Jab, Cross, Left Hook, and… FINISH !

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Aller chercher la croissance rentable – ou, mieux encore, l’anticipation… de croissance rentable –, là où elle est !

En s’efforçant de ne pas la payer trop généreusement…

Et en se concentrant, de préférence, sur des secteurs porteurs et/ou des entreprises innovantes susceptibles de générer une croissance pérenne dans un environnement adverse : « No growth. No inflation. But…, some hope ! »

Sans aucun doute, LA clé du succès dans les années à venir…

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Le roi est nu…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

On ne peut qu’être surpris par le Blog [1] de Ben Bernanke, ancien président de la banque centrale américaine et nouveau conseiller du Hedge Fund Citadel Investment Group, lorsqu’il évoque son incompréhension face à l’évolution récente du taux d’intérêt des fonds fédéraux à dix ans. Le roi serait-il nu ?

Pour mémoire, le taux des emprunts d’Etat à dix ans a chuté aux Etats-Unis de 3 pour cent à la fin 2013, à 2,5 pour cent au cours de l’été 2014, pour atteindre récemment de l’ordre de 1,9 pour cent. Une évolution similaire est observable dans les principaux pays industrialisés.

La fin du programme d’Assouplissement Quantitatif (QE, Quantitative Easing) de la Federal Reserve étant acquise, une telle évolution surprend l’observateur aguerri, dont, semblerait-il, Ben Bernanke. Cherchez donc l’erreur ? Parmi les explications envisageables, dans un environnement monétaire particulièrement accommodant : la répercussion du programme de QE mis en place par la banque centrale européenne ; l’anticipation d’une croissance économique atone, que suggère également la chute du cours du pétrole ; l’impact des nouvelles normes et réglementations mises en place en matière de couverture des risques au sein des institutions financières ; enfin…, l’acceptation par les intervenants et opérateurs de marché de l’hypothèse déflationniste. Dans ce cas, exprimés en termes réels, les remboursements d’une dette souveraine seraient « mécaniquement » favorables au prêteur, en dehors de tout intérêt… A chacun son choix !

L’important, me semble-t-il, est que la politique monétaire actuelle paraît avoir définitivement atteint – peut-être même dépassé ? –, ses limites, et que les marchés aient repris en mains leur destinée et leur responsabilité première en matière de fixation du « prix » du risque. Ainsi, et à moins qu’ils ne se trompent, ils nous indiquent clairement qu’une croissance économique future est, en l’état actuel des choses, un rêve « abracadabresque »… Dans la dernière ligne droite conduisant à la prochaine élection présidentielle américaine, il est donc vraisemblable que l’investissement public – et/ou privé – soit soutenu au travers de diverses mesures fiscales. Evitant, on peut l’espérer, la radicalité de la solution mise en place fin des années trente…

Quant au « Short of a Lifetime » de Bill Gross [2], qui nous invite à vendre à découvert les emprunts d’Etat allemands (Bunds) à dix ans – qui génèrent actuellement de l’ordre de 0,1 pour cent –, c’est, sans doute, un pari risqué à court terme. Je crains qu’il ne vous faille attendre quelque temps avant de pouvoir déployer avec bonheur certains ETF inverses : TBX, TBF, PST et autres TBT, par exemple…

[1] http://www.brookings.edu/blogs/ben-bernanke/posts/2015/04/13-interest-rate-term-premiums
[2] http://www.bloombergview.com/articles/2015-04-22/bill-gross-s-short-of-a-lifetime-would-mean-armageddon

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Bonjour réalité…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Soyons honnêtes. La position de « spectateur » est souvent plus confortable que celle d’« acteur »… Même si, bien évidemment, il n’y aurait pas beaucoup d’acteurs sans spectateurs ! Cette observation, me semble-t-il, est aussi pertinente pour la comédie à ciel numérique que constitue le « petit monde » de l’investissement… C’est donc avec déférence, mais un peu de tristesse aussi, que je partage avec vous mes dernières découvertes quant à la performance réelle de la société Berkshire Hathaway Inc., holding financière et industrielle de l’investisseur légendaire dont je vous ai déjà parlé (Voir mes Notes de marchés des 11/07/2014 et 01/03/2015).

La plus récente des « Letters to Berkshire Shareholders » disponible sur Internet reproduit l’évolution de la performance de cette entreprise au cours des cinquante dernières années – au niveau des fonds propres (In Per-Share Book Value) et de la capitalisation boursière (In Per-Share Market Value) –, ainsi que l’évolution de l’Indice Standard & Poor 500 (In S&P 500 with Dividends Included). Après quelque trituration à l’aide d’Excel, et sauf erreur de ma part, la figure suivante donne l’évolution du taux de croissance – calculé sur les cinq dernières années et exprimé en termes relatifs par rapport au propre taux de croissance du S&P500 –, des deux mesures de la performance retenues.

Quatre observations, brutes de forme…

– Quel que soit le critère considéré, l’évolution de la performance est baissière depuis de nombreuses années (« Rendements décroissants ?», serait-on tenté de penser)…
– Cette performance, particulièrement au cours de la période la plus récente, tend à se confondre avec celle du marché (S&P500)… (Encore et toujours Barton Malkiel et son célèbre Happy monkey !)
– Dans le cas précis, l’hypothèse selon laquelle « The ability to invest improves with age » ne semble objectivement pas être validée…
– En l’absence d’un sursaut de performance dans les années à venir, le marché, qui ne brille guère par sa fidélité, pourrait bien devenir réceptif à une mise en valeur alternative des actifs détenus…

Voilez la réalité des choses… elle apparaîtra le bon jour !

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Equation pédagogique de SimTrade :<br>evaluate progress = assess + grade

Bonjour,

Quelques mots sur l’équation pédagogique de SimTrade :

                  evaluate progress = assess + grade

Désolé d’utiliser des termes anglais, mais comme souvent, il est difficile de trouver des termes précis en français…

Dans SimTrade, l’évaluation de la progression d’un SimTrader dans les certificats se fait au travers de deux éléments : assessment (évaluation) et grading (notation). A tout moment, le SimTrader peut connaître :

  • Son avancement dans les niveaux d’apprentissage tels que définis par le groupe de Bloom : connaissance, compréhension, application, analyse, évaluation et création.
  • Sa note de certificat avec le détail par formations, simulations et concours.

Dans un certificat, le SimTrader peut suivre en temps réel sa progression. La page “Ma progression” lui propose aussi des pistes pour progresser : quelle formation suivre ? Quelle simulation lancer ? A quel concours participer ? Dans quel forum de discussions débattre ?

Babillage de potaches…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Il régnait au Massachusetts Institute of Technology, dans les années soixante-dix, un climat de saine et amicale compétition entre les étudiants des départements Economie et Management Science… Les premiers rêvaient sans doute aux Nobel à venir. Les autres, se consacraient aux révolutions en germe dans les domaines de l’informatique décentralisée, de l’intelligence statistique et de l’optimisation opérationnelle. Monde idéalisé contre monde réel… Réflexion contre action… Déjà alors !

C’est pourquoi les récents échanges entre mes lointains voisins de palier Ben Bernanke [1], Larry Summers [2] et Paul Krugman [3] m’ont particulièrement intéressé, et, autant l’avouer, amusé !

Sans surprise, on ne peut qu’apprécier la courtoisie avec laquelle ils semblent être d’accord sur leurs désaccords. Désaccord au niveau du diagnostic quant à la nature et à la sévérité de la situation actuelle : « liquidity trap », « secular stagnation » – forme persistente du « liquidity trap » –, « deflation », « lowflation », « saving glut », « weakness », ou simples « headwinds »… Désaccord au niveau des solutions envisageables : « fiscal policy » – soutien à l’investissent public et/ou privé –, « international capital mobility », et/ou stimulation de la demande au travers d’un « wealth effect » résultat de diverses « bubbles »… Enfin, désaccord quant au « Wicksellian natural rate of interest » ou « Equilibrium real interest rate » – taux d’équilibre entre l’épargne et l’investissement en situation de plein emploi, et donc non directement… observable ! –, qui, une fois comparé au taux d’intérêt réels, constitue un guide dans les choix monétaires (taux d’intérêt nominal à court terme, voire diverses formes de rachat d’actifs)…

Que retenir de ce « Mumbling with great incoherence » ? Pour ce qui me concerne, quatre choses :
1. Les meilleurs économistes n’ont pas une vision commune de l’exacte nature, des causes précises, et des conséquences, de la situation actuelle…
2. Les taux d’intérêt réels sont vraisemblablement, dès aujourd’hui, faiblement négatifs aux Etats-Unis (5 ans), et nettement négatifs en Europe et au Japon (dix ans et… plus !)…
3. La politique monétaire actuelle cherche à relever les anticipations d’inflation et donc à faire tendre les taux réels à la baisse…
4. Une politique fiscale de soutien à l’investissement public et/ou privé pourrait, si elle était bien calibrée (cibles, intensité et durée), avoir une incidence positive sur le redémarrage de la croissance…

Ce n’est donc pas demain que l’environnement macroéconomique mondial changera significativement. Il va falloir faire preuve de beaucoup de patience, redonner confiance en l’avenir et, sans doute, éviter les sources de conflit et de paralysie à quelque niveau que ce soit. Tout en conservant à l’esprit que les taux d’intérêt auront toujours tendance à être inférieurs au taux de croissance du PIB !

Ainsi, et comme l’observe Bill Gross [4]: « When Jim Cramer screamed “they know nothing, they know nothing”, he was being a little unfair but not by much…»  !

[1] http://www.brookings.edu/blogs/ben-bernanke/posts/2015/03/31-why-interest-rates-low-secular-stagnation
[2] http://www.brookings.edu/blogs/ben-bernanke/posts/2015/04/01-larry-summers-response
[3] “Liquidity Traps, Local and Global (Somewhat Wonkish)”, http://krugman.blogs.nytimes.com/
[4] https://www.janus.com/bill-gross-investment-outlook

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Certificat "Découvrir les marchés" pour les étudiants de l'ESSEC

Bonjour,

Comment fonctionne la Bourse ? Quelle est l’utilité des marchés financiers ? Comment intervenir sur les marchés en pratique ? Quelle stratégie de trading créer pour profiter du flux d’information ? Telles sont les questions qui seront traitées dans le certificat Découvrir les marchés que nous venons de mettre en ligne.

Pour les étudiants, ce certificat vous permettra d’être à l’aise pour vos entretiens de stages ou d’emplois, en finance de marchés (banques d’investissement, salles de marchés, sociétés de gestion, fonds d’investissement) ou en finance d’entreprises (directions financières, services de trésorerie).

Quelle que soit votre approche, théorique avec les formations, pratique avec les simulations ou ludique avec les concours, vous progresserez en connaissances et en compétences.

A la fin de ce parcours pédagogique (sur un mois), vous obtiendrez votre certificat SimTrade que vous pourrez valoriser sur le marché du travail.

Le certificat Découvrir les marchés est proposé aux étudiants du cours Gestion financière de l’ESSEC Business School du 1er mars 2015 au 8 avril 2015.