage lié au marché financier que celui de M&A, ce qui se traduit par moins de travaux de valorisation et davantage de travail d’analyse du marché et de marketing auprès des investisseurs.
Debt Capital Market (DCM)
Le DCM : Les équipes de Debt Capital Market, ou DCM, sont chargées de conseiller leurs clients sur des opérations d’émission de dette. C’est un métier de conseil financier lié au financement par émission d’obligations. Également lié au marché, ce métier requiert une veille constante du marché obligataire afin de déterminer pour son client le moment opportun pour une émission obligataire au meilleur taux
Cet article écrit par Mohamed Dhia KHAIROUNI (ESSEC Business School, Grande Ecole Program – Master in Management, 2019-2022) analyse le film « Glengarry ».
Glengarry (Glengarry Glen Ross) est un film américain réalisé par James Foley sorti en 1992.
Résumé
Mitch & Murray, une importante société immobilière, connaît un tournant quand un cadre supérieur anonyme et insultant annonce aux salesmen des mesures radicales concernant une restructuration des effectifs. Les meilleurs vendeurs resteront et gagneront des cadeaux et les autres seront renvoyés. Ainsi, les quatre vendeurs essayent de tout faire afin de ne pas perdre leur travail. Cependant, les fiches leur permettant de cibler des clients facilement sont toutes vieilles. Ils ne réussiront pas à vendre une seule propriété. Le cadre supérieur (Blake) remet des fiches Glengarry à John Williamson, le superviseur des quatre vendeurs. Ces nouvelles fiches leurs permettront de gagner de nouveaux clients. Le lendemain matin, alors que tout le monde retourne au bureau, une surprise les attend : il y a eu un vol et les fiches Glengarry ont été dérobées. Un détective intervient pour résoudre le problème et trouver le coupable.
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Le film n’est pas technique et la finance est effacée. Foley montre la perception du monde des vendeurs. Il s’agit d’une critique du capitalisme moderne. Il décrit la pression exercée sur les commerciaux afin de réaliser des chiffres d’affaires exorbitants.
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Salesman
Le salesman, également désigné comme « sales » ou sale », exerce en tant que technico-commercial dans les salles de marchés. Son rôle est de prospecter et d’entretenir un portefeuille de clients pour le compte d’une banque d’investissement. Le salesman analyse les fluctuations de marché et conseille ses interlocuteurs sur leurs stratégies financières.
A la différence du trader avec lequel il est souvent confondu, le salesman est en contact direct avec les clients de la banque d’investissement. Son profil de technico-commercial lui permet d’informer les prestataires issus de différents types d’entreprises (assurances, caisses de retraite, sociétés…) des transactions des titres financiers. Le salesman analyse les fluctuations du marché et a un rôle de conseiller auprès des clients qui souhaitent affiner leur stratégie boursière.
Une des fameuses citations du film est “It takes brass balls to sell real-estate” (voir l’extrait du film ci-dessous).
Cet article écrit par Mohamed Dhia KHAIROUNI (ESSEC Business School, Grande Ecole Program – Master in Management, 2019-2022) analyse le film « La Banquière ».
Le film « La Banquière » est un film français réalisé par Francis Girod, sorti en 1980, inspiré de la vie de Marthe Hanau.
Résumé
Ce film raconte l’ascension d’une jeune femme, Emma Eckhert, fille d’un chapelier juif. Dans les années 20, entre les deux guerres mondiales et grâce à un réseau développé et une intelligence hors-norme, Emma parvient à prendre une place dans le cercle te fermé de la haute finance. Le banquier Vannister, réticent face à cette montée en puissance et les taux d’intérêt avantageux proposés par Eckhert, mène un combat contre “la banquière”. Entre le caractère de la femme présentée par Romy Schneider juive, homosexuelle et à qui tout réussit, et le boursicotage, ce film nous met dans un cadre historique très sensible qui précède la crise des années 1930. Vannister réussit grâce à ses connaissances à interdire les activités d’Emme Eckhert. En dépit de l’intelligence de cette dernière qui lui a permis de sortir de la prison, sa fin est tragique. Elle finit par être assassinée au cours d’un meeting où elle expliquait aux épargnants qui lui avaient fait confiance, comment elle allait les rembourser.
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Un des thèmes financiers traités dans ce film est les taux d’intérêt.
En effet, Emma Eckher propose des taux avantageux pour les épargnants de 8% face à un taux de 1,5% proposé par les concurrents. Elle avait fondé une feuille financière, La Gazette du franc, qui s’était rapidement imposée par la qualité de ses collaborateurs et par celle des personnalités du monde économique et politique dont elle publiait les interviews. Les conseils qu’elle prodiguait aux épargnants en matière de placements boursiers concernaient le plus souvent des actions et obligations de ses propres relations d’affaires. Le film évoque également la bataille qu’Eckhert a mené pour le franc, voulant que tout le monde tire profit du progrès général.
Lien avec les métiers de la finance
« La banquière » nous plonge dans les métiers de gestion d’actifs.
On traite plus précisément ici la banque de gestion d’actifs. Une banque de gestion d’actifs est un établissement financier spécialisé dans les services liés aux placements (SICAV, fonds communs de placement, assurance-vie, immobilier). Elle travaille aussi bien avec des particuliers, plus ou moins fortunés, qu’avec des clients institutionnels. Ses services sont assez proches de ceux proposés par les banques privées. Elle peut également interagir avec les clients d’une banque de détail pour collecter des fonds ou avec des banques d’investissement pour ses stratégies de couverture.
Cet article écrit par Mohamed Dhia KHAIROUNI (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2022) analyse le documentaire « L’Oracle ».
Résumé
Martin Armstrong est dans le top des conseillers américains en investissement. Inspiré de la Grande Dépression et de ses nombreuses lectures, il avait développé un modèle informatique fondé sur le nombre Pi, et d’autres théories liées aux cycles capables de prédire des tournants décisifs de la vie économique mondiale. Il critique la politique et la finance actuelle (la dette souveraine, la corruption, etc.). Toutes les institutions voulaient obtenir ce code qui prévoit les tragédies financières. Cependant, il n’a pas cédé. Plus tard, le FBI a pris d’assaut ses bureaux, confisquant son modèle informatique, et l’accusant d’être à l’origine d’une arnaque à la Ponzi. Armstrong prévoit qu’une crise des dettes souveraines va éclater dans le monde entier au 1er octobre 2015, une date qui constitue l’un de ces tournants décisifs, liés au nombre pi, que son modèle a déjà prévu de longue date.
Lien avec le cours Gestion financière
La dette est au cœur de ce documentaire. Comme vu dans la séance 9, les caractéristiques des emprunts à moyen long terme sont mis en évidence dans ce film. Le profil de remboursement des dettes est obscur. Martin Armstrong traite en particulier les dettes souveraines, cependant des concepts déjà étudiés pour une entreprise peuvent être reportés pour mieux cerner l’enjeu du documentaire.
Concepts clés du film
Le film évoque un système Ponzi. La Pyramide de Ponzi, est la première arnaque célèbre utilisant le système de la pyramide pour flouer les investisseurs. Elle a été mise en place par Charles Ponzi à Boston en 1920. Le système est simple, Ponzi proposait à ses investisseurs des rendements mirobolants de 50% en 45 jours. Comme il est impossible de réellement produire ces rendements, Ponzi utilisait les fonds des nouveaux investisseurs pour servir le taux d’intérêt promis aux anciens investisseurs. Le système fonctionne tant que la pyramide grandit et qu’il y a suffisamment de nouveaux investisseurs pour financer les anciens investisseurs. A défaut la Pyramide s’écroule, le système explose, et tous les derniers investisseurs perdent la totalité de ce qu’ils ont investi.
C’est ce système qui a été utilisé par Bernard Madoff, à l’origine du scandale du fonds Madoff, qui a fait perdre près de 50 milliards de dollars à ses investisseurs quand le système a explosé en décembre 2008.
Lien avec les métiers de la finance
Le documentaire met en avant le métier de conseiller en investissements financiers (CIF) ou plus généralement le conseiller en gestion de patrimoine (CGP). Que fait un CGP ? Il examine la situation financière de son client et fait un bilan de sa structure patrimoniale (son actif et son passif). Il détermine ensuite avec le client ses objectifs (constitution d’une épargne, défiscalisation, …) en fonction de ses besoins (régime matrimonial, succession, …). Il définit une étude patrimoniale, suggère les cadres fiscaux, juridiques, ainsi que les produits adaptés (assurance vie, portefeuille boursier, …). Il définit une stratégie financière (achat de titres, assurance vie, immobilier, …) et dirige si besoin le client vers un gérant de portefeuille, un avocat, ou un notaire. Il définit ou contrôle les rapports de rentabilité des produits financiers contractés, les documents justificatifs de placement, et les transmet à son client.
Cet article écrit par Mohamed Dhia KHAIROUNI (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2019-2022) analyse le film « Arbitrage ».
Arbitrage est un thriller américain écrit et réalisé par Nicholas Jarecki, sorti en 2012.
Résumé
Robert Miller est un self made man des plus ordinaires. Magnat de la finance, il possède absolument tout. De l’argent, une femme, deux adorables enfants et même une maitresse qu’il s’octroie le droit d’aller chatouiller lorsque madame dort. Une vie banale pour un destin tracé depuis longtemps. Seulement voilà, ce train-train quotidien se trouvera bouleversé le jour où pris de fatigue (et oui une telle vie fatiguerait le plus vaillant des hommes !) il provoque involontairement la mort de sa compagne de l’ombre lors d’un accident de voiture. A peine perturbé par ce drame, il prend ses jambes à son cou, inquiété qu’il est de voir sa petite vie chamboulée d’un claquement de doigt. Commencera une longue et fastidieuse traque entre lui et un policier d’une perspicacité à toute épreuve, le simplet de la bande sans doute.
Lien avec le cours Gestion financière
Le film n’est pas très technique et la vie personnelle du héros domine. Cela dit, l’aspect financier reste omniprésent. Miller gère un fonds d’arbitrage (hedge fund) et il est sur le point de vendre afin d’en tirer un bon bénéfice.
Voici des informations utiles sur ces fonds dits de “gestion alternative” : La gestion alternative vise à décorréler les performances du portefeuille de l’évolution générale de la bourse en intervenant sur les marchés des actions mais aussi sur les obligations, les devises, les matières premières, l’immobilier et les entreprises non cotées, le marché des œuvres d’art… Le but est généralement de lisser les courbes de rendement et de les améliorer par rapport au rendement du marché permettant d’avoir un meilleur rapport performance / volatilité. La raison pour laquelle ces « fonds alternatifs » sont considérés comme risqués est liée au fait qu’au-delà du « lissage » des courbes de rendement, ils ont servi lors de nombreuses attaques spéculatives, sur les taux de change par exemple, avec des retombées économiques néfastes pour le pays attaqué.
Lien avec les métiers de la finance
L’acheteur des fonds d’arbitrage recourt à un cabinet d’audit. Qu’il soit externe ou interne à l’entreprise, l’auditeur financier a pour mission de contrôler et vérifier la légalité des comptes d’une entreprise, la fiabilité des informations financières communiquées, des procédures de gestion et la sincérité des comptes.
Ses principales missions consistent à :
Vérifier les opérations financières d’une entreprise
Vérifier les opérations comptables d’une entreprise
Assumer l’audit de la gestion financière
Assurer le bon fonctionnement des procédures budgétaires et comptables d’une entreprise
Enquêter et réaliser des contrôles
Faire des propositions pour améliorer l’organisation du système financier
Cet article rédigé par Colombe BOITEUX (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2018-2022) présente le métier de gestionnaire des risques.
Que fait un gestionnaire des risques ?
Le gestionnaire des risques (risk manager en anglais) est chargé de contrôler et minimiser les risques inhérents aux activités de marché ou au lancement d’un nouveau produit. Pour ce faire, il utilise des modèles propres à chaque banque/assurance pour quantifier et gérer les différents risques : contrepartie, crédit… Cette quantification permet de vérifier que les positions de la banque ou les produits de l’assurance sont conformes à la législation et que la solvabilité de l’entreprise n’est pas mise en question.
Il existe différents métiers lié à la gestion des risques (risk management) : marché, crédit et opérationnel.
Risque de marché
Le Risk Manager de Marché analyse les marchés financiers et réalise des calculs mathématiques (ex : Value at Risk) pour quantifier les risques d’actifs financiers précis (des actions, les taux d’intérêts, les taux de change, les cours de matières premières…). Son objectif principal est de s’assurer que l’institution dispose d’assez de fonds propres pour faire face à des pertes éventuelles sur les marchés. Pour cela il doit donner son accord sur certaines positions prises en salles de marché et il attribue le montant maximum des positions à prendre selon les services afin de lisser le risque au niveau de l’activité dans son ensemble. Les changements de règlementation obligent le Risk Manager à régulièrement améliorer ou revoir ses modèles.
Risque de crédit
Le Risk Manager Crédit doit analyser et réduire les risques d’une banque lié aux contreparties avec lesquelles elle travaille. Pour quantifier ce risque les banques utilisent des systèmes de notation de leurs clients pour calculer la probabilité que le client fasse défaut. Le Risk Manager Crédit doit également définir les termes des contrats de contrepartie signés avec les nouveaux clients de la banque.
Enfin, il travaille en collaboration avec le Risk Manager Marché dans le cadre de la réalisation de « stress tests » qui permettent d’évaluer la réaction de certains produits financiers lors de chocs économiques.
Risque opérationnel
Le risque opérationnel réside dans une potentielle défaillance organisationnelle, de procédure ou de personnel liée au système interne de l’entreprise. Par exemple il se peut que des erreurs humaines, de mauvais systèmes de vérification de l’information en interne, ou de la fraude mettent en risque l’institution. Le Risk Manager, pour limiter les risques doit contrôler la bonne application des règles internes. Ces métiers nécessitent un travail de modélisation et de gestion rigoureuse des contrôles d’audit interne et de la surveillance de la conformité.
Pour résumé, le Risk Manager identifie, évalue et hiérarchise les risques en utilisant des modélisations mathématiques. Par la suite il met en place des plans d’actions pour respecter la législation et la politique de risque définie en interne. Enfin il diffuse cette culture du risque au sein de l’entreprise
Avec qui travaille un gestionnaire des risques ?
Le gestionnaire des risques peut donc être en étroite relation avec un grand nombre d’acteur de leur institution mais plus précisément :
Le Risk Manager Marché est en relation avec le Front-Office (les traders, les structureurs, les analystes quantitatifs et les sales) mais aussi la Direction des risques
Le Risk Manager Crédit est en relation avec les directeurs de banques en filiales, les analystes risque sur les taux, les responsables des activités commerciales et opérationnelles
Le Risk Manager Opérationnel doit être en contact avec l’ensemble des acteurs de l’entreprise
Dans quel type d’entreprise travaille un risk manager?
Banque, assurance et fonds d’investissement
Combien gagne un gestionnaire des risques ?
Début de carrière : 3000-4000€
Milieu ou fin de carrière : 5000-7000€
Quel positionnement dans la carrière ?
Métiers précédents ou connexes : manager des risques et des assurances, analyste risques
Evolution possible: directeur de l’audit interne, Directeur du contrôle interne, Directeur des risques
Quelle formation pur devenir risk manager ?
Outre la formation dispensée en l’école de commerce, il est possible de faire une spécialisation en finance de marché et/ou une école d’actuariat pour compléter cette formation.
Lien avec le cours Gestion financière
Analyse du risque d’une entreprise en fonction de ses états financiers (séance 4)
Le risque des investissements (séance 9)
Pour plus d’informations sur le métier de gestionnaire des risques
Cet article rédigé par Colombe BOITEUX (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2018-2022) présente le métier de gérant de portefeuille.
Que fait un gérant de portefeuille ?
Le gérant de portefeuille (portfolio manager en anglais) travaille pour des investisseurs qui lui ont confié des fonds afin de les placer sur les marchés financiers. Le métier consiste à construire des portefeuilles composés de certaines classes d’actifs (actions, obligations, etc.). Pour cela, le gérant de portefeuille analyse des sociétés pour essayer de saisir les meilleures opportunités. Cette analyse fondamentale passe à la fois par des analyses financières mais aussi par des analyses humaines et de la stratégie qui se font lors de rencontres entre le gérant de portefeuille et les dirigeants des entreprises dans lesquelles il souhaite investir. Il doit aussi valoriser le capital de leurs clients pour les particuliers comme pour les professionnels.
Pour réussir au mieux ses missions, le gérant de portefeuille doit comprendre l’environnement économique de la géographie qu’il couvre, et constamment surveiller le marché pour déterminer les performances potentielles. Il doit ensuite arbitrer entre risque et opportunités.
Le gérant de portefeuille est généralement spécialisé pour un type d’investissement, de stratégie, de produits ou de marchés.
Si le gérant de portefeuille travaille pour une petite société de gestion de portefeuille, il sera aussi trader puisqu’il placera lui-même les ordres sur les marchés. S’il travaille pour les plus grands groupes, il confiera ses ordres à une table de négociation où des traders se chargeront de passer les ordres sur le marché.
Avec qui travaille un gérant de portefeuille ?
Dans le processus de prise de décision et de recherche d’opportunités d’investissement, le gérant de portefeuille travaille activement avec les équipes d’analystes, les économistes et les stratégistes de marché.
Dans la gestion quotidienne, le gérant de portefeuille travaille avec les personnes exécutant ses ordres, ainsi qu’avec les équipes de contrôle de risques pour s’assurer d’avoir des portefeuilles dans le respect de la réglementation et des contraintes clients.
Ensuite dans l’optique de promouvoir l’institution dans lequel travaille le portfolio manager peut échanger avec les spécialistes produits et les équipes commerciales.
Dans quel type d’entreprise travaille un gérant de portefeuille ?
Le poste de gérant de portefeuille est, compte tenu de l’augmentation en nombre et en volume des actifs privés ou institutionnels, en recrutement ascendant. Les principales catégories d’employeurs sont les filiales de gestion d’actifs des grandes banques et compagnies d’assurances, et les sociétés de gestion indépendantes.
Combien gagne un gérant de portefeuille ?
Le salaire moyen annuel d’un gérant de portefeuille se situe entre 46 000 € et 56 000 € de fixe, auquel il faut rajouter des primes pour un gérant de portefeuille junior, et plus de 150 000 € de fixe (plus primes) pour un gérant de portefeuille sénior ayant de bons résultats.
Quel positionnement dans la carrière ?
La gestion d’un ou plusieurs portefeuilles n’est confiée à un gérant, qu’après quelques années d’expérience. Après avoir gérer des portefeuilles, plusieurs évolutions de carrière sont possibles. Il peut évoluer en augmentant ses responsabilités grâce à une gestion de très gros patrimoines ou fonds institutionnels. Outre une possible prise de responsabilité financière et stratégiques, le gérant de portefeuille peut prendre des responsabilités de management en gérant des équipes.
Enfin il est possible d’évoluer vers des postes de contrôle et des directions financières.
Quelle formation pour devenir gérant de portefeuille ?
Un bac + 5 en école de commerce avec une spécialisation en finance est fortement conseillé. Il est possible de suivre en parallèle d’autres spécialisation permettant de se spécialiser sur certains types de produits et de marchés.
Lien avec le cours Gestion financière
Analyse fondamentale des sociétés : lecture du bilan et du compte de résultat, et calcul des ratios (séances 1et 2)
Intervention sur les marchés : SimTrade
Pour plus d’informations sur le métier de portfolio manager
Témoignage d’un gérant de portefeuille chez Amundi
Cet article rédigé par Colombe BOITEUX (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2018-2022) présente le métier de analyste financier.
Que fait un analyste financier ?
L’analyste financier étudie des sociétés pour les évaluer. Dans cet article, nous allons principalement nous concentrer sur le métier d’analyste de sociétés cotées en Bourse mais la fonction peut s’exercer sur d’autres types d’actifs.
Tous les analystes financiers n’ont pas les mêmes objectifs. On distingue deux types d’analystes : les analystes sell-side et les analystes buy-side.
Les analystes sell-side
Les analystes sell-side travaillent souvent dans la division “Recherche” des banques. Leurs analyses sont vendues à des fonds d’investissement. Ainsi leur objectif est de vendre leur recherche. Les analystes travaillent sur des secteurs donnés (luxe, médias, banques, pétrole, métaux précieux…). Les directeurs de secteur doivent se faire une réputation auprès des clients pour que ceux-ci aient confiance en leurs analyses et les achètent. Un directeur de secteur suit entre 10 et 20 entreprises.
Les analystes sell-side ont une vision assez court-termiste. Leur objectif est principalement de bien « prédire » les résultats qui seront prochainement publiés par les sociétés. Ainsi la fréquence de leurs publications est plus importante et ils regardent de façon continue les marchés et nouvelles qui peuvent avoir un impact sur le secteur.
Outre la réalisation et vente d’analyses, les analystes sell-side peuvent être amenés à rencontrer les fonds qui veulent leur poser des questions plus précises.
Les analystes buy-side
Les analystes buy-side travaillent dans les fonds et ont une vision long terme. Les investissements sont pensés sur une durée de 3 ans en moyenne et ils font souvent des projections entre 3 et 5 ans.
Une fois l’analyse faite, les analystes buy-side vont voir des gérants de protefeuille (portfolio managers) pour qu’ils valident l’intérêt d’avoir des actions de la société analysée dans le portefeuille. Le gérant de protefeuille va ensuite voir un trader pour obtenir les actions à un prix.
Quand l’analyste financier intervient sur les marchés, il peut conseiller les vendeurs de la salle des marchés qui répercutent ses conseils à leurs clients afin de mieux orienter leurs ordres d’achat ou de vente. S’il travaille dans une banque, il peut exercer un rôle de conseil aux gestionnaires de portefeuille sur l’opportunité d’effectuer tel ou tel placement.
Comment sont faites les analyses des analystes buy-side et sell-side ?
Phase de collecte d’informations: afin d’étudier les perspectives stratégiques des sociétés étudiées (ou actif), l’analyste doit collecter un large panel d’informations tant quantitatives que qualitatives. Pour cela il utilise les sources publiques d’information, de la presse, réalise des entretiens avec les PDG, DAF ou le service Relation Investisseurs des entreprises, ou des entretiens avec des spécialistes du secteur pour améliorer l’analyse. Pour s’aider l’analyste utilise aussi des notes de brokers et si l’analyste ne partage pas le point de vue de celui-ci il peut être amené à l’appeler pour comprendre d’où vient leur divergence.
Phase d’analyse et de valorisation: à partir des informations collectées, l’Analyste construit et/ou met à jour un modèle de projection financière qui va lui permette de valoriser l’entreprise (ou actif), et donc de faire une recommandation d’investissement. Ses contacts avec les sociétés analysées et les experts du secteur lui permettent de prendre en compte des informations plus qualitatives.
Phase de rédaction: l’Analyste formalise le fruit de sa recherche à travers une note (selon l’une des quatre grandes recommandations suivantes : acheter, accumuler, alléger ou vendre) avec un horizon de temps souvent définit.
Phase de commercialisation: la dimension commerciale du métier est essentielle, elle est réalisée dans les grandes banques par les sales. L’analyste vend ses idées auprès des clients internes (morning meeting, présentations internes) et externes (roadshows auprès des clients).
Avec qui travaille un analyste financier ?
Les analystes sont en contact avec :
Les Sales pour les analystes sell-side. En effet ce sont eux qui vendent la recherche des analystes aux fonds d’investissement.
Les PDG, DAF ou Relation investisseurs dans le cadre de la collecte d’informations
Les experts des secteurs
Les Brokers
Les Portfolio Manager pour intégrer des actions de l’entreprise analysée dans le portefeuille.
Dans quel type d’entreprise travaille un analyste financier ?
Le métier peut s’exercer dans des sociétés de bourse, dans des banques (sell-side) et dans des bureaux d’études indépendants.
Combien gagne un analyste financier ?
A l’embauche : fixe entre 35 K€ et 45K€ + bonus (10k- 30k) + Invest (15k – 20k)
Après trois ans : fixe entre 50 K€ et 70 K€ + bonus (30k- 50k) + Part dans la société (15k – 20k)
Le bonus dépend principalement en sell-side du nombre de vues sur ses analyses ainsi que du nombre de rendez-vous effectués avec des fonds. En buy-side celui-ci dépend majoritairement des résultats de l’équipe en général.
La partie Invest correspond à une partie du salaire qui n’est pas versée en cash mais qui est investie en actions et l’analyste n’a pas le droit de sortir cette somme investie avant un certaine nombre d’années. Cela permet d’éviter un turn-over trop important et d’inciter à s’investir d’avantage dans les analyses réalisées puisque une partie de notre rémunération dépend de la qualité de nos analyses.
Quel positionnement dans la carrière ?
Souvent les analystes commencent en sell-side (en banque) puis ils vont en buy-side (pour un fonds d’investissement) où les places sont plus limitées et le turn-over plus faible.
Après avoir exercé le métier d’analyste, il est possible de devenir gérant de portefeuille dans un fonds ou de créer son propre fonds.
Quelle formation pour devenir analyste financier ?
La formation école de commerce avec une spécialisation en finance d’entreprise convient parfaitement.Il est aussi possible de se former dans le cadre associatif notamment en rejoignant l’association ESSEC Investment Club.
Lien avec le cours Gestion financière
Analyse des résultats financiers et ratios (séance 1)
Calcul des flux de trésorerie et actualisation (séances 6 et 7)
Calcul de la valeur de l’entreprise (séance 7)
Évaluer le prix d’une action (séance 8)
Lien avec des films/séries de la finance
Billions. Cette série très réaliste nous permet de suivre la vie d’un ambitieux gestionnaire de Hedge Fund new-yorkais
Pour plus d’informations sur le métier de d’analyste financier
Pour les recrutements des stagiaires il est important de savoir qu’en buy-side il y a peu d’offres proposés, il faut donc favoriser les candidatures spontanées.
Contributeur
Merci à Paul Fagan pour son aide pour la rédaction de ce post.
A propos de l’auteure
Article publié en juin 2020 par Colombe BOITEUX (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2018-2022).
Analyse du documentaire « Sauvons le capitalisme »
Cet article écrit par Mohamed Dhia KHAIROUNI (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2019 – 2022) analyse le documentaire « Sauvons le capitalisme ».
Sauvons le capitalisme est un documentaire de 2017 réalisé par Jacob Kornbluth et Sari Gilman. Le documentaire est centré autour de Robert Reich, ancien secrétaire du Travail et professeur. Le film est une interprétation de son livre éponyme publié en 2015.
Ce docuumentaire retrace l’histoire économique et financière depuis l’ère de Reagan avec plusieurs exemples. Il montre une société américaine fragmentée et donne quelques pistes pour « sauver le capitalisme ».
Un documentaire relativement court, passionnant et venant d’un expert de l’économie américaine !
Résumé
Robert Reich parle de l’état actuel de notre système économique. Il présente des idées pour « sauver le capitalisme ». Il évoque l’écart de revenu croissant entre les riches et les pauvres en Amérique. Reich est filmé parlant avec plusieurs personnes pour échanger avec eux à propos de son livre et ce qu’ils pensent du système économique et financier actuel aux États-Unis.
Il rencontre ceux qui luttent pour augmenter le salaire minimum et qui n’arrivent pas à assurer un train de vie satisfaisant face à cette période de stagnation des salaires et de hausse des coûts. A l’aide de séquences vidéo historiques, il explique ce qui consiste pour lui en la prise de contrôle systématique du processus législatif par les entreprises et les riches. Le documentaire donne beaucoup d’exemples, dont je cite la Powell Memo en 1971, Medicare Modernization Act en 2003 …
Le documentaire se termine sur une note positive, encourageant les citoyens à devenir actifs dans le processus politique avec des conseils pratiques sur la façon de garder l’optimisme tout en prônant le changement.
Lien avec le cours Gestion financière
Le documentaire est à la frontière du cours. Cela dit, il est très formateur pour avoir une vision sur le système économique et financier américain depuis les années 1960.
Cependant, il nous pousse à nous poser des questions concernant la question de gestion financière en général. Les politiques financières choisies jusque-là ne favorisent-elles pas les profits à long-terme ?
Quel avenir pour le système financier américain et mondial ?
Passage marquant
“La thèse centrale du livre et du film est que le jeu est vraiment truqué ».
« L’argent achète tout, des allégements fiscaux aux renflouements, en passant par les subventions, en passant par les lois qui semblent être neutres, mais qui aident en fait des entreprises ou des industries particulières ou des gens riches »
Bande-annonce du documentaire « Sauvons le capitalisme »
Cet article écrit par Mohamed Dhia KHAIROUNI (ESSEC Business School, Grande Ecole Program – Master in Management, 2019-2022) analyse le film « Le Loup de Wall Street ».
Le Loup de Wall Street est un film américain réalisé par Martin Scorsese, sorti en 2013.
Les acteurs principaux sont Leonardo DiCaprio (Jordan Belfort), Jonah Hill (Donnie Azoff), Margot Robbie (Naomi Lapaglia), Matthew McConaughey (Mark Hanna), Kyle Chandler (Agent Patrick Denham), Rob Reiner (Max Belfort) …
Résumé
Le film est inspiré d’une histoire réelle. Il raconte la vie de Jordan Belfort, courtier américain. Le film retrace l’ascension de cet homme dans les années 1980. Commençant chez L.F. Rothschild à Wall Street, il a appris les premiers secrets de Wall Street « mettre l’argent des clients dans ta poche ». Il a également appris la nécessité d’être détendu et pour cela de recourir à la drogue, le sexe …
Le jour de sa nomination courtier agréé, son entreprise fait faillite et il se retrouve au chômage. Il a trouvé un poste de courtier dans une banlieue excentrée. Il a découvert le hors marché en vendant des actions de petites entreprises non officiellement cotées.
Après, Jordan crée sa propre entreprise avec quelques amis extérieurs au domaine de la finance. Il a connu un succès inédit ce qui lui a permis de s’implanter à Wall Street avec sa société Stratton Oakmont.
L’agent Patrick Denham du FBI enquête sur les transferts de fonds parfois douteux entre prête-noms utilisés par Jordan. Ce dernier se réjouissait en procédant à des opérations illégales. La plus célèbre est l’introduction en bourse de l’entreprise du designer de chaussures pour femmes, Steve Madden, un ami de Donnie. Le but est de gonfler artificiellement le titre. Jordan met son argent en Suisse.
Après de nombreuses réclamations contre lui, Belfort ne peut s’en sortir qu’en vendant ses biens et en acceptant de collaborer avec le FBI en dénonçant ses associés.
Fin 1993, il est condamné à trois ans de prison.
Lien avec le cours Gestion financière
Le film reflète une réalité déformée telle qu’elle est perçue par le monde de la finance des années 1990. La richesse de Jordan Belfort est fondée sur des manipulations des cours, à l’instar des actions de Steve Madden dont les prête-noms détiennent tous les titres, qui sont une violation des règles des bourses.
On revoit également des mécanismes classiques. L’achat d’une action (la forte demande) fait augmenter son prix et à l’inverse la vente massive fait baisser son cours.
Il est également intéressant de parler de l’introduction en bourse de l’entreprise de Steve Madden. Comme vu dans le cours, les intervenants sont la bourse (Wall Street), l’autorité des marchés financiers des Etats-Unis (la SEC : Security Exchange Commission) et l’intermédiaire financier qu’est la banque suisse. Le rôle de la banque est d’aider l’entreprise à la préparation de l’opération.
Lien avec les métiers de la finance
Le métier évoqué dans le film est celui du courtier.
Le courtier est un travailleur indépendant doté de statut de commerçant, qui a pour mission d’orienter les particuliers et entreprises vers les contrats les plus avantageux dans divers domaines. Il négocié ces contrats au meilleur tarif et encadre les démarches.
Le courtier en bourse est un intermédiaire entre vendeur et acheteur pour passer des ordres financiers sur les marchés boursiers.
Passage marquant
Mark Hanna, un courtier senior chez LF Rothschild avoue à Jordan que la règle d’or de Wall Street est « mettre l’argent des clients dans ta poche. On crée que dalle, on construit que dalle ; on ne sait pas si la bourse montera ou pas ! Il faut toujours réinvestir les gains des clients… Et nous, on se sucre en liquide au passage ! ».
Ce passage reflète l’incertitude envahissante dans le domaine financier, mais aussi une boulimie aux gains sans vision à long-terme. L’ambition du film est bien d’atteindre au niveau de démesure dans la déformation de la réalité dans laquelle se sont laissés embarquer les acteurs de la finance internationale dans les années 1980-90.
This article written by Akshit Gupta (ESSEC Business School, Grande Ecole Program – Master in Management, 2019-2022) analyzes the crude oil market.
Introduction
Commodity futures refer to a contract of buying or selling a specific quantity of a commodity, at a specific date and a fixed price in the future. Commodity markets function differently than stock markets in terms of its volatility, ownership, and the time horizon for settlement. The commodities traded using such arrangements are those which have a competitively large demand and supply base with fluctuation in prices. The traders invest in commodity futures to prevent any risks arising out of major fluctuations in the prices of the underlying good. Such futures are traded by hedgers and speculators and the positions are closed by both physical as well as cash settlements depending upon the specific needs.
Crude oil futures
Crude oil is an unrefined petroleum product that is naturally occurring and is composed of hydrocarbon deposits and other organic materials. Such oil is refined to produce jet fuel, gasoline, diesel, kerosene, etc.
The two most popularly traded grades of crude oil are Brent North Sea Crude and West Texas Intermediate with a major difference arising owing to their geographical location of extraction.
The prices for WTI, the American benchmark for crude oil, have been dipping since the advent of the unrelenting price war between Russia and Saudi Arabia over the concerns of cutting supply in the oversupplied markets. However, the price for WTI May futures entered a sub-zero level of -$37.63 per barrel on April 20, 2020, where the sellers of crude oil were willing to pay buyers to buy the commodity over concerns of overflooding inventories and weaken global demand for crude oil.
The exact reason for this unprecedented decline is very difficult to comprehend. But with the information available in the public domain, it is well believed that such a movement was based on the fear amongst the buyers that with the May Futures Contract expiring on 21st April 2020, they would be required to take physical deliveries of the oil and owing to already overflooding inventories, there was a sharp sell-off for the futures contract in the market resulting in a negative price.
Also, unlike Brent Crude Oil, the storage facilities for WTI crude oil are limited to a very handful of places in and near the USA. With the production going on and demand at its very low, the facilities are expected to run out of space in the coming months. This has proved to be a major concern for all the future buyers and the effects were well portrayed by the steep decline in prices.
What is expected in the coming days?
If the current lockdown pertains along with the current level of production of crude oil witnessed in America, it won’t come as a big surprise if the prices of WTI Futures expiring in June also ends up in the negative territory. Although OPEC+ members agreed to slash production output by 10%, the decline was not enough to balance the ongoing demand. With more than half of the world under lockdown and most of the industrial activities coming at a halt, the inventories of crude oil have been running up many folds with limited storage capacities. The negative futures price doesn’t mean that hedgers can benefit from this dip since the transportation and storage costs have seen a steep rise, which will nearly nullify the benefits of negative pricing. Also, if the current health crisis pertains for a longer period than previously anticipated, the markets will take a long time to come to its previous level.
About the author
Article written in June 2020 by Akshit GUPTA (ESSEC Business School, Grande Ecole Program – Master in Management, 2019-2022).
Produit, écrit et réalisé par Charles Ferguson et narré par Matt Damon, Inside Job relate l’avant, le pendant et l’après de l’effondrement du système financier de 2008 et a remporté l’Oscar du meilleur film documentaire en 2011. Le documentaire est ponctué de nombreux entretiens avec des personnages de l’économie et la politique américaine (et mondiale) de 2010, comme Paul Volcker ou Dominique Strauss-Kahn alors directeur du FMI, mais aussi des hommes d’affaires d’entreprises ayant contribué à la crise et des économistes et professeurs des grandes universités américaines.
Cet article a été rédigé par Morgane BRADAIA (ESSEC Business School, Grande Ecole Program – Master in Management, 2019-2022).
« Une énorme pyramide de Ponzi au niveau national, et même mondial » – Martin Wolf, commentateur et éditorialiste du Financial Times.
Inside Job est tout d’abord une excellente leçon d’histoire sur le système financier et d’investissement américain puisque le documentaire tâche de répondre à une question centrale : comment en est-on arrivé là ? Le film retrace donc la montée en puissance des banques aux États-Unis depuis la Grande Dépression, qui s’est accélérée avec les mesures de dérégulation de Wall Street sous Ronald Reagan, jusqu’aux débuts de l’administration Obama.
Le sujet principal du film reste la crise des crédits à risque subprimes et la suite d’évènements qui a mené à celle-ci. Il décortique la composition des produits financiers qui sont intervenus, la complexification du mécanisme de titrisation et l’inondation du marché financier par les banques et les compagnies d’assurance des subprimes et des couvertures de défaillance au prix de leur endettement massif. Un engrenage qui a mené à des faillites en chaîne et à la transmission de la crise financière à l’économie réelle.
Cependant, la partie la plus intéressante du documentaire est la mise en évidence des interconnexions entre finance, politique, autorités de régulation, monde universitaire et des conflits d’intérêt qui en découlent. Si certains avaient bien tenté de mettre en garde contre la dangerosité des subprimes, des économistes et régulateurs ont vanté ses produits car ils « sécurisaient » le système financier. Ceux-ci auraient reçu des compensations de la part des organismes vendant ces produits pour l’écriture de tels articles, ou bien siégeaient au CA de ces mêmes organismes voire rejoignaient l’entreprise dans les semaines qui suivaient…
« La finance est une industrie de services qui devrait servir les autres avant de se servir elle-même ! » – Christine Lagarde, alors ministre française de l’Industrie, de l’Économie et de l’Emploi.
Les concepts liés au documentaire
Pour bien aborder le film documentaire « Inside Job », il est important de maîtriser les concepts suivants : les produits dérivés, la titrisation, les subprimes et la dérégulation ou dérèglementation financière.
Les produits dérivés
Les produits dérivés sont des produits financiers dont la valeur dépend d’un “sous-jacent”, ce dernier pouvant être des devises, actions, bons du Trésor, indices boursiers, matières premières… La multiplicité, la diversité et parfois l’opacité des sous-jacents est régulièrement dénoncée comme un facteur de la crise financière de 2008.
La titrisation
La titrisation est un processus consistant à transférer des actifs ou les risques des crédits correspondants sous une forme structurée à des investisseurs tiers. La titrisation donne lieu à une émission de titres sur les marchés des capitaux, titres adossés au risque des actifs sous-jacents.
Les subprimes
Un crédit subprime est un crédit à risque proposé à un client qui ne présente pas de garanties suffisantes pour contracter un prêt dans des conditions normales. Aux États-Unis, les subprimes sont des crédits hypothécaires pour lesquels le logement de l’emprunteur est considéré comme une garantie en cas de défaut de paiement : l’hypothèse qui sous-tend ce système est que la valeur des biens immobiliers va continuer à augmenter. Dans ces conditions, un éventuel défaut de l’emprunteur serait compensé par la vente du bien en question.
La dérégulation ou dérèglementation financière
La dérégulation ou dérèglementation financière correspond à la suppression des réglementations existant sur les marchés financiers, comme l’encadrement du crédit ou le contrôle des changes. La déréglementation débouche sur une liberté accrue des marchés financiers, au détriment des possibilités de contrôle des mouvements.
Les acteurs présents dans ce documentaire
Le film documentaire « Inside Job » s’intéresse à plusieurs acteurs du monde la finance.
La haute finance qui désigne la finance d’investissement et la finance des grandes entreprises. Pour en savoir plus : Basse et haute finance (Les Echos, 2009)
Les brokersqui sont des courtiers qui interviennent sur les marchés organisés pour mettre en relation acheteurs et vendeurs.
Le lobby financier qui désigne les acteurs qui mènent des actions afin de faire abonder un pouvoir décisionnaire dans le sens du milieu financier.
Les régulateurs des marchés financiers qui ont pour mission d’assurer que le marché est propre (pas d’argent sale ou de produits douteux en circulation) et efficient (règles universelles, pas d’abus de marché ni de délits, pas de manipulation des cours).
Les agences de notation : évaluent les sociétés, banques ou investisseurs émettant des titres de dette. Elle s’intéresse notamment à la solvabilité des émetteurs. Plus la note est bonne, plus les taux auxquels l’émetteur se finance sur les marchés sera bas.
Les banques centrales : ont pour missions la régulation macroéconomique (la stabilisation de l’inflation et de l’activité économique) et la régulation prudentielle (la sécurisation du système bancaire et financier)
Pourquoi regarder ce documentaire ?
Plusieurs raisons pour regarder le documentaire Inside job :
Un documentaire abordable, dynamique et agréable à regarder
Une excellente introduction au monde de la finance pour se remettre dans le bain avant d’attaquer la Gestion Financière
Pour comprendre l’influence du système financier sur d’autres entités (universités, politique, recherche…) et la difficulté de le réguler