Métiers de la finance : gestionnaire des risques

Le métier de gestionnaire des risques

Colombe Boiteux

Cet article rédigé par Colombe BOITEUX (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2018-2022) présente le métier de gestionnaire des risques.

Que fait un gestionnaire des risques ?

Le gestionnaire des risques (risk manager en anglais) est chargé de contrôler et minimiser les risques inhérents aux activités de marché ou au lancement d’un nouveau produit. Pour ce faire, il utilise des modèles propres à chaque banque/assurance pour quantifier et gérer les différents risques : contrepartie, crédit… Cette quantification permet de vérifier que les positions de la banque ou les produits de l’assurance sont conformes à la législation et que la solvabilité de l’entreprise n’est pas mise en question.

Il existe différents métiers lié à la gestion des risques (risk management) : marché, crédit et opérationnel.

Risque de marché

Le Risk Manager de Marché analyse les marchés financiers et réalise des calculs mathématiques (ex : Value at Risk) pour quantifier les risques d’actifs financiers précis (des actions, les taux d’intérêts, les taux de change, les cours de matières premières…). Son objectif principal est de s’assurer que l’institution dispose d’assez de fonds propres pour faire face à des pertes éventuelles sur les marchés. Pour cela il doit donner son accord sur certaines positions prises en salles de marché et il attribue le montant maximum des positions à prendre selon les services afin de lisser le risque au niveau de l’activité dans son ensemble. Les changements de règlementation obligent le Risk Manager à régulièrement améliorer ou revoir ses modèles.

Risque de crédit

Le Risk Manager Crédit doit analyser et réduire les risques d’une banque lié aux contreparties avec lesquelles elle travaille. Pour quantifier ce risque les banques utilisent des systèmes de notation de leurs clients pour calculer la probabilité que le client fasse défaut. Le Risk Manager Crédit doit également définir les termes des contrats de contrepartie signés avec les nouveaux clients de la banque.

Enfin, il travaille en collaboration avec le Risk Manager Marché dans le cadre de la réalisation de « stress tests » qui permettent d’évaluer la réaction de certains produits financiers lors de chocs économiques.

Risque opérationnel

Le risque opérationnel réside dans une potentielle défaillance organisationnelle, de procédure ou de personnel liée au système interne de l’entreprise. Par exemple il se peut que des erreurs humaines, de mauvais systèmes de vérification de l’information en interne, ou de la fraude mettent en risque l’institution. Le Risk Manager, pour limiter les risques doit contrôler la bonne application des règles internes. Ces métiers nécessitent un travail de modélisation et de gestion rigoureuse des contrôles d’audit interne et de la surveillance de la conformité.

Pour résumé, le Risk Manager identifie, évalue et hiérarchise les risques en utilisant des  modélisations mathématiques. Par la suite il met en place des plans d’actions pour respecter la législation et la politique de risque définie en interne. Enfin il diffuse cette culture du risque au sein de l’entreprise

Avec qui travaille un gestionnaire des risques ?

Le gestionnaire des risques peut donc être en étroite relation avec un grand nombre d’acteur de leur institution mais plus précisément :

  • Le Risk Manager Marché est en relation avec le Front-Office (les traders, les structureurs, les analystes quantitatifs et les sales) mais aussi la Direction des risques
  • Le Risk Manager Crédit est en relation avec les directeurs de banques en filiales, les analystes risque sur les taux, les responsables des activités commerciales et opérationnelles
  • Le Risk Manager Opérationnel doit être en contact avec l’ensemble des acteurs de l’entreprise

Dans quel type d’entreprise travaille un risk manager?

Banque, assurance et fonds d’investissement

Combien gagne un gestionnaire des risques ?

  • Début de carrière : 3000-4000€
  • Milieu ou fin de carrière : 5000-7000€

Quel positionnement dans la carrière ?

Métiers précédents ou connexes : manager des risques et des assurances, analyste risques

Evolution possible: directeur de l’audit interne, Directeur du contrôle interne, Directeur des risques

 Quelle formation pur devenir risk manager ?

Outre la formation dispensée en l’école de commerce, il est possible de faire une spécialisation en finance de marché et/ou une école d’actuariat pour compléter cette formation.

Lien avec le cours Gestion financière

  • Analyse du risque d’une entreprise en fonction de ses états financiers (séance 4)
  • Le risque des investissements (séance 9)

Pour plus d’informations sur le métier de gestionnaire des risques

Vidéo métier : risk manager (Amundi)

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A propos de l’auteure

Article publié en juin 2020 par Colombe BOITEUX (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2018-2022).

Métiers de la finance : gérant de portefeuille

Le métier de gérant de portefeuille

Colombe Boiteux

Cet article rédigé par Colombe BOITEUX (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2018-2022) présente le métier de gérant de portefeuille.

Que fait un gérant de portefeuille ?

Le gérant de portefeuille (portfolio manager en anglais) travaille pour des investisseurs qui lui ont confié des fonds afin de les placer sur les marchés financiers. Le métier consiste à construire des portefeuilles composés de certaines classes d’actifs (actions, obligations, etc.). Pour cela, le gérant de portefeuille analyse des sociétés pour essayer de saisir les meilleures opportunités. Cette analyse fondamentale passe à la fois par des analyses financières mais aussi par des analyses humaines et de la stratégie qui se font lors de rencontres entre le gérant de portefeuille et les dirigeants des entreprises dans lesquelles il souhaite investir. Il doit aussi valoriser le capital de leurs clients pour les particuliers comme pour les professionnels.

Pour réussir au mieux ses missions, le gérant de portefeuille doit comprendre l’environnement économique de la géographie qu’il couvre, et constamment surveiller le marché pour déterminer les performances potentielles. Il doit ensuite arbitrer entre risque et opportunités.

Le gérant de portefeuille est généralement spécialisé pour un type d’investissement, de stratégie, de produits ou de marchés.

Si le gérant de portefeuille travaille pour une petite société de gestion de portefeuille, il sera aussi trader puisqu’il placera lui-même les ordres sur les marchés. S’il travaille pour les plus grands groupes, il confiera ses ordres à une table de négociation où des traders se chargeront de passer les ordres sur le marché.

Avec qui travaille un gérant de portefeuille ?

Dans le processus de prise de décision et de recherche d’opportunités d’investissement, le gérant de portefeuille travaille activement avec les équipes d’analystes, les économistes et les stratégistes de marché.

Dans la gestion quotidienne, le gérant de portefeuille travaille avec les personnes exécutant ses ordres, ainsi qu’avec les équipes de contrôle de risques pour s’assurer d’avoir des portefeuilles dans le respect de la réglementation et des contraintes clients.

Ensuite dans l’optique de promouvoir l’institution dans lequel travaille le portfolio manager peut échanger avec les spécialistes produits et les équipes commerciales.

Dans quel type d’entreprise travaille un gérant de portefeuille ?

Le poste de gérant de portefeuille est, compte tenu de l’augmentation en nombre et en volume des actifs privés ou institutionnels, en recrutement ascendant. Les principales catégories d’employeurs sont les filiales de gestion d’actifs des grandes banques et compagnies d’assurances, et les sociétés de gestion indépendantes.

Combien gagne un gérant de portefeuille ?

Le salaire moyen annuel d’un gérant de portefeuille se situe entre 46 000 € et 56 000 € de fixe, auquel il faut rajouter des primes pour un gérant de portefeuille junior, et plus de 150 000 € de fixe (plus primes) pour un gérant de portefeuille sénior ayant de bons résultats.

Quel positionnement dans la carrière ?

La gestion d’un ou plusieurs portefeuilles n’est confiée à un gérant, qu’après quelques années d’expérience. Après avoir gérer des portefeuilles, plusieurs évolutions de carrière sont possibles. Il peut évoluer en augmentant ses responsabilités grâce à une gestion de très gros patrimoines ou fonds institutionnels. Outre une possible prise de responsabilité financière et stratégiques, le gérant de portefeuille peut prendre des responsabilités de management en gérant des équipes.

Enfin il est possible d’évoluer vers des postes de contrôle et des directions financières.

Quelle formation pour devenir gérant de portefeuille ?

Un bac + 5 en école de commerce avec une spécialisation en finance est fortement conseillé.  Il est possible de suivre en parallèle d’autres spécialisation permettant de se spécialiser sur certains types de produits et de marchés.

Lien avec le cours Gestion financière

  • Analyse fondamentale des sociétés : lecture du bilan et du compte de résultat, et calcul des ratios (séances 1et 2)
  • Intervention sur les marchés : SimTrade

Pour plus d’informations sur le métier de portfolio manager

Témoignage d’un gérant de portefeuille chez Amundi

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A propos de l’auteure

Article publié en juin 2020 par Colombe BOITEUX (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2018-2022).

Métiers de la finance : analyste financier

Le métier de analyste financier

Colombe Boiteux

Cet article rédigé par Colombe BOITEUX (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2018-2022) présente le métier de analyste financier.

Que fait un analyste financier ?

L’analyste financier étudie des sociétés pour les évaluer. Dans cet article, nous allons principalement nous concentrer sur le métier d’analyste de sociétés cotées en Bourse mais la fonction peut s’exercer sur d’autres types d’actifs.

Tous les analystes financiers n’ont pas les mêmes objectifs. On distingue deux types d’analystes : les analystes sell-side et les analystes buy-side.

Les analystes sell-side

Les analystes sell-side travaillent souvent dans la division “Recherche” des banques. Leurs analyses sont vendues à des fonds d’investissement. Ainsi leur objectif est de vendre leur recherche. Les analystes travaillent sur des secteurs donnés (luxe, médias, banques, pétrole, métaux précieux…). Les directeurs de secteur doivent se faire une réputation auprès des clients pour que ceux-ci aient confiance en leurs analyses et les achètent. Un directeur de secteur suit entre 10 et 20 entreprises.

Les analystes sell-side ont une vision assez court-termiste. Leur objectif est principalement de bien « prédire » les résultats qui seront prochainement publiés par les sociétés. Ainsi la fréquence de leurs publications est plus importante et ils regardent de façon continue les marchés et nouvelles qui peuvent avoir un impact sur le secteur.

Outre la réalisation et vente d’analyses, les analystes sell-side peuvent être amenés à rencontrer les fonds qui veulent leur poser des questions plus précises.

Les analystes buy-side

Les analystes buy-side travaillent dans les fonds et ont une vision long terme. Les investissements sont pensés sur une durée de 3 ans en moyenne et ils font souvent des projections entre 3 et 5 ans.

Une fois l’analyse faite, les analystes buy-side vont voir des gérants de protefeuille (portfolio managers) pour qu’ils valident l’intérêt d’avoir des actions de la société analysée dans le portefeuille. Le gérant de protefeuille va ensuite voir un trader pour obtenir les actions à un prix.

Quand l’analyste financier intervient sur les marchés, il peut conseiller les vendeurs de la salle des marchés qui répercutent ses conseils à leurs clients afin de mieux orienter leurs ordres d’achat ou de vente. S’il travaille dans une banque, il peut exercer un rôle de conseil aux gestionnaires de portefeuille sur l’opportunité d’effectuer tel ou tel placement.

Comment sont faites les analyses des analystes buy-side et sell-side ?

  • Phase de collecte d’informations: afin d’étudier les perspectives stratégiques des sociétés étudiées (ou actif), l’analyste doit collecter un large panel d’informations tant quantitatives que qualitatives. Pour cela il utilise les sources publiques d’information, de la presse, réalise des entretiens avec les PDG, DAF ou le service Relation Investisseurs des entreprises, ou des entretiens avec des spécialistes du secteur pour améliorer l’analyse. Pour s’aider l’analyste utilise aussi des notes de brokers et si l’analyste ne partage pas le point de vue de celui-ci il peut être amené à l’appeler pour comprendre d’où vient leur divergence.
  • Phase d’analyse et de valorisation: à partir des informations collectées, l’Analyste construit et/ou met à jour un modèle de projection financière qui va lui permette de valoriser l’entreprise (ou actif), et donc de faire une recommandation d’investissement. Ses contacts avec les sociétés analysées et les experts du secteur lui permettent de prendre en compte des informations plus qualitatives.
  • Phase de rédaction: l’Analyste formalise le fruit de sa recherche à travers une note (selon l’une des quatre grandes recommandations suivantes : acheter, accumuler, alléger ou vendre) avec un horizon de temps souvent définit.
  • Phase de commercialisation: la dimension commerciale du métier est essentielle, elle est réalisée dans les grandes banques par les sales. L’analyste vend ses idées auprès des clients internes (morning meeting, présentations internes) et externes (roadshows auprès des clients).

Avec qui travaille un analyste financier ?

Les analystes sont en contact avec :

  • Les Sales pour les analystes sell-side. En effet ce sont eux qui vendent la recherche des analystes aux fonds d’investissement.
  • Les PDG, DAF ou Relation investisseurs dans le cadre de la collecte d’informations
  • Les experts des secteurs
  • Les Brokers
  • Les Portfolio Manager pour intégrer des actions de l’entreprise analysée dans le portefeuille.

Dans quel type d’entreprise travaille un analyste financier ?

Le métier peut s’exercer dans des sociétés de bourse, dans des banques (sell-side) et dans des bureaux d’études indépendants.

Combien gagne un analyste financier ?

  • A l’embauche : fixe entre 35 K€ et 45K€ + bonus (10k- 30k) + Invest (15k – 20k)
  • Après trois ans : fixe entre 50 K€ et 70 K€ + bonus (30k- 50k) + Part dans la société (15k – 20k)

Le bonus dépend principalement en sell-side du nombre de vues sur ses analyses ainsi que du nombre de rendez-vous effectués avec des fonds. En buy-side celui-ci dépend majoritairement des résultats de l’équipe en général.

La partie Invest correspond à une partie du salaire qui n’est pas versée en cash mais qui est investie en actions et l’analyste n’a pas le droit de sortir cette somme investie avant un certaine nombre d’années. Cela permet d’éviter un turn-over trop important et d’inciter à s’investir d’avantage dans les analyses réalisées puisque une partie de notre rémunération dépend de la qualité de nos analyses.

Quel positionnement dans la carrière ?

Souvent les analystes commencent en sell-side (en banque) puis ils vont en buy-side (pour un fonds d’investissement) où les places sont plus limitées et le turn-over plus faible.

Après avoir exercé le métier d’analyste, il est possible de devenir gérant de portefeuille dans un fonds ou de créer son propre fonds.

Quelle formation pour devenir analyste financier ?

La formation école de commerce avec une spécialisation en finance d’entreprise convient parfaitement.Il est aussi possible de se former dans le cadre associatif notamment en rejoignant l’association ESSEC Investment Club.

Lien avec le cours Gestion financière

  • Analyse des résultats financiers et ratios (séance 1)
  • Calcul des flux de trésorerie et actualisation (séances 6 et 7)
  • Calcul de la valeur de l’entreprise (séance 7)
  • Évaluer le prix d’une action (séance 8)

Lien avec des films/séries de la finance

Billions.  Cette série très réaliste nous permet de suivre la vie d’un ambitieux gestionnaire de Hedge Fund new-yorkais

Pour plus d’informations sur le métier de d’analyste financier

  • Pour les recrutements des stagiaires il est important de savoir qu’en buy-side il y a peu d’offres proposés, il faut donc favoriser les candidatures spontanées.

Contributeur

Merci à Paul Fagan pour son aide pour la rédaction de ce post.

A propos de l’auteure

Article publié en juin 2020 par Colombe BOITEUX (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2018-2022).

Analyse du documentaire « Sauvons le capitalisme »

Analyse du documentaire « Sauvons le capitalisme »

Mohamed Dhia KHAIROUNI

Cet article écrit par Mohamed Dhia KHAIROUNI (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2019 – 2022) analyse le documentaire « Sauvons le capitalisme ».

Sauvons le capitalisme est un documentaire de 2017 réalisé par Jacob Kornbluth et Sari Gilman. Le documentaire est centré autour de Robert Reich, ancien secrétaire du Travail et professeur. Le film est une interprétation de son livre éponyme publié en 2015.

Ce docuumentaire retrace l’histoire économique et financière depuis l’ère de Reagan avec plusieurs exemples. Il montre une société américaine fragmentée et donne quelques pistes pour « sauver le capitalisme ».

Un documentaire relativement court, passionnant et venant d’un expert de l’économie américaine !

Résumé

Robert Reich parle de l’état actuel de notre système économique. Il présente des idées pour « sauver le capitalisme ». Il évoque l’écart de revenu croissant entre les riches et les pauvres en Amérique. Reich est filmé parlant avec plusieurs personnes pour échanger avec eux à propos de son livre et ce qu’ils pensent du système économique et financier actuel aux États-Unis.

Sauvons le capitalisme (2017)

Il rencontre ceux qui luttent pour augmenter le salaire minimum et qui n’arrivent pas à assurer un train de vie satisfaisant face à cette période de stagnation des salaires et de hausse des coûts. A l’aide de séquences vidéo historiques, il explique ce qui consiste pour lui en la prise de contrôle systématique du processus législatif par les entreprises et les riches. Le documentaire donne beaucoup d’exemples, dont je cite la Powell Memo en 1971, Medicare Modernization Act en 2003 …

Le documentaire se termine sur une note positive, encourageant les citoyens à devenir actifs dans le processus politique avec des conseils pratiques sur la façon de garder l’optimisme tout en prônant le changement.

Lien avec le cours Gestion financière

Le documentaire est à la frontière du cours. Cela dit, il est très formateur pour avoir une vision sur le système économique et financier américain depuis les années 1960.

Cependant, il nous pousse à nous poser des questions concernant la question de gestion financière en général. Les politiques financières choisies jusque-là ne favorisent-elles pas les profits à long-terme ?

Quel avenir pour le système financier américain et mondial ?

Passage marquant

“La thèse centrale du livre et du film est que le jeu est vraiment truqué ».

« L’argent achète tout, des allégements fiscaux aux renflouements, en passant par les subventions, en passant par les lois qui semblent être neutres, mais qui aident en fait des entreprises ou des industries particulières ou des gens riches »

Bande-annonce du documentaire « Sauvons le capitalisme »

Comment voir le documentaire

Netflix

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A propos de l’auteur

Article écrit en juin 2020 par Mohamed Dhia KHAIROUNI (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2019-2022).

Analyse du film « Le Loup de Wall Street »

Analyse du film « Le Loup de Wall Street »

Mohamed Dhia KHAIROUNI KHAIROUNI

Cet article écrit par Mohamed Dhia KHAIROUNI (ESSEC Business School, Grande Ecole Program – Master in Management, 2019-2022) analyse le film « Le Loup de Wall Street ».

Le Loup de Wall Street est un film américain réalisé par Martin Scorsese, sorti en 2013.

Les acteurs principaux sont Leonardo DiCaprio (Jordan Belfort), Jonah Hill (Donnie Azoff), Margot Robbie (Naomi Lapaglia), Matthew McConaughey (Mark Hanna), Kyle Chandler (Agent Patrick Denham), Rob Reiner (Max Belfort) …

Résumé

Le film est inspiré d’une histoire réelle. Il raconte la vie de Jordan Belfort, courtier américain. Le film retrace l’ascension de cet homme dans les années 1980. Commençant chez L.F. Rothschild à Wall Street, il a appris les premiers secrets de Wall Street « mettre l’argent des clients dans ta poche ». Il a également appris la nécessité d’être détendu et pour cela de recourir à la drogue, le sexe …

Picture 1

Le jour de sa nomination courtier agréé, son entreprise fait faillite et il se retrouve au chômage. Il a trouvé un poste de courtier dans une banlieue excentrée. Il a découvert le hors marché en vendant des actions de petites entreprises non officiellement cotées.

Après, Jordan crée sa propre entreprise avec quelques amis extérieurs au domaine de la finance. Il a connu un succès inédit ce qui lui a permis de s’implanter à Wall Street avec sa société Stratton Oakmont.

L’agent Patrick Denham du FBI enquête sur les transferts de fonds parfois douteux entre prête-noms utilisés par Jordan. Ce dernier se réjouissait en procédant à des opérations illégales. La plus célèbre est l’introduction en bourse de l’entreprise du designer de chaussures pour femmes, Steve Madden, un ami de Donnie. Le but est de gonfler artificiellement le titre. Jordan met son argent en Suisse.

Après de nombreuses réclamations contre lui, Belfort ne peut s’en sortir qu’en vendant ses biens et en acceptant de collaborer avec le FBI en dénonçant ses associés.

Fin 1993, il est condamné à trois ans de prison.

Lien avec le cours Gestion financière

  • Le film reflète une réalité déformée telle qu’elle est perçue par le monde de la finance des années 1990. La richesse de Jordan Belfort est fondée sur des manipulations des cours, à l’instar des actions de Steve Madden dont les prête-noms détiennent tous les titres, qui sont une violation des règles des bourses.
  • On revoit également des mécanismes classiques. L’achat d’une action (la forte demande) fait augmenter son prix et à l’inverse la vente massive fait baisser son cours.
  • Il est également intéressant de parler de l’introduction en bourse de l’entreprise de Steve Madden. Comme vu dans le cours, les intervenants sont la bourse (Wall Street), l’autorité des marchés financiers des Etats-Unis (la SEC : Security Exchange Commission) et l’intermédiaire financier qu’est la banque suisse. Le rôle de la banque est d’aider l’entreprise à la préparation de l’opération.

Lien avec les métiers de la finance

Le métier évoqué dans le film est celui du courtier.

Le courtier est un travailleur indépendant doté de statut de commerçant, qui a pour mission d’orienter les particuliers et entreprises vers les contrats les plus avantageux dans divers domaines. Il négocié ces contrats au meilleur tarif et encadre les démarches.

Le courtier en bourse est un intermédiaire entre vendeur et acheteur pour passer des ordres financiers sur les marchés boursiers.

Passage marquant

Mark Hanna, un courtier senior chez LF Rothschild avoue à Jordan que la règle d’or de Wall Street est « mettre l’argent des clients dans ta poche. On crée que dalle, on construit que dalle ; on ne sait pas si la bourse montera ou pas ! Il faut toujours réinvestir les gains des clients… Et nous, on se sucre en liquide au passage ! ».

Ce passage reflète l’incertitude envahissante dans le domaine financier, mais aussi une boulimie aux gains sans vision à long-terme. L’ambition du film est bien d’atteindre au niveau de démesure dans la déformation de la réalité dans laquelle se sont laissés embarquer les acteurs de la finance internationale dans les années 1980-90.

Extrait du film

L’extrait suivant décrit une scène de vente.

Bande d’annonce du film

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A propos de l’auteur

Article écrit en juin 2020 par Mohamed Dhia KHAIROUNI (ESSEC Business School, Grande Ecole Program – Master in Management, 2019-2022).

Analyse du documentaire « Inside Job »

Analyse du documentaire Inside Job

Morgane BRADAIA

Produit, écrit et réalisé par Charles Ferguson et narré par Matt Damon, Inside Job relate l’avant, le pendant et l’après de l’effondrement du système financier de 2008 et a remporté l’Oscar du meilleur film documentaire en 2011. Le documentaire est ponctué de nombreux entretiens avec des personnages de l’économie et la politique américaine (et mondiale) de 2010, comme Paul Volcker ou Dominique Strauss-Kahn alors directeur du FMI, mais aussi des hommes d’affaires d’entreprises ayant contribué à la crise et des économistes et professeurs des grandes universités américaines.

Cet article a été rédigé par Morgane BRADAIA (ESSEC Business School, Grande Ecole Program – Master in Management, 2019-2022).

« Une énorme pyramide de Ponzi au niveau national, et même mondial » – Martin Wolf, commentateur et éditorialiste du Financial Times.

Inside Job est tout d’abord une excellente leçon d’histoire sur le système financier et d’investissement américain puisque le documentaire tâche de répondre à une question centrale : comment en est-on arrivé là ? Le film retrace donc la montée en puissance des banques aux États-Unis depuis la Grande Dépression, qui s’est accélérée avec les mesures de dérégulation de Wall Street sous Ronald Reagan, jusqu’aux débuts de l’administration Obama.

Le sujet principal du film reste la crise des crédits à risque subprimes et la suite d’évènements qui a mené à celle-ci. Il décortique la composition des produits financiers qui sont intervenus, la complexification du mécanisme de titrisation et l’inondation du marché financier par les banques et les compagnies d’assurance des subprimes et des couvertures de défaillance au prix de leur endettement massif. Un engrenage qui a mené à des faillites en chaîne et à la transmission de la crise financière à l’économie réelle.

Cependant, la partie la plus intéressante du documentaire est la mise en évidence des interconnexions entre finance, politique, autorités de régulation, monde universitaire et des conflits d’intérêt qui en découlent. Si certains avaient bien tenté de mettre en garde contre la dangerosité des subprimes, des économistes et régulateurs ont vanté ses produits car ils « sécurisaient » le système financier. Ceux-ci auraient reçu des compensations de la part des organismes vendant ces produits pour l’écriture de tels articles, ou bien siégeaient au CA de ces mêmes organismes voire rejoignaient l’entreprise dans les semaines qui suivaient…

« La finance est une industrie de services qui devrait servir les autres avant de se servir elle-même ! » – Christine Lagarde, alors ministre française de l’Industrie, de l’Économie et de l’Emploi.

Documentaire Inside job

Les concepts liés au documentaire

Pour bien aborder le film documentaire « Inside Job », il est important de maîtriser les concepts suivants : les produits dérivés, la titrisation, les subprimes et la dérégulation ou dérèglementation financière.

Les produits dérivés

Les produits dérivés sont des produits financiers dont la valeur dépend d’un “sous-jacent”, ce dernier pouvant être des devises, actions, bons du Trésor, indices boursiers, matières premières… La multiplicité, la diversité et parfois l’opacité des sous-jacents est régulièrement dénoncée comme un facteur de la crise financière de 2008.

La titrisation

La titrisation est un processus consistant à transférer des actifs ou les risques des crédits correspondants sous une forme structurée à des investisseurs tiers. La titrisation donne lieu à une émission de titres sur les marchés des capitaux, titres adossés au risque des actifs sous-jacents.

Les subprimes

Un crédit subprime est un crédit à risque proposé à un client qui ne présente pas de garanties suffisantes pour contracter un prêt dans des conditions normales. Aux États-Unis, les subprimes sont des crédits hypothécaires pour lesquels le logement de l’emprunteur est considéré comme une garantie en cas de défaut de paiement : l’hypothèse qui sous-tend ce système est que la valeur des biens immobiliers va continuer à augmenter. Dans ces conditions, un éventuel défaut de l’emprunteur serait compensé par la vente du bien en question.

La dérégulation ou dérèglementation financière

La dérégulation ou dérèglementation financière correspond à la suppression des réglementations existant sur les marchés financiers, comme l’encadrement du crédit ou le contrôle des changes. La déréglementation débouche sur une liberté accrue des marchés financiers, au détriment des possibilités de contrôle des mouvements.

Les acteurs présents dans ce documentaire

Le film documentaire « Inside Job » s’intéresse à plusieurs acteurs du monde la finance.

  • La haute finance qui désigne la finance d’investissement et la finance des grandes entreprises. Pour en savoir plus : Basse et haute finance (Les Echos, 2009)
  • Les brokersqui sont des courtiers qui interviennent sur les marchés organisés pour mettre en relation acheteurs et vendeurs.
  • Le lobby financier qui désigne les acteurs qui mènent des actions afin de faire abonder un pouvoir décisionnaire dans le sens du milieu financier.
  • Les régulateurs des marchés financiers qui ont pour mission d’assurer que le marché est propre (pas d’argent sale ou de produits douteux en circulation) et efficient (règles universelles, pas d’abus de marché ni de délits, pas de manipulation des cours).
  • Les agences de notation : évaluent les sociétés, banques ou investisseurs émettant des titres de dette. Elle s’intéresse notamment à la solvabilité des émetteurs. Plus la note est bonne, plus les taux auxquels l’émetteur se finance sur les marchés sera bas.
  • Les banques centrales : ont pour missions la régulation macroéconomique (la stabilisation de l’inflation et de l’activité économique) et la régulation prudentielle (la sécurisation du système bancaire et financier)

Pourquoi regarder ce documentaire ?

Plusieurs raisons pour regarder le documentaire Inside job :

  • Un documentaire abordable, dynamique et agréable à regarder
  • Une excellente introduction au monde de la finance pour se remettre dans le bain avant d’attaquer la Gestion Financière
  • Pour comprendre l’influence du système financier sur d’autres entités (universités, politique, recherche…) et la difficulté de le réguler

Pour relativiser à l’aube de la crise découlant du Covid-19… ou pas. Pour en savoir plus : Coronavirus : le système financier a su tirer les leçons de la crise de 2008 (Le Monde, Mars 2020).

Bande-annonce du documentaire Inside job

Ressources utiles

Finance pour tous, 2019 La réforme du système de régulation financière des Etats-Unis

Le Monde, 2011 Finance de l’ombre : « les autorités ont fermé les yeux », entretien avec Marc Roche sur les dérives de la finance

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A propos de l’auteure

Article écrit en juin 2020 par Morgane BRADAIA (ESSEC Business School, Grande Ecole Program – Master in Management, 2019-2022).

Métiers de la finance : chargé d'affaires en financement de projet

Le métier de chargé d’affaires en financement de projet

Colombe Boiteux

Cet article rédigé par Colombe BOITEUX (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2018-2022) présente le métier de chargé d’affaires en financement de projet.

Que fait un chargé d’affaires en financement de projet ?

Le chargé de financement de projet conseille des clients publics et/ou privés dans le cadre de projets d’infrastructures (télécoms, transports, bâtiment, énergie…) ou de besoins de financement classique. Il construit des solutions de financement sur mesure en tenant compte des délais, des coûts et des risques inhérents au projet. Le chargé d’affaires trouve avec ses clients un montage financier et juridique équilibré, en phase avec les capacités financière de l’entreprise lui permettant de poursuivre son développement.

Les missions du chargé d’affaires en financement sont diverses.

Relation Client et prospection

Le chargé d’affaires doit se tenir informé de la situation économique et financière de ses clients mais aussi de leurs projets futurs pour identifier les opérations de financement possibles.

Relation client

Le chargé d’affaires et son équipe sont quotidiennement en relation avec leurs clients. En effet, tous les matins ils reçoivent les notifications sur les comptes en dépassement. Le chargé d’affaires en banque, ou son adjoint, appelle le client et lui propose : soit de régulariser les comptes dans la journée, soit de lui octroyer un dépassement supplémentaire (si cela est envisageable d’après la fiche client et de la situation financière de ladite entreprise).

Le chargé d’affaires s’occupe aussi des visites auprès de la clientèle. « Nous rencontrions principalement les DG et les DAF des sociétés » explique David Hoang ancien apprenti en charge des moyennes et grandes entreprises sur le territoire allant de la Marne aux Ardennes. « La visite de client s’inscrit dans le cadre de la revue annuelle pour récupérer des informations sur ses résultats de l’année, sur les projets à venir et les investissements potentiels. L’objectif est de faire une revue de l’existant avec le client et de voir ce qui pourrait se dégager sur l’année pour pouvoir enclencher des demandes de crédit en amont et obtenir des validations au préalable. » Suite à ces entretiens, et en fonction de l’analyse des états financier, le chargé d’affaires porte un jugement sur le client et le note. Moins l’entreprise est bien notée et plus elle a d’encours auprès de la banque, plus la personne accordant les validations de crédit au sein de la banque devra être haut placée. Ces entretiens permettent de connaitre de l’intérieur et en profondeurs des entreprises ou secteurs.

Prospection

« La prospection commerciale est une partie très importante » explique David Hoang. En effet dans des régions comme celle qu’il couvrait « le « pipe » était assez réduit par rapport à des centres d’affaires comme Paris. ». Cependant, plus les projets financés sont spécifiques à un domaine, moins le temps de prospection est important ; sur les marchés de niches tels que le shipping les clients sont moins nombreux, les équipes sont spécialisées et connaissent leurs clients et la partie prospection est moins importante.

La prospection peut se faire en interne lorsque des projets sont identifiés auprès d’entreprises déjà clientes sans pour autant avoir eu des besoins de financements. Pour la prospection en externe, les chargés d’affaires construisent ou reçoivent un portefeuille de prospects. Ils contactent ces entreprises et leurs proposent leurs services. Enfin, certaines banques utilisent des outils informatiques, type CRM, leur permettant de faire de la veille commerciale. Ainsi le chargé d’affaires reçoit les changements de statuts ou articles sur les entreprises de son secteur. Ces changements peuvent être révélateurs d’un besoin de financement.

Montage des opérations de financement

Une fois le projet du client identifié, le chargé d’affaires doit :

  • Préparer un modèle financier.
  • Définir la stratégie de financement optimale. (Fonds propres ? Dette souveraine ? Dette mezzanine ? Dette senior ? Quelle maturité ? Quel taux ?  Quelle combinaison ? Euro PP ? Financement participatif ?)
  • Monter des dossiers de crédits
  •  Analyser les aspects juridiques et fiscaux
  • Rédiger les offres de financement
  • Rédiger une note de risques justifiant le prix de l’opération
  • Faire des fiches synthèses avec les principales conditions financières du montage

Finalisation du contrat

Finaliser l’accord avec les banques partenaires et le client sur les termes du contrat et préparer le closing et l’ensemble des contrats.

Suivi

  • Mettre en place des instruments de couverture des taux. Si le client souhaite se couvrir du risque de taux il peut demander un SWAP.
  • Gérer les relations avec les banques partenaires
  • Suivre à plus long terme les projets. Mensuellement le chargé d’affaires et son équipe doit faire l’état des lieux des emprunts et la revue de ses clients. Un planning est établi et les entreprises doivent leur fournir leurs comptes. Cela permet d’identifier de nouveaux besoins de financement et de faire de nouvelles offres.

Avec qui travaille un chargé d’affaires en financement de projet ?

Ses Clients

Le chargé d’affaires est principalement en relation avec le Directeur Financier (ou un des membres de son équipe).

Au sein de la banque

Au sein de la banque le chargé d’affaires est en contact avec plusieurs autres services pour pouvoir proposer les solutions de financement optimales mais aussi des produits « side-business ». Les contacts sont nombreux : salle des marchés, département fusion acquisition et syndication, juristes, autres départements de financement spécialisé, département garantie internationale, les responsables risque…

Avec les banques partenaires

Pour une grande partie des financements d’infrastructures plusieurs banques interviennent pour pouvoir financer, ensemble, l’intégralité d’un projet. Ainsi les chargés d’affaires des différentes banques sont en relation permanente.

Dans quel type d’entreprise travaille un chargé d’affaires en financement de projet ?

Banque privée ou publique

Le travail peut varier au sein même d’une banque privée. Si le chargé d’affaires est dans une antenne régionale ou nationale la taille des projets changent. Au niveau national les montages financiers se complexifient et l’intervention d’autres banques partenaires dans le financement devient régulier.

Des institutions publiques comme la Caisse des Dépôts, la Banque Publique d’Investissement peuvent aussi financier des projets d’envergure.

Compagnies d’assurance

Les assureurs sont des investisseurs responsables, de long terme qui financement en grande partie par fond propre. Ainsi il est possible d’exercer le métier au sein de compagnies d’assurance telles que AXA, Allianz et bien d’autres encore.

Banques Multilatérales de Développement et les Institutions Financières de Développement (comme l’AFD en France)

Les missions dans les institutions peuvent différer de celles des banques classiques bien que le cœur de métier reste le même. Elles sont considérées comme les mieux placées pour informer, former et assister les pouvoirs publics/autorités adjudicatrices dans les pays émergents.

Combien gagne un chargé d’affaires en financement de projet ?

  • Jeune cadre : entre 42 et 55 k€
  • Cadre confirmé : entre 55 et 90 k€ (et plus selon l’expérience et les missions confiées)
  • Part variable : plus de 10k. La part variable dépend de la part d’objectifs réalisés sur la prospection, sur le montant des encours financés, sur le « side-business » apporté (i.e. si des clients ont accepté de faire en plus du financement des emprunts, de l’affacturage, des crédit-bail…).

Quel positionnement dans la carrière ?

Il est possible d’exercer le métier de Chargé de financement de projet adjoint pendant au moins trois ans avant d’être promu Chargé de financement de projet.

Être chargé de financement de projet permet d’ouvrir la porte vers d’autres métiers par la suite tel que Chargé d’affaires corporate finance, ou Directeur de centre d’affaires et de nombreux autres métiers de la banque

Quelle formation ?

Pour exercer le métier, les compétences comptables et financières sont indispensables. Ainsi une formation d’école de commerce avec une spécialisation en finance et/ou comptabilité est très recherchée.

Lien avec le cours Gestion financière

  • Lecture et compréhension des états financiers (Séances 1 à 5) : le chargé d’affaires en financement de projet doit savoir analyser et comprendre en profondeur les états financiers pour pouvoir identifier le potentiel et les risques de l’entreprise.
  • Déterminer les flux d’un projet et décision d’investissement (Séances 6 et 7) : le chargé d’affaires doit pouvoir évaluer la cohérence entre les flux espérés et le projet présenté et donc, déterminer si la décision d’investissement prise par son client et bonne.
  • Les différents types d’emprunts (Séance 9) : pour définir la stratégie de financement optimale le chargé d’affaires doit connaitre et comprendre les différents emprunts et leurs caractéristiques à moyen long terme.

Pour plus d’informations sur le métier de chargé d’affaires en financement de projets

Témoignage de Camille Bernard, ancienne ESSEC, chargé d’affaires en financement de projet chez Crédit Agricole CIB

Témoignage de Manuel, chargé d’affaires en financement structuré à l’Agence Française de Développement

Témoignages de chargés d’affaires seniors expliquant leurs parcours : Financements structurés, les banquiers du réel

Entretien avec la directrice de recrutement et de la mobilité à la Société générale : Nous avons un programme RH dédié aux juniors des financements structurés

Contributeur

Merci à David Hoang pour son aide pour la rédaction de ce post.

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A propos de l’auteure

Article publié en mai 2020 par Colombe BOITEUX (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2018-2022).

Métiers de la finance : trader

Le métier de trader

Colombe Boiteux

Cet article rédigé par Colombe BOITEUX (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2018-2022) présente le métier de trader.

Que fait un trader ?

Un trader achète et vend des actifs financiers (actions, monnaies, matières premières…) en vue de faire une plus-value à un risque déterminé. Pour optimiser cette création de revenus, le trader analyse et anticipe les mouvements du marché tout en essayant de couvrir ses opérations du jour pour en limiter les risques.

Il existe plusieurs types de spécialisation au sein du métier de « trader » : d’une part une spécialisation par classe d’actif et par zone géographique, notamment au sein des grandes banques ou institutions, d’autre part une spécialisation par mission :

  • Trader Produits Vanilles (actions, obligations, taux de change) : Sa fonction est de fournir un prix de vente ou d’achat pour un actif donné au client de la Banque (via le Sales), et d’acheter ou vendre pour le compte de ce même client l’actif en question. Une fois la position prise, le Trader doit gérer le risque porté par l’actif afin de générer un profit tout en respectant des limites d’exposition au risque.
  • Trader Produits Structurés : La principale différence avec le Trader Produits Vanilles réside dans la complexité des produits pour lesquels il intervient. Il se doit aussi d’immuniser « complètement » la Banque aux risques impliqués par la vente (ou l’achat) de ce produit pour le compte du client. La composante Hedging (couverture) est aussi importante que la composante « Pricing ».
  • Trader : A la différence des deux postes ci-dessus, le Prop-Trader (Proprietary Trader) n’intervient pas dans une logique d’investissement pour le compte de tiers (les clients de la Banque), mais d’investissement et de spéculation pour le compte de la Banque. En ce sens, il est habilité à prendre des positions sur les capitaux propres de la Banque. De manière fort logique, ce type de poste est réservé à une minorité de « seniors » grands spécialistes d’une classe d’actifs.
  • Trader Arbitragiste : Comme le Prop Trader, il investit pour le compte de la Banque, mais son rôle se « limite » à l’identification des inefficiences ou décalages temporaires de marché afin d’en tirer avantage en se positionnant à très court terme sur ces différences de prix.
  • Market Maker : Sa principale fonction est d’assurer la liquidité de certains titres ou instruments financiers en proposant à ses clients de façon régulière et permanente des prix à l’achat et à la vente, et ce indépendamment de l’état du marché. Il n’est pas censé prendre de positions durables, mais déboucler sa position au plus vite une fois le deal effectué.

Avec qui travaille un trader ?

Les traders (Produits Vanille, Produits Structurés, Market Maker) sont au cœur de la salle de marché, en relation constante avec les équipes de Vente, la Structuration et les équipes d’Analyse Quantitative pour les Traders de Produits Structurés. Ils ont aussi et bien évidemment un lien constant avec les équipes « Risques ».

Le Prop Trader, étant donné qu’il exerce uniquement pour le compte de la banque n’entretient que très peu voire pas du tout de relation avec les autres membres du Front Office, et est même bien souvent « géographiquement » situé à part.

Dans quel type d’entreprise travaille un trader ?

  • Banque d’affaires
  • Banque privée
  • Fond d’investissement
  • Société de trading

Combien gagne un trader ?

En France, le salaire mensuel d’un trader débutant se situe entre 4 000 et 6 000 euros par mois. Toujours en France, le salaire moyen d’un trader est de 70 000 euros hors bonus. Les primes peuvent aller jusqu’à 8 fois le salaire de base. Mais attention, le salaire varie cependant selon les banques : banques françaises ou internationales, banques privées ou banques de détail et selon les pays où elles sont implantées.

Quel positionnement dans la carrière ?

L’évolution professionnelle du trader peut passer par :

  • la spécialisation dans un type d’actifs: bons du Trésor, monnaies, matières premières…
  • l’évolution vers d’autres métiers de la finance: analyste financier, trésorier d’entreprise, gestionnaire de portefeuille…

Globalement, ses compétences et sa connaissance pointues du marché lui ouvrent toutes les portes du monde de la finance et de la Bourse. Il n’est pas rare que le trader utilise l’argent mis de côté au cours de sa carrière pour changer totalement de voie, ou s’offrir une retraite anticipée.

Quelle formation ?

En France un diplôme de Grande École avec une spécialisation en mathématique ou finance de marché est fortement recommandé. Les entreprises anglo-saxonnes sont quant à elles moins pointilleuses sur la formation mais pas moins exigeantes sur les compétences.

Comme pour tout métier en salle de marché il est fortement conseillé de lire le livre de John Hull qui est l’ouvrage de référence de la finance de marché et qui est très utile de maitriser pour les entretiens (Options futures et autres actifs dérivés). Pour exercer le métier de trader il est conseillé de commencer par faire des stages ou V.I.E. en tant qu’assistant trader.

Lien avec le cours Gestion financière

  • SimTrade : Connaissance des marchés financiers, différentes classes d’actifs ainsi que leur fonctionnement.
  • Analyse des états financier des entreprises pour ceux intervenant sur la classe d’actif actions afin de comprendre et interpréter la communication financière et ses impacts sur les marchés

Lien avec des films de la finance

  • Wall Street : l’argent ne dort jamais (2010). Sur fond du krach boursier de 2008, un jeune boursier est prêt à tout pour venger son mentor que d’obscures transactions financières ont poussé au suicide.
  • Krach (2009) : Le film suit un trader dans une grande banque New-Yorkaise qui est dans la constante recherche de gains.  Ce dernier est le seul à voir une corrélation entre variations climatiques et flux boursier et veut profiter de cette opportunité pour créer un « hedge fund ».

Pour plus d’informations sur le métier de trader

Témoignage d’un trader de chez Crédit Agricole CIB (source : Wallfinance)

Témoignage d’un trader de chez HSBC

A propos de l’auteure

Article publié en juin 2020 par Colombe BOITEUX (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2018-2022).

Métiers de la finance : quant (analyste quantitatif)

Le métier de quant

Colombe Boiteux

Cet article rédigé par Colombe BOITEUX (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2018-2022) présente le métier de Quant.

Que fait un Quant ?

Un Quant est un professionnel de la finance qui développe et implémente des modèles mathématiques pour évaluer le prix des dérivés, prédire les mouvements de marché et pour se couvrir contre les risques inhérents à ces mouvements. Les modèles qu’il crée sont ensuite utilisés par les traders ou gestionnaires de fonds, afin de mieux évaluer la valeur de leurs actifs financiers, de mieux gérer leurs portefeuilles en optimisant entre risque et rentabilité possible, et plus généralement de gérer mathématiquement leurs opérations. Les Quant sont amenés à travailler sur différentes classes d’actifs tels que les actions, le change, le crédit, les taux, les matières premières et les hybrides.

Leurs missions d’évaluation des prix, et de prédiction des mouvements de marché dans un objectif de couverture des risques peuvent se faire dans plusieurs contextes :

Implémenter des modèles

Le Quant est amené à répondre à des demandes complexes en créant et développant des modèles permettant de déterminer des prix et de prévoir les mouvements sur les marchés tout en gérant les risques. Le processus est le suivant. Premièrement le Quant détermine les produits ou stratégies sur lesquels il va travailler. Après avoir pensé le produit ou la stratégie, il utilise des modèles (par exemple Black & Scholes) qui permettent, à partir de lois statistiques, d’obtenir un prix. Ensuite, il évalue le risque et prédit les mouvements de marché à partir de ce modèle de pricing. Le Quant regarde l’historique des fluctuations des sous-jacent, notamment lors des périodes de crise, pour calculer la « Value at Risk ». Cela lui permet de déterminer comment aurait réagi le produit durant ces phases de risques important. Un niveau de risque est alors attribué au produit en fonction des fluctuations qu’aurait subi le produit en temps de crise. Enfin, ces modèles sont développés et codés pour être utilisés.

Mise à jour et amélioration des modèles

Après avoir créé des modèles, le Quant peut être amené, parfois des années après, à faire des améliorations ou mises à jour en fonction de l’entrée en vigueur de nouvelles législations.

Répondre à demandes précises des autres services

Le Quant peut être sollicité par les Sales et les Structureurs. Ces derniers peuvent leur demander de « pricer des produits », de déterminer des niveaux de risques ou de réaliser des tests pour construire ou étayer leur documentation à destination des clients.

Au sein des grandes banques d’affaire il peut y avoir des spécialisations au sein même du métier de Quant. Certains sont spécialisés dans la recherche, d’autre dans la création de modèles, d’autres dans le développement de ces modèles, d’autres sont en étroite collaboration avec les traders.

Avec qui travaille un Quant?

Le front-office

  • Les Sales peuvent demander aux Quants de calculer des risques sur certains produits ou de lancer des tests permettant d’alimenter leur documentation commerciale
  • Les Structureurs peuvent travailler avec les Quant pour créer des produits, déterminer les risques et prix.
  • Les Traders travaillent avec les Quant car ils utilisent leurs modèles quotidiennement

Le middle-office

Le Middle-Office s’occupe de vérifier que les modèles des Quant respectent les règlementations internes aux entreprises concernant les risques.

Dans quel type d’entreprise travaille un Quant?

Le métier de Quant peut s’exercer dans différentes structures :

  • Banque d’affaire: gestion des positions de la banque pour répondre à la demande de ses client variés
  • Banque privée : gestion des actifs de fortunes privées
  • Hedge Fund : gestion des actifs des investisseurs institutionnels
  • Certains grands cabinets de conseil créent des modèles à destination des banques et services financiers n’ayant pas internalisé le métier de Quant

Combien gagne un Quant ?

Le Quant a un salaire qui varie beaucoup en fonction de ses réussites passées.
Cependant, en moyenne il gagne :

  • Entre 50 000 € et 70 000 € + primes (20% du salaire) en tant que Quant junior
  • Entre 65 000 € et 90 000 € + primes pour un Quant avec de l’expérience
  • Entre 80 000 € et 110 000 € pour un Quant sénior

Quel positionnement dans la carrière ?

Évolutions en interne

Le Quant en banque d’affaires peut devenir Trader. il peut aussi devenir Structureur.

Évolutions en externe

Le Quant peut changer de structure en passant par exemple de la banque privée à une banque d’affaires.

Quelle formation ?

Pour devenir Quant les connaissances en finance de marché et plus particulièrement en mathématiques financière sont indispensables. De plus, les marchés financiers étant composés d’acteurs internationaux et complètement digitalisés, la bonne connaissance des outils informatique (Python, VBA, Java) est nécessaire.

Les étudiants d’écoles de commerce peuvent devenir Quant mais une spécialisation en mathématique est essentielle. Cette spécialisation peut se faire via la réalisation d’un double diplôme avec une école d’ingénieur, ou la réalisation d’un DEA en mathématiques financières ou un Master spécialisé en mathématiques financières.

Lien avec le cours Gestion financière

SimTrade – Le Quant doit parfaitement connaitre et comprendre les différentes classes d’actifs et produits présents sur les marchés.

Pour plus d’informations sur le métier de Quant

Témoignage du Crédit Agricole CIB (source : WallFinance)

Contributeur

Merci à Maria Pujos pour son aide.

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A propos de l’auteure

Article publié en juin 2020 par Colombe BOITEUX (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2018-2022).

Analyse du documentaire « Betting on Zero »

Analyse du documentaire « Betting on Zero »

Mohamed Dhia KHAIROUNI KHAIROUNI

Cet article écrit par Mohamed Dhia KHAIROUNI (ESSEC Business School, Grande Ecole Program – Master in Management, 2019-2022) analyse le documentaire « Betting on Zero ».

Un documentaire sur le désir de faire des profits, que ce soit en anticipant l’effondrement d’une entreprise, Herbalife, en spéculant sur cette manipulation, ou en encaissant sur les petites personnes à la recherche d’une part du rêve américain.

Il s’agit d’une introduction à Wall Street et d’une découverte de plusieurs notions de la finance bien expliquées.

Analyse du documentaire « Betting on Zero »

Betting on Zero est un documentaire américain réalisé par Ted Braun en 2016.

Pendant deux ans, le PDG de fonds spéculatifs, Bill Ackman a été responsable d’une énorme position de vente à découvert chez Herbalife. Pariant la chute de l’entreprise et que si le prix des actions de Herbalife descendait à zéro, ses investisseurs feraient fortune.

Betting_on_Zero

Herbalife est une grande entreprise américaine qui se charge d’effectuer du marketing pour des distributeurs indépendants. Le but ultime prôné est de garantir un bien-être financier.

L’entreprise enregistre des résultats exceptionnels surtout après l’arrivée de Michael O Johnson. Pour ce dernier, l’enjeu est de bâtir l’intégrité et la confiance.

Mais une activiste, Julie, commence à déplorer le fonctionnement nébuleux d’Herbalife. Des gens qui ont travaillé dur et qui sont souvent des immigrés évoquent leurs pertes. Il s’agit ainsi de promettre aux gens un revenu sans fond utopique, qui au final, ne rapporte presque rien.

Herbalife est parti à la conquête du monde. Le groupe s’est étendu sur tous les continents.

Bill Ackman décide la vente à découvert de l’entreprise et défend son idée : les bénéfices liés au recrutement sont plus importants que le profit des ventes.

Il répond aux accusations des personnes concernant une manipulation du succès de l’entreprise par un argument moral : donner les gains aux charités.

Les clubs de nutrition de Herbalife pour lutter contre l’obésité s’avèrent perdre 12 000$ chaque année en moyenne. Mais les gains proviennent de la « duplication » : Il faut transformer un consommateur en client, et enfin en distributeur …

Après l’annonce d’Ackman, un autre trader de fonds spéculatifs a racheté une grosse part de la compagnie. Le cours des actions a grimpé. La raison de cet achat est la haine entre Ackman et Icahn.

Pour arriver à l’équipe du président (en haut de la pyramide avec les plus hauts gains), les distributeurs devaient non seulement acheter les produits mais aussi des pistes qui fournissent les coordonnées des personnes susceptibles d’être intéressées par Herbalife, à travers un système de violation de données personnelles. En tombant dans ce piège, les personnes perdent leur argent.

Le gouvernement décide ensuite de mener une enquête. En 2016, la FTC découvre ainsi l’injustice de l’entreprise. Elle a sommé Herbalife de verser 200 millions d’amende et de « restructurer l’entreprise ».

Lien avec le cours Gestion financière

  • Un point central du documentaire est la notion de vente à découvert (Short-sell). L’exemple des pièces rares donné illustre bien cette notion. En effet, supposant que votre ami trouve des pièces rares. La pièce vaut 1000 euros. Vous pensez que ces pièces perdront leur valeur dans une année. Vous empruntez ces pièces et vous les vendez à 1000 euros la pièce. Après une année, une pièce ne vaut que 500 euros. Alors vous achetez les pièces et vous les rendez à votre ami. Donc à la fin de l’année, le bilan pour votre ami est neutre. Cependant, vous avez fait des gains importants.
  • On voit aussi dans ce documentaire les fluctuations qui régissent les marchés financiers et le poids des annonces sur les variations des cours des actions. L’achat du milliardaire Icahn d’une grande partie des actions fait grimper les cours.
  • Un autre point important est la notion de système pyramidal pour une entreprise : Herbalife vend des produits d’amincissement et des compléments alimentaires mais ce qu’ils vendent vraiment et qui profite aux distributeurs est « l’opportunité commerciale » :ce sont les achats des amis, entourage qui génèrent des commissions.

On peut ainsi évoquer le système de Ponzi : c’est un montage financier frauduleux qui consiste à rémunérer les investissements des clients essentiellement par les fonds procurés par les nouveaux entrants. L’escroquerie apparaît au moment où l’entreprise écroule. Une simple projection mathématique permet de déduire qu’au-delà d’un certain seuil, le système finit par s’effondrer.

Lien avec les métiers de la finance

Bill Ackman Portfolio manager : Il prend en compte les besoins exprimés par les investisseurs en termes de ratio rendement / risque et équilibre le risque par rapport à la performance à l’aide notamment des business plans par actif ou par portefeuille d’actifs. Il participe à la mise en place du plan de vente actif par actif qui va également orienter le plan d’acquisition. Le Portfolio manager valorise le patrimoine avec l’aide d’experts externes et, en accord avec l’Asset Management, il a pour objectif de faire correspondre les investissements aux objectifs. Il assure le reporting à ses investisseurs. Son rôle est de s’assurer de la rentabilité de la classe d’actifs gérés tout au long de la période de détention.

Passages marquants

Plusieurs passages sont marquants dans le film dont je cite :

Le fonctionnement nébuleux de l’entreprise Herbalife sans réelle enquête au début.

La compétitivité entre les deux milliardaires Ackman et Icahn qui relève les coulisses de Wall Street.

Les témoignages des différentes personnes qui ont collaboré avec Herbalife, venant de milieux différents et expliquant les pertes subies.

Bande annonce du documentaire « Betting on Zero »

Sur la vente à découvert (short selling)

Comment voir le film

Netflix / Youtube.

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A propos de l’auteur

Article écrit en mai 2020 par Mohamed Dhia KHAIROUNI (ESSEC Business School, Grande Ecole Program – Master in Management, 2019-2022).

Analyse du documentaire « Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde »

 

Analyse du documentaire Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde

Morgane BRADAIA

Dans ce documentaire ARTE de 2013, Marc Roche et Jérôme Fritel se penchent sur le cas de la banque Goldman Sachs qui incarne d’après eux, quelques années après la crise des subprimes, les excès et dérives de la spéculation financière et « la confiscation du pouvoir par les banquiers ».

Cet article a été rédigé par Morgane BRADAIA (ESSEC Business School, Master in Management, 2022).

« Les gouvernements passent, mais Goldman reste »

Goldman Sachs est une banque d’affaire. Elle ne travaille pas avec des particuliers mais avec des entreprises, des institutions financières et des États. Dans les années 2000, deux gros changements opèrent : d’une part, les banques d’affaires recrutent des mathématiciens, dont la mission est de calculer un prix pour les produits financiers et de spéculer sur ces produits, et d’autre part, la banque commence à spéculer pour son propre compte et parfois contre les intérêts de ses clients.

Le scandale Abacus : scandale qui a éclaté lors de la crise des subprimes concernant les produits financiers Abacus fabriqués et commercialisés par Goldman Sachs. Ces produits étaient un assemblage de prêts immobiliers risqués que Goldman Sachs a vendu à ses clients en 2007 tout en spéculant à la baisse sur ceux-ci. Six mois plus tard, la valeur du produit s’est effondrée, les clients perdant ainsi leur investissement (d’un montant total de 750 millions d’euros). Goldman Sachs touche une commission en tant qu’intermédiaire de la transaction, puis le résultat de ses paris en tant que joueur. Cette pratique a entraîné plusieurs faillites dont celle d’IKB, une banque allemande nationalisée depuis.

Les suites de la crise : il est aujourd’hui clair que Goldman Sachs a une part de responsabilité dans la crise de 2008, mais aussi dans le camouflage de la dette grecque, dans la crise de l’euro et dans de nombreuses faillites. Le documentaire détaille le réseau d’influence de la « Firme » qui s’est déployé outre-Atlantique après à la crise, réseau constitué de banquiers, mais aussi de régulateurs, d’économistes, de leaders politiques et de journalistes spécialisés. Pour en savoir plus : Grèce : dix ans après la crise de la dette, le spectre d’une nouvelle récession (AFP pour la Tribune, Mai 2020).

Pour Simon Johnson, ex-économiste en chef du FMI, Goldman Sachs fait partie d’un système nuisible pour la société américaine, pour la démocratie, et pour l’économie mondiale. Il défend le fait que le monde n’a pas besoin de banques de cette taille et appelle à ce que les banques plus petites redeviennent la norme.

Les concepts liés au documentaire

• Banque d’affaires : banque ayant pour principales activités la prise de participation dans des sociétés, le conseil en opérations financières de haut de bilan (fusions acquisitions, introduction en bourse, levée de fonds, etc.) et le conseil en gestion des risques (stratégies à base de produits dérivés). Les clients d’une banque d’affaires sont des entreprises ou des institutionnels (banques, compagnies d’assurance, fonds de pension, etc.).

• La spéculation financière : action de prévoir les fluctuations du prix d’un ou de plusieurs actifs, et ensuite d’effectuer un achat ou une vente, afin de réaliser un profit sur la base des prévisions. On parle de spéculation financière lorsque ces opérations d’achat ou de vente portent sur les fluctuations du cours des actifs financiers (actions, créances, contrats).

• Le trading haute fréquence (high frequency trading) : stratégies de trading caractérisées par des prises de positions sur les marchés financiers pendant des périodes de très courte durée (moins d’une seconde par exemple). Ces stratégies utilisent de façon intensive des programmes informatiques (algorithmes) pour déterminer les règles d’achat et de vente de titres. Le trading à haute fréquence s’est beaucoup développé et est devenu en termes de volume de transaction sur les marchés financiers.

• La finance folle : qualifie l’ensemble des « dérives » liées à la finance et la spéculation financière. Pour en savoir plus : Quand la finance folle disjonctera (Les Echos, Mars 2016)

Pourquoi regarder ce documentaire ?

Trois raisons pour regarder le documentaire Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde :

  • Un documentaire dans la continuité de Inside Job
  • Pour bien comprendre les mécanismes de la crise de la dette grecque
  • Pour connaître un exemple parfait d’une banque « Too Big To Fail »

Voir le documentaire Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde

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A propos de l’auteure

Article rédigé par Morgane BRADAIA (ESSEC Business School, Master in Management, 2022)

Métiers de la finance : structureur

Le métier de structureurColombe Boiteux

Cet article rédigé par Colombe BOITEUX (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2018-2022) présente le métier de structureur.

Que fait un structureur ?

Le structureur de produits dérivés1 est chargé de la conception et de la fabrication de produits financiers innovants et sur mesure qui doivent répondre aux besoins des clients. Il offre aux clients des produits personnalisés, créés à partir de sous-jacents2 existants et avec un degré de complexité variable. Ainsi il assemble plusieurs produits financiers pour en faire naître un autre plus sophistiqué.  Il doit par la suite rédiger les documents nécessaires aux transactions selon des modèles établis et il produit les supports pour la vente et le marketing.

Cependant au sein du département structuration on distingue plusieurs équipes :

  • L’équipe du « Flow » en charge de produits simples et exotiques peut fournir des prix en seulement quelques heures. Elle répond à des demandes spécifiques et des appels d’offres, plus larges.
  • L’équipe « Solution » répond à des besoins spécifiques, généralement long terme pour des clients souhaitant (en autres) un produit à capital garanti. L’équipe est également en charge de la création de produits innovants et originaux, participants par exemple à la reforestation dans le monde.
  • L’équipe « Quantitative Investment Strategy » crée des stratégies systématiques sous la forme d’indices calculés quotidiennement.

Ensuite, au sein de ces équipes les structureurs sont spécialisés par classe d’actif 3. Ils peuvent par exemple faire partie de l’équipe en charge des « equity », des produits de taux, des options, des commodities ou sinon faire partie de l’équipe « multi-asset » qui gère les solutions nécessitant d’utiliser plusieurs classes d’actifs.

Pour mieux comprendre le métier voici le détail du process accompagné d’un exemple.

Compréhension de la demande du client par le Vendeur

Une banque privée ou une compagnie d’assurance cherche une solution d’investissement pour couvrir son risque.

Par exemple, supposons qu’elle souhaite avoir une stratégie d’investissement diversifiée, très liquide avec une volatilité de 10%. Le Vendeur comprend que la problématique du client ne peut pas être adressée par un produit simple.

Conception d’une solution financière par le Structureur

Si la demande du client n’est pas explicitement détaillée le structureur va devoir, soit déterminer si un des indices dont il dispose peut répondre au besoin, soit en créer un nouveau dont il devra vérifier avec les Traders la viabilité, la réplicabilité ainsi que le prix pour pouvoir créer le produit.

Si l’on reprend notre exemple, la demande du client sera traitée par l’équipe « multi-asset » car le client demande une solution diversifiée. Le structureur va alors créer un indice (outil permettant de mesurer la performance d’un portefeuille en intégrant la proportion de chaque actif au sein du portefeuille). Le nombre de sous-jacents sera assez important avec environ une quarantaine de valeurs. Pour répondre à la contrainte de liquidité le structureur va sélectionner principalement des capitalisations à fort volume de transactions. Enfin le structureur va intégrer les contraintes de volatilité. Il crée un algorithme de contrôle de volatilité pour désinvestir de tout sous-jacent dont la volatilité dépasserait un seuil.

Documentation et vérifications juridiques et fiscales

Le structureur s’appuie sur les équipes fiscales et juridiques pour vérifier les pays dans lesquels le produit peut être commercialisé.

Participation à la création des supports de vente et de marketing en collaboration avec les Sales

Le structureur est en relation avec le Vendeur qui réalise la documentation marketing à destination du client. Ainsi le structureur vérifie les informations et notamment la Term Sheet qui rassemble les informations techniques du produit. Le prix dépend principalement de trois critères : des frais d’exécution (le temps passé pour s’occuper du produit souhaité), des frais annuels qui représentent un pourcentage de la performance de l’indice créé par le structureur, et de la complexité des produits utilisés.

Un structureur peut travailler sur 5 ou 6 projets de ce type en parallèle.

Avec qui travaille un structureur ?

Comme vous avez pu le voir avec l’exemple ci-dessus, le métier de Structureur est pivot au sein de la salle de marché. Le Structureur est à la fois en lien avec:

  • Les Sales pour gérer la relation client et comprendre la demande,Comme vous avez pu le voir avec l’exemple ci-dessus, le métier de Structureur est pivot au sein de la salle de marché. Le Structureur est à la fois en lien avec:
  • Les Quants (analystes quantitatifs) pour créer les modèles de pricing et vérifier la compétitivité, fiabilité et consistance du modèle,
  • Les Traders pour s’assurer que les sous-jacents sont traitables ainsi que pour vérifier la réplicabilité du produit.

Dans quel type d’entreprise travaille un structureur ?

Le métier de structureur s’exerce principalement dans les banques d’investissement « globales » où la complexité́ des produits nécessite la mise en place d’équipes de structuration, avec des équipes de vente, trading, marketing, juridique…

Il est aussi possible d’exercer dans de plus petites structures comme certains brokers. Dans ce cas la partie trading est externalisée à des contreparties tierces.

Combien gagne un structureur ?

Le salaire d’un structureur est composée d’une partie fixe et d’une partie variable. Cette dernière dépend de la performance de l’équipe. En fonction de l’expérience la rémunération d’un structureur s’établit :

  • Entre 45 000 et 65 000 € + primes (en moyenne 30 % du salaire) en tant que structureur junior
  • Entre 65 000 et 90 000 € + primes pour structureur expérimenté
  • Entre 90 000 et 130 000 € + primes pour un structureur sénior

Quel positionnement dans la carrière ?

Il est possible d’évoluer de l’analyse quantitative vers les fonctions de structureur puis vendeur ou d’envisager une évolution hiérarchique avec des responsabilités managériales plus large (classe d’actif, responsable d’une équipe, responsable d’une région).

Quelle formation ?

L’idéal est d’avoir une double formation mathématique et de techniques financières. Pour devenir structureur il faut avoir une connaissance parfaite des produits financiers. Une première expérience dans la finance de marché est très utile. De plus la modélisation de ces produits dérivés demande d’avoir un profil solide en mathématiques. Le structureur doit aussi avoir des capacités de communication afin d’expliquer les tenants et les aboutissants des produits financiers créés.

Nombreux sont les stuctureurs issus d’une formation ingénieur. Ainsi en tant qu’étudiants d’école de commerce, il est tout à fait possible de faire de la structuration mais il vous est recommandé de suivre une spécialisation en mathématique durant votre cursus afin de consolider vos connaissances.

Lien avec le cours Gestion financière

SimTrade – Le structureur doit parfaitement connaitre et comprendre les différentes classes d’actifs et les produits présents sur les marchés. En comprenant leurs caractéristiques, le structureur peut créer des indices répondant aux demandes des clients.

Lien avec des films/série de la finance

Bad Banks – Cette série fictive allemande nous permet de suivre la vie d’une structureuse sous fond d’une histoire d’espionnage entre banques.

Pour plus d’informations sur le métier de structureur

Vidéo technique du Crédit Agricole CIB (Wallfinance)

Vocabulaire et fonctionnement des produits structurés :

https://www.generali.fr/dossier/investir-fonds-structures/

Définitions

Produit dérivé

Un produit dérivé est un contrat entre deux parties qui vont s’accorder sur le prix d’un actif. C’est donc un instrument financier sous-jacent d’un actif qui permet de fixer le prix de ce dernier pour une période donnée. La valeur d’un produit dérivé dépendra donc de la valeur de son actif sous-jacent au cours du temps.

Sous-jacent

Un actif sous-jacent est un actif sur lequel porte une option ou plus largement un produit dérivé. Cet actif peut-être unique une action, un obligation, une matière première, par exemple, ou il peut être composé d’une sélection de valeurs qui présentent des caractéristiques communes (warrant).

Classe d’actif

Une classe d’actif est un ensemble homogène au sein duquel les actifs ont des caractéristiques similaires. Par exemple les actions, produits de taux, obligations sont chacun des classes d’actifs.

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A propos de l’auteure

Article publié en juin 2020 par Colombe BOITEUX (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2018-2022).

Un grand merci à Guillaume Quersonnier pour son aide pour la rédaction de cet article.

Analyse du film « Margin Call »

Analyse du film « Margin Call »

Mohamed Dhia KHAIROUNI

Cet article écrit par Mohamed Dhia KHAIROUNI KHAIROUNI (ESSEC Business School, Grande Ecole -Master in Management, 2019 – 2022) analyse le film Margin Call et explique les concepts financiers sous-jacents.

Un film captivant et donnant à réfléchir que je vous invite à regarder !

Le film Margin Call de J. C. Chandor retrace la crise économique et financière de 2008. Avec un casting incroyable et prestigieux, ce film aborde les problèmes de la finance avec une grande subtilité. J. C. Chandor tente de faire comprendre à l’audience ce qui s’est réellement passé la veille de la crise des subprimes.

Résumé du film Margin Call

Le film se passe en 2008 et retrace la crise économique financière qu’a connu le monde à travers l’exemple d’une banque d’affaires à Wall Street. Les actions se déroulent en 24 heures et nous font suivre les différentes étapes de la catastrophe : de la naissance du soupçon à la totale prise de conscience de l’étendue du cataclysme, de l’examen des dégâts, à la fois personnels et financiers, au retentissement du gong final, lorsque le “bain de sang” des négociations s’achève. À chaque échelon de la hiérarchie, de l’analyste junior aux dirigeants historiques, chacun doit tenter de gérer la situation et assumer sa part de responsabilité dans ce cauchemar devenu réalité. Ce film montre également le caractère humain de la finance : les hommes et les femmes qui ont engendré la crise n’étaient rien d’autres que des gens ordinaires qui, malgré leurs compétences, leur intelligence et leurs salaires souvent mirobolants, ont été victimes de leur propre négligence, de raisonnements à court terme et de priorités discutables.

Liens avec le cours

Le film Margin Call a un lien étroit avec notre cours de gestion financière. Il dessine les investissements d’une banque d’affaires et le caractère dangereux et douteux des actifs qu’elle détient. Il s’agit de produits hypothécaires sources de la bulle financière qui a secoué le monde en 2008.

Comme vu dans le cours avec SimTrade, John Tuld décide de vendre les actifs toxiques dès l’ouverture de Wall Street, au matin. Les objectifs sont atteints, à savoir la vente de plus de 93% des actifs toxiques. On voit également sa volonté à être le « premier » à liquider ces titres. En effet, Tuld annonce qu’il y a trois manières de réussir « Être le plus intelligente, être le premier ou le tricher ». Admettant ne pas être parmi les plus intelligents et réfutant se classer dans la troisième catégorie, il opte pour le deuxième choix : être le premier.

Le film Margin Call montre aussi l’intérêt porté au court-terme sans réelle réflexion visionnaire. Cette boulimie financière a fini par engendrer une crise mondiale dont les répercussions se manifestent aujourd’hui. Or, dans « gestion », anticiper est primordial.

Lien avec les métiers de la finance

Eric Dale, directeur de la gestion des risques : officiant au sein d’un établissement bancaire ou financier, le gestionnaire des risques (risk manager en anglais) a pour mission d’évaluer et de maîtriser les risques encourus lors d’une opération financière pour laquelle son employeur s’est engagé.

Ses missions principales consistent à :

  • Augmenter le rendement financier sur le risque encouru
  • Déterminer les points de fragilité d’une entreprise
  • Évaluer, anticiper et analyser les risques encourus
  • Effectuer des contrôles
  • Définir les répercussions financières
  • Prévoir un équilibre entre rentabilité et sécurité

Peter Sullivan, analyste financier : il procède à l’évaluation des sociétés sous tous leurs aspects : rentabilité, ressources humaines, restructurations à opérer…

Il rencontre régulièrement les responsables de la communication financière, les directeurs financiers, directeurs généraux des sociétés du secteur qu’il étudie.

S’il travaille dans une banque, il peut exercer un rôle de conseil auprès des gestionnaires de portefeuilles sur l’opportunité d’effectuer tel ou tel placement. Dans les deux cas, il suit de très près les salles de marchés.

Passages marquants

Certaines phrases sont particulièrement marquantes dans le film :

« Les banquiers, soumis au seul besoin d’argent que leur train de vie a fini par exiger, gagnent toujours et refusent de perdre de l’agent quitte à en faire perdre à leurs clients. »

« Dans une société qui accepte toutes les passions, celle du financement à crédit permanent doit certainement se payer d’un prix, celui des crises financières. »

Ces phrases nous poussent à remettre en cause le système : même avec parfois de faibles intérêts négatifs, le système continue de fonctionner jusqu’aux crises, ces faillites d’entreprises ou de particuliers étranglés par les taux de crédits devenus exorbitants.

Bande-annonce du film

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A propos de l’auteur

Article écrit en mai 2020 par Mohamed Dhia KHAIROUNI (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2019-2022).

Le Comte de Monte-Cristo

Le Comte de Monte-Cristo

Ludovic ALIIMI

Cet article rédigé par Ludovic ALIIMI (ESSEC Business School, Programme Grande Ecole – Master in Management, 2021-2023) nous invite à suivre Edmond Dantès, héros du célèbre roman Le Comte de Monte-Cristo écrit par Alexandre Dumas en 1844.

Résumé

Edmond Dantès, jeune marin marseillais à la carrière très prometteuse, se fait injustement arrêter puis enfermer dans la prison du château d’If. Il parvient finalement à s’échapper après 14 ans de détention aux côtés de l’abbé Faria, qui l’instruit et lui dévoile l’existence d’un immense trésor sur l’île de Monte-Cristo. On suit alors à Paris la terrible vengeance d’Edmond Dantès, alias le comte de Monte-Cristo, personnage mystérieux et extrêmement riche.

Affiche de Louis Français pour le roman Le comte de Monte Cristo d’Alexandre Dumas
 Eurogroup Consulting Logo
Source: Louis Français.

Passage marquant du livre

On fit encore quatre ou cinq pas en montant toujours, puis Dantès sentit qu’on le prenait par la tête et par les pieds, qu’on le balançait.
« Une, dirent les fossoyeurs.
– Deux.
– Trois ! »
En même temps, Dantès se sentit lancé, en effet, dans un vide énorme, traversant les airs comme un oiseau blessé, tombant, tombant toujours avec une épouvante qui lui glaçait le cœur. Quoique tiré en bas par quelque chose de pesant qui précipitait son vol rapide, il lui semblait que sa chute durait un siècle. Enfin, avec un bruit épouvantable, il entra comme une flèche dans une eau glacée qui lui fit pousse un cri, étouffé à l’instant même par l’immersion.
Dantès avait été lancé dans la mer, au fond de laquelle l’entraînait un boulet de trente-six attaché à ses pieds.
La mer est le cimetière du château d’If. »

Ce passage est un des grands tournants du roman. En effet, c’est le moment où Edmond Dantès parvient finalement à s’échapper de la prison du château d’If après 14 ans de détention. Seul problème, il est jeté par les fossoyeurs directement dans la mer, à l’intérieur d’un sac en toile auquel est attaché un boulet de plomb… S’il parvient à s’en sortir, alors il pourra aller chercher le trésor dévoilé par l’abbé Faria, et surtout débuter sa terrible vengeance.

Lien avec le cours Gestion financière

La rente

La rente est une notion centrale du roman, la rente étant une des formes de revenu privilégiées au XIXème siècle. Nous pouvons citer par exemple ce passage où un domestique et l’abbé Busoni évoquent l’immense fortune du Comte de Monte-Cristo :

« – Combien croyez-vous qu’il possède, vous qui le connaissez ?
– Oh ! il a bien cent cinquante à deux cent mille livres de rente.
– Ah ! voilà qui est raisonnable, dit le visiteur, mais on parle de trois, de quatre millions !

– Deux cent mille livres de rente, monsieur, font juste quatre millions de capital. »

Ici, les personnages évoquent un revenu sous la forme d’une rente, c’est-à-dire un emprunt perpétuel (sans remboursement du capital mais avec des versements d’intérêts réguliers et fixes) émis par un État, qui constitue une source de revenus pour un particulier. Elle se distingue d’un prêt, où le prêteur reçoit des intérêts de la part du débiteur, mais aussi le remboursement du capital tout au long de l’emprunt.

Dans notre exemple, la rente est de 200 000 francs, pour un capital total de 4 000 000 de francs. Ainsi, le taux de coupon de cette rente est de (200 000)/(4 000 000) × 100 = 5%

On dit que la rente est perpétuelle quand elle est toujours payée et ne connait pas de terme, alors qu’elle est temporaire lorsqu’elle est payée pendant une durée déterminée.

Le métier de banquier

Le métier de banquier comportait beaucoup moins de garanties au XIXème siècle qu’aujourd’hui. Voyons par exemple ce passage où la fille du baron Danglars se rend compte que ce dernier est complètement ruiné à cause de ses mauvaises affaires.

« Mais dans ce cabinet de banquier, dans lequel cependant vous avez bien voulu entrer avant-hier pour me demander les mille francs que je vous accorde chaque mois pour vos fantaisies, sachez, ma chère demoiselle, qu’on apprend beaucoup de choses à l’usage même des jeunes personnes qui ne veulent pas se marier. On y apprend, par exemple, et par égard pour votre susceptibilité nerveuse je vous l’apprendrai dans ce salon, on y apprend que le crédit d’un banquier est sa vie physique et morale, que le crédit soutient l’homme comme le souffle anime le corps, et M. de Monte-Cristo m’a fait un jour là-dessus un discours que je n’ai jamais oublié. On y apprend qu’à mesure que le crédit se retire le corps devient cadavre, et que cela doit arriver dans fort peu de temps au banquier qui s’honore d’être le père d’une fille si bonne logicienne.
Mais Eugénie, au lieu de se courber, se redresse sous le coup.
« Ruiné ! » dit-elle.

Le cœur de métier du baron Danglars consiste à placer son argent sur des actions ou des titres d’État puis à les revendre en fonction des informations dont il dispose, et à octroyer des crédits à des particuliers moyennant taux d’intérêt. Cependant, suite à un stratagème du Comte de Monte-Cristo, le baron commence à perdre énormément d’argent car il reçoit des fausses informations à propos de l’évolution des cours boursiers. Il perd des centaines de milliers de francs, puis même des millions. Étant engagé personnellement, il est obligé de faire banqueroute et de fuir Paris pour éviter d’avoir affaire à ses créanciers. Ainsi, sa faillite s’apparente à une véritable condamnation à mort. Il ne peut plus se montrer à Paris et est obligé de disparaitre.

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Ressources

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A propos de l’auteur

Article rédigé en mai 2020 par Ludovic ALIIMI (ESSEC Business School, Programme Grande Ecole – Master in Management, 2021-2023)

Analysis of the Trading Places movie

 

Analysis of the Trading Places movie

Colombe Boiteux

You will find below an analysis of the movie Trading Places (1983) and its relevance to the SimTrade Course.

This analysis has been written by Akshit GUPTA (ESSEC Business School, Grande Ecole Program – Master in Management, 2019-2022).

Analysis

Trading places released in 1983 is an American film which involves a Philadelphia based commodity brokerage firm Duke & Duke Commodity Brokers, named after their owners Duke Brothers, the kings of the stock exchange. The movie is a great blend of entertainment and enlightenment on some of the key issues observed in financial markets on a very frequent basis.

Trading Places movie

Key characters

To understand the movie, the key characters are:

  • Duke Brothers: owners of Duke & Duke
  • Louis Winthorpe: former Managing Director at Duke & Duke
  • Billy Ray Valentine: a homeless street hustler
  • Clarence Beeks: representative of United States Department of Agriculture and inside information Trader for Duke Brothers
  • Coleman: butler at Louis Winthorpe’s residence

Summary

The movie starts by introducing two brothers namely, Randolph and Mortimer Duke, commonly called Duke Brothers, who run a successful commodity brokerage firm, Duke & Duke, in the state of Philadelphia. The brothers, who have very opposing viewpoints in their day to day life, make a wager and carry out an experiment of switching the lives of two people named Billy Ray Valentine and Louis Winthorpe, who are on vertically extreme ends of the social hierarchy and oblivious of each other’s existence. The experiment was to observe the behaviour of the two people involved and see if a street hustler is capable enough to run the company successfully.

Billy Ray Valentine is the homeless street hustler who resorts to panhandling to earn his livelihood. On the other hand, Louis Winthorpe is a managing director at the firm Duke & Duke, who is wrongly framed and convicted as a thief and a drug dealer by Clarence Beeks, a man working for the Duke Brothers, owing to which Winthorpe loses his job at the company and is sent to jail.

Meanwhile, the Duke Brothers appoint Billy Ray Valentine as the new managing director of their company. Soon, Valentine becomes well known in the business fraternity using his street smart knowledge and achieves great fame among his colleagues.

While the Dukes were discussing the success of their experiment, Valentine gets to hear the unjust intentions and the plot set up by the brothers to frame Louis Winthorpe to satisfy the needs of their experiment.

Being a man of values, Valentine seeks out for Winthorpe and sets up a plan to bring the brothers down by turning the tables.

The Dukes were about to use inside information regarding an “orange crop report” set to be declared in the first week of January by Clarence Beeks, representing the United States Department of Agriculture. Winthorpe and Valentine set up a plan to obtain the report from Clarence Beeks before it reaches the Dukes and replace it with a forged report which states low orange crop yields which thereby increases the future commodity prices. They are successful in executing their plan and sending out a forged report to the Brothers.

On the day when the report is to be declared, Duke Brothers start buying future contracts for frozen orange juice. Following their call, other traders also start taking a long position in the frozen orange juice commodity, hence, inflating the prices many folds.

On the contrary, Valentine and Winthorpe short sell these contracts at that higher price.

When the crop report is broadcasted and it predicts a normal crop harvest, the commodity prices start crashing. Valentine and Winthorpe close their position by buying these contracts at a lower price and earning huge profits thereby bankrupting Duke Brothers who now have an accumulated debt amounting to $394 million.

Relevance to the SimTrade course

During Period 1 of the SimTrade course, concepts related to the use of market news, types of orders and market efficiency were discussed in detail and were also put into application. It showed how every order fulfilled a different purpose, how prices changed due to individual intervention and how markets functioned in reality.

The movie deals with the financial concepts of “market efficiency” and “insider trading”. It projects how the commodity market functions as a semi-strong efficient market where all the historical market data and other publicly available information are factored in the prices of different commodity futures but the private information is what helps a trader achieve exceptional return or a return more than the market return.

The movie also covers the important concept of demand and supply that drag the prices in a stock market. The concept entails the necessity of having a buyer, a seller, a trading platform and a mutually agreed-upon price to complete a transaction.

Moreover, it covers the traditional style of trading wherein all deals were done manually on a trading floor with a concept named ‘open outcry’.

However, what this movie fails to project is the unethical and illicit nature of using such private information to make exceptional gains and the judicial charges such actions bear in the present world.

More specifically, the movie relates to the following concepts in different periods of the SimTrade course:

  • Period 1: the functioning of financial markets
  • Period 2: public and private information, insider trading, market efficiency
  • Period 3: short selling

Famous quote from the movie

“Think big, think positive, never show any sign of weakness. Always go for the throat. Buy low, sell high. Fear? That’s the other guy’s problem.” – Louis Winthorpe

Trailer of the Trading places movie (1983)

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About the author

Article written by Akshit GUPTA (ESSEC Business School, Grande Ecole Program – Master in Management, 2019-2022)

Métiers de la finance : sales

Le métier de sales

Colombe Boiteux

Cet article rédigé par Colombe BOITEUX (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2018-2022) présente le métier de sales.

Que fait un sales ?

Le métier de sales en Front-Office ne se réduit pas au métier de « commercial ». En effet, outre la nécessité d’avoir un bon sens commercial, le sales doit comprendre l’environnement technique, complexe et ultra concurrentiel du Front-Office. Ainsi bien qu’une grande partie de ses missions soient de type commercial, certaines sont plus spécifiques à la finance de marché.

Un sales doit à la fois prospecter pour développer la clientèle, consolider ses relations commerciales, proposer des solutions pertinentes et innovantes pour répondre à leurs besoins particuliers mais aussi avoir des relations avec les Structureurs, Quant et Traders pour comprendre ces produits complexes, prendre connaissance des données macro-économiques pouvant impacter les taux d’intérêt, repérer des opportunités de marché et se tenir au courant de l’évolution des contraintes comptables et fiscales.

Les équipes de sales peuvent être spécialisées par catégorie de produit, ou/et par type de client ou/et par zone géographique.

Avec qui travaille un sales ?

Le sales est l’élément charnière entre les équipes internes (trading, structuration, juridiques) et les clients. En effet le trading et les équipes de structuration créent les produits et lui fournissent les prix d’achat ou de vente des produits.

Le sales est aussi en lien avec les équipes Middle-Office dans le cadre de missions de contrôles.

Dans quel type d’entreprise travaille un sales ?

Le métier de sales en Front-Office s’exerce principalement dans les banques d’investissement « globales » où la complexité́ des demandes des clients nécessite la mise en place d’équipes de vente pour faire le pont avec les équipes de structuration, trading, juridique…

Plus la banque sera importante, plus le sales devra se spécialiser et plus il pourra proposer des montages structurés complexes.

Combien gagne un sales ?

Le salaire varie en fonction de l’ancienneté mais il s’élève en moyenne à 75k par an. Une partie variable peut s’ajouter à ce montant en fonction de la performance de l’équipe.

Quel positionnement dans la carrière ?

En interne, le sales peut changer de catégorie produit et/ou de clientèle. Il peut envisager une évolution par extension de responsabilité.

En externe, ses qualités peuvent lui permettre d’évoluer, soit vers d’autres fonctions commerciales dans des sociétés de gestion d’actifs, soit dans des domaines lui permettant d’utiliser ses connaissances des marchés en devenant par exemple Banquier Privé.

Quelle formation ?

Une formation en École de Commerce avec une spécialisation en Finance de Marché convient parfaitement pour le poste. Cette formation permet de gérer à la fois la partie commerciale et la partie compréhension et connaissances des marchés financiers.

Lien avec le cours Gestion financière

Le sales doit connaitre et comprendre les différentes classes d’actifs et produits présents sur les marchés. En comprenant leurs caractéristiques, le sales peut adresser au mieux les demandes des clients et par la suite présenter les produits proposés.

Pour plus d’informations sur le métier de sales

Témoignage d’un sales de chez Crédit Agricole CIB (source : WallFinance)

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A propos de l’auteure

Article publié en mai 2020 par Colombe BOITEUX (ESSEC Business School, Grande Ecole – Master in Management, 2018-2022).

Short answers to some of the hardest issues facing investors today

 

Short answers to some of the hardest issues facing investors today

Jean-Marie Choffray University LiegeCharles Pahud de Mortgange University Liege

New book for investing financial on markets by Prof. Jean-Marie Choffray and Charles Pahud de Mortanges: “Short answers to some of the hardest issues facing investors today”

Outline of the book

The future only exists because we believe in it, we want it, we create it. This short book was born from the idea that the era of uncertainty into which our world has entered, following the American conservative revolution, the opening of China, and the renunciation of Europe to its dreams, offered an exceptional opportunity to discuss the role that financial markets might have to play. Markets give those who have the intelligence and the courage to accept their limits and weaknesses three additional degrees of freedom: (1) to share the vision and the success of others, (2) to build financial independence responsibly; and (3) to contribute to a peaceful future, by renouncing violence and the sacrifice of innocent people in response to the conflicts with which humanity is regularly confronted (cf. R. Girard).

Once identified, this opportunity remained to be exploited while respecting our personal experience and convictions. We decided to express ourselves completely independently, in restricted and equivalent half-pages, on some of the most important questions related to the market’s unique system for producing and sharing wealth. Being sure of holding only part of the truth, we had enough sincerity and respect not to seek to influence each other. It is, therefore, up to you to make the best of things and extract from our observations the information most useful to your discovery of this exceptional technology.

In the fog of present times, the truth is that human history is not coming to an end anytime soon. The progress of knowledge and science suggests rather that it has barely begun. Its most salient pages remain to be written. Chance (random mutations) and necessity (natural selection) constitute a necessary, but not a sufficient, condition for life and economic progress. It is up to us to use our intellect and our sense of responsibility, through our free investments, to mitigate their deleterious effects (cf. I. Prigogine). But, do men really want what they declare to desire? Our Short answers are testimony to what we have observed and to our many failures and few successes. Veni, vidi, vici. As a man learns to walk while falling, it’s natural that he learns to invest by losing! Our purpose here is to help you limit your losses while guiding you in your discovery of what financial markets might hold for you.

Short answers to some of the hardest issues facing investors today

 

Analysis of the Wall Street movie

Analysis of the Wall Street movie

Kumal Sareen

This article written by Kunal SAREEN (ESSEC Business School, Global BBA, 2021) analyzes he Wall Street movie and finds out its relevance for the SimTrade course.

The Wall Street movie (1987) has been regarded as a movie that entails a day in one of the world’s largest financial markets which is truly enlightening and entertaining at the same time. It functions as a movie which is not at all an exaggeration of how the world of the financial markets operate in the daily life and puts light on how at times people end up in the market. Lastly, it focuses and enlightens on concepts of a financial market which seems to be excessively interesting and correlates with some of what we study in the SimTrade course in the ESSEC BBA program.

Summary of the Wall Street movie

In the 1980s, a character named Bud is a junior trader at Jackson Steinem & Co. He aspires to work with a renowned Wall Street player he admires, Gordon Gekko. He works in the city of the Wall Street, New York, where he tries to call Gordon Gekko’s office as many times as he can, every day, in a row. But at last, he is not able to secure an interview to have a possibility to be working with him. At last, to make things work, he plans to visit Gordon Gekko on his birthday where he brings him a gift, Contraband Cuban Cigars, in hope that he will be able to land an interview at his firm.

Wall Street movie

In response to Bud’s gesture and the courage that he implied by his actions, Gordon Gekko is inclined to offer him an opportunity and he gives him the interview that he for so long worked for. On his interview, Bud Fox pitches Gekko a portfolio of stocks at the end of which Gekko is left unimpressed. In a last attempt, Bud plays his last card and tells him inside information about Bluestar Airlines which he overheard from his father.

Gordon Gekko is curious yet intrigues and unsure. He asks Bud for time to think about their conversation. Gordon Gekko ended up placing orders for Bluestar Airlines’ stocks and ends up becoming a client of Bud. At the end Gekko gives capital to Bud to manage and investing a portfolio of stocks. But Bud ends up losing money on all the other stocks that he selects. Gekko offers a last resort to Bud and offers him to keep his job in exchange of spying on a British CEO, Lawrence Wildman and figure out his upcoming plans of investments. Bud learns the fact that Wildman’s next plan is to invest in a steel company. Through Bud, Gekko ends up making capital gains and Wildman is obligated and forced to buy Gekko’s shares to complete the takeover.

Bud ends up rich with an office and a relationship. He goes on to engage in illicit trading activities and makes a lot of money for Gekko and himself. In the dark, Bud does not realize that he is being put on the hotlist by the SEC.

Bud pitches a plan to Gordon Gekko, which is to expand the Bluestar Airlines after buying it. Bud does all in his power to push the deal through. In no time, Bud learns that Gordon plans to dissolve the company to be able to use the funds trapped in the pension plan, leaning all of the company in ashes. Bud has an idea which involves driving up the stocks of Bluestar before manipulating them back down. The other Union Presidents along with him arrange a meeting in secrecy with Lawrence Wildman and get started on their plan for him to buy controlling stake in Bluestar Airlines with a significant discount. Gordon Gekko, realizing that his stocks are plummeting, gets rid of his remaining stake in the company on Bud’s advice only to realize that Lawrence Wildman is purchasing the stocks of Bluestar Airlines at a discount and realizes the Bud had maneuvered all of that.

In the end Bud gets arrested for insider trading and ends up cooperating with the SEC to get a lighter sentence and helps them arrest Gordon Gekko.

Relevance of the Wall Street movie for the SimTrade course

The SimTrade course focuses on the concepts of observing the market news and using types of orders to trade and create value at the end of the trading period, which of course goes into detail. It focuses on all aspects of a market in terms of trading in the form of courses, simulations, contests and case studies. All the forms talk about different paradigms of the market and explains how the market functions in reality.

The movie correlates with the concept of market efficiency where it shows that the market functions as a semi-strong efficient market at best. Since private information is not embedded in the market price of the stock and there is a possibility to make gains which are more than the market gains by taking advantage of the fact that private information is not taken into account of the stock price. In the regard, how that is illegal and unethical to perform and comes with white collar punishments from the judiciary.

It further goes on to explain the basic concept of information, that is the market news about the firm influences the price of the stock. Moreover, the price of the stock can also be manipulated by the buying and selling function of the market.

Lastly, it correlates with the function of the market where there must be sellers for the buy side and buyers for the sell side, as Gekko sells and Wildman buys, at a price that meets the buy and the sell side, for an order to be fulfilled and a transaction to occur.

Trailer of the Wall Street movie

Famous quote from the Wall Street movie: “Greed is good”

Watch Gordon Gekko explaining “Greed, for the lack of a better word, is good” to the shareholders during the General Meeting of their company.

… and the follow-up 30 years after in the Wall Street money never sleeps movie

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About the author

Article written in December 2019 by Kunal SAREEN (ESSEC Business School, Global BBA, 2021).

Investing on financial markets: a new book

 

Investing on financial markets

Jean-Marie Choffray University LiegeCharles Pahud de Mortgange University Liege

New book for investing financial on markets by Prof. Jean-Marie Choffray and Charles Pahud de Mortanges: “Ever invested. Ever Failed. No matter. Invest again. Invest better”

Sharing thoughts, facts and rules about investing

Welcome to the “desert of the markets”, where businesses are playthings for bigger forces! The goal of this book is to share what we observed on the markets over the last twenty years, and what we believe to have learned as to their behavior. As any scientist would do, we started by reading some of the most respected books in the world of investing; always keeping in mind that many of them generated more money to their authors than the real-life application of the theories, the models and/or the principles for investment that they presented and, sometimes, aggressively promoted.

We carefully noted the idiosyncratic elements of knowledge on which they were organized that truthfully paralleled our own observations and reflections. As a result, the end-product is a set of several hundred “experience-filtered” thoughts, facts and rules whose any subset could provide a reasonable basis on which to build your own theory of investing. Painful and solitary work. But, your survival on the markets is at that price.

Outilne of the book

In its current 2017 edition, Ever invested. Ever Failed. No matter. Invest again. Invest better is organized into seven chapters: The Great Recession of 2008; Businesses, Assets and liabilities; Assessing market response; Financial engineering tricks and traps; Investors, Swindlers and thieves; Rules for asset protection; Investing under non-parametric uncertainty. It concludes with a discussion of A few common myths and some Final thoughts on the art and science of investing. Each chapter comprises a short introduction, followed by an extensive, and unordered, list of thoughts, facts and rules that should help you articulate your information, decision and reward systems.

Investing financial markets: preliminary end

As all writers learn the hard way: one never finishes a book. One abandons it! This is particularly true of Ever invested. Ever Failed. No matter. Invest again. Invest better. Hence, that’s why it should rather be considered as a first step in the right direction, than as a definitive piece of work. Our goal will be reached if, in the years to come, we both enjoy updating it based on our new observations and our readers reactions. At least, while the market provides us with unexpected conditions and opportunities.

Learning by investing

“As university professors and part-time writers, we are used – privileged? – to being politely ignored. Indifference happens to be a protection. Even, a rational response, for those who “don’t know that they don’t know”. And, it’s probably how it should be! Henry Clews once noted that in the field of investing: “People as a rule will not learn either by precept or example. They must go through the rough experience themselves.” We entirely agree… Learning by investing!”

Investing financial markets. Ever invested. Ever failed. No matter. Invest again. Invest better

 

Expérience de finance comportementale sur le genre en finance

Expérience de finance comportementale sur le genre en finance

Professeurs François Longin et Estefania Santacreu-Vasut des Départements de finance et d’économie de l’ESSEC vous présentent ci-dessous comment ils ont utilisé SimTrade pour leur recherche de finance comportementale sur le genre en finance.

Projet Gender & finance

Prendre en compte la dimension « genre », que ce soit dans le milieu académique – dans la salle de classe – ou dans le milieu professionnel – dans la salle de marché -, peut créer de la valeur pour la société : tel est le sous-jacent du projet Gender & finance.

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Le mission statement du projet :

“Unblinding gender in finance from the classroom to the trading room.”

Expérience de finance comportementale avec SimTrade

Une des composantes du projet Gender & Finance est d’étudier la dimension « genre » sur les marchés financiers. François Longin et Estefania Santacreu-Vasut ont utilisé SimTrade pour mener une expérience de finance comportementale pour tester l’influence du genre dans les marchés financiers. Au-delà de l’aspect pédagogique, SimTrade est aussi un outil de recherche pour mener des expériences pour mieux comprendre le comportement des individus en termes de décisions financières.

Simulation SunCar

Pour étudier le genre en finance, François Longin et Estefania Santacreu-Vasut ont construit la simulation SunCar. Quelques mots à propos de la société SunCar : la société SunCar conçoit, fabrique et commercialise des véhicules électriques pour une utilisation en ville. L’alimentation de ces véhicules se fait essentiellement par le solaire à l’aide de plaques photovoltaïques posées sur le toit de la voiture ; si besoin, l’alimentation en énergie se fait par des recharges ponctuelles auprès de bornes électriques publiques.

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Le Président-Directeur Général et fondateur de la société, Jacques Dallara, est atteint d’une grave maladie et est contraint de quitter ses fonctions opérationnelles dans un avenir proche. La société SunCar devrait bientôt annoncer le nom de la personne qui remplacera Jacques Dallara à la tête du groupe. Deux personnes sont en course pour le poste : Anna Farrell et Henri Villa.

Pour l’expérience, les simulations ont été rendu aléatoires : quand un SimTrader lance la simulation, il peut jouer la simulation où Anna Farrell est nommée Directrice Générale, et la simulation où Henri Villa est nommé Directeur Général (la probabilité de chaque variante étant de 50%).

Mise en œuvre de l’expérience

L’expérience a été menée avec les étudiants de première année du programme Grande Ecole à l’ESSEC au printemps 2016. La participation à l’expérience était présentée comme une opportunité pour découvrir les marchés financiers et pour participer à un projet de recherche académique pour mieux comprendre le processus de décision des individus, particulièrement comment ils réagissent aux nouvelles qui arrivent sur le marché : acheter, vendre ou ne rien faire. L’aspect “genre” de la recherche (ce que l’on appelle « la consigne » en économie expérimentale) n’était pas divulgué aux participants comme c’est le cas en économie expérimentale afin de ne pas biaiser les résultats.

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L’expérience a eu lieu dans le Knowledge Laboratory (K Lab) de l’ESSEC (photo ci-dessus), qui est équipé d’un laboratoire conçu pour réaliser des expériences dans un environnement contrôlé.

Résultats de l’expérience

François Longin et Estefania Santacreu-Vasut ont analysé l’activité de trading des SimTraders suivant la nomination de la personne qui allait remplacer Jaques Dallara à la tête de la société : Anna Farrell ou Henri Villa. Le tableau ci-dessous donne l’activité de trading (achat ou vente) des SimTraders (homme ou femme) et selon la personne nommée (homme ou femme) dans la simulation SunCar.

img_Statistiques_Simulations_SunCar

Qu’observe-t-on ? Quand Anna Farrell – une femme – est nommée, les SimTraders femmes réagissent de manière plus positive alors que les SimTraders hommes réagissent de manière plus négative. Inversement, quand Henri Villa – un homme – est nommé, les SimTraders femmes réagissent de manière plus négative alors que les SimTraders hommes réagissent de manière plus positive.

Des résultats plus détaillés peuvent être trouvés dans l’article :

Longin F. et E. Santacreu-Vasut (2016) “Testing gender stereotypes in financial markets: evidence from experimental simulations” ESSEC working paper.

Ateliers Gender & Finance

Ces résultats ont été présentés et discutés lors des ateliers Gender & Finance dans le cadre de la Semaine de l’Engagement organisée par l’ESSEC en octobre 2016. Ces ateliers ont aussi été l’occasion pour les participants de tester leurs stéréotypes de genre en finance en lançant la simulation SunCar.

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Suites de l’expérience

A la lumière des premiers résultats d’expériences, il semble que les stéréotypes de genre sont bien ancrés dans les mentalités des étudiants. François Longin et Estefania Santacreu-Vasut vont procéder à une deuxième série d’expériences dans lesquelles le genre ne se limite pas au sexe de la personne (homme/femme) mais prend en compte d’autres dimensions comme la disponibilité pour sa carrière. Avec Virginie Descoutures, sociologue associée au Centre d’Innovation et de Recherche en Pédagogie de Paris (CIRPP), François et Estefania ont travaillé sur des simulations dans lequel le profil des candidat·e·s est plus détaillé.

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