Tout va très bien Madame la Marquise…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Que s’est-il vraiment passé au cours de ces dernières années ? Le monde ayant connu deux situations exceptionnelles, 2001-02 et 2008-09, il m’a paru utile d’en reconstruire l’histoire à partir d’un échantillon crédible de l’industrie américaine : le classement Fortune-500. Le résultat apparaît dans le tableau suivant. Il repose sur les seules données agrégées et ne tient donc pas compte des changements intervenus dans la composition de cette sélection.

Ainsi, ces deux « crises » se traduisent par un ralentissement net de la croissance de l’activité (Δ-R) et de la rentabilité (Δ-E), ainsi que par une chute de la marge (E/R) et de l’efficacité économique (ROE, ROA). Cette situation se répercute naturellement au niveau des multiples de capitalisation : bond du P/E et du PEG, recul du P/R.

L’évolution au cours des quatre dernières années traduit un net ralentissement dans la croissance de l’activité (Δ-R), mais une évolution favorable de la rentabilité (ROE, E/R), suggérant que l’industrie américaine n’éprouverait pas de difficulté particulière à faire face à une remontée des taux d’intérêt… L’effort de désendettement (A/S), par contre, se poursuit, renforçant l’hypothèse d’un contexte déflationniste… Bref, sur la base de cet échantillon, l’économie américaine semble s’être recentrée et renforcée pour faire face à un changement de politique monétaire. Sa rentabilité actuelle ne peut qu’attirer les capitaux internationaux et faciliter sa transition technologique/énergétique.

Bref ! Tout va très bien Madame la Marquise… Quant au reste du monde ? Il a sans doute intérêt à se réveiller, vite et bien !

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Jean-Marie Choffray

Professeur de marketing à l’ESSEC et à l’Université de Liège

Investisseur ou enchanteur ? La magie de l’endettement…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Très jeune déjà, je suivais assidûment les aventures de Riri, Fifi, Loulou et de leur grand-oncle Picsou. Ce dernier ne manquait jamais de les mettre à l’épreuve, tout en sachant faire preuve de sagesse, de disponibilité et, parfois même, de générosité. C’est donc naturellement que, soixante ans plus tard, je me suis intéressé à Warren Buffett, l’oracle d’Omaha ; une personnalité particulièrement riche : intelligente, persévérante, patiente, efficace et généreuse. Qui plus est, un homme qui joue de… l’Ukulélé !

Sa société, Berkshire Hathaway, dispose d’un total de bilan (ou ressources à investir) de l’ordre de $500 milliards, pour des fonds propres de l’ordre $230 milliards, ou encore, pour un actif net – faisant abstraction des survaleurs et autres éléments intangibles –, de l’ordre de $170 milliards. Son levier d’endettement, selon la rigueur avec laquelle on le définit, est donc compris entre 2 et 3. Ainsi, une chute en 2008/2009 de la valeur de ses actifs comprise entre 30 et 50 pour cent aurait pu techniquement lui être fatale (« Nothing right on the left side, nothing left on the right side ! »). C’est, incontestablement, ce qui lui serait arrivé à l’époque si, comme le note judicieusement Bill Gross, CEO de Pimco, il n’avait été « Sheltered either structurally or reputationally from withdrawals and delevering that clipped competitors at just the wrong time. » Ceci explique, sans doute, que Warren Buffett semble avoir été surpris à l’automne 2008 ; qu’il ait donné le sentiment d’avoir perdu un peu de son sang-froid légendaire quelques mois plus tard ; qu’il ait eu l’élégance de remercier l’Etat ; et, enfin, qu’il se soit fait l’avocat d’un accroissement de la fiscalité pour les plus fortunés.

Selon le tableau récapitulatif (1965-2013) apparaissant en première page de sa lettre aux actionnaires, la performance annuelle moyenne de Berkshire Hathaway est de 21% (écart-type de 14%), pour une performance moyenne du S&P500 de 11% (écart-type de 17%). La performance moyenne d’un investissement effectué sur le S&P500, sur la même période de 48 ans, avec un levier d’endettement de (+/- 2,5) et un taux d’intérêt moyen de l’ordre de 5% aurait, par contre, produit une performance annuelle de 21% (écart-type de 44%). C’est donc essentiellement au cours des périodes de contreperformance globale (1973-1974, 2001-2002, 2007-2008) que Warren Buffett marque la différence par rapport au marché. Si l’on neutralise les trois années (en gras) au cours desquelles le marché a chuté de plus de vingt pour cent, et a conduit les autorités à procéder à un « sauvetage » monétaire, une stratégie « aveugle » consistant à investir sur le S&P500 avec le même levier d’endettement aurait conduit à une croissance annuelle comparable, voire légèrement supérieure, bien que plus incertaine…

Ainsi, Warren Buffett : investisseur ou enchanteur ? « Financing being marketing », sans aucun doute, un peu des deux ! Mais, surtout, une assurance anti-crash efficace… Un vrai magicien, passé maître dans l’art de chasser les « Cygnes noirs » !

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Jean-Marie Choffray

Professeur de marketing à l’ESSEC et à l’Université de Liège

Le temps des tulipes…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

La vie universitaire réserve bien des surprises, qui constituent souvent autant d’invitations à la modestie. Théorie et réalité ne font pas toujours bon ménage. Même si, comme tout le monde le sait : « Il n’y a rien de plus pratique qu’une bonne théorie ! »

Dans L’auberge rouge Balzac s’interroge : « Où en serions-nous s’il fallait rechercher l’origine des fortunes ! » C’est en… Hollande que se développa une des plus grandes illusions collectives et que se produisit au début du XVIIe siècle une explosion spéculative véritablement historique. Elle porta sur les bulbes de tulipe. Même les individus les plus pondérés éprouvèrent le besoin de s’impliquer, l’imagination et la folie du gain l’emportant sur toute forme de rationalité. En 1636, un bulbe pouvait s’échanger contre un carrosse, voire une maison ! Chaque hausse des prix persuadait plus de gens encore, dont de nombreux étrangers, à plonger dans la spéculation. Jusqu’au moment où le marché s’effondra !

C’était, me direz-vous, il y a bien longtemps. Pareille folie ne pourrait arriver aujourd’hui, dans un monde connecté, informé, et peuplé d’individus raisonnables et responsables. Et pourtant… Le graphique suivant (Source : BigCharts.com, 10/07) reproduit l’évolution récente du cours de la société Cynk Technology Corp ; société qui a la particularité de n’avoir aucun employé, aucun produit, aucun actif et dont le chiffre d’affaires – et donc la rentabilité aussi –, est inexistant. Sa capitalisation boursière, quant à elle, vient de dépasser cinq milliards de dollars, sans doute, fraichement imprimés !

« Always stay emotionless ! » Ce dossier ne présentant aucune des caractéristiques d’un investissement intelligent, telles que décrites dans L’art d’investir Avec Internet, je vous conseille vivement (…) de ne pas vous laisser tenter. « CYNK will SINK ! »

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Jean-Marie Choffray

Professeur de marketing à l’ESSEC et à l’Université de Liège

Ce rien qui n'existe pas, et qui, peut-être est…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Comment ne pas s’interroger sur ce qui peut pousser un homme tel que Jean d’Ormesson, un académicien qui respire l’honnêteté et la sincérité, un homme qui a beaucoup vu, beaucoup lu, beaucoup entendu – et, sans doute, s’est même quelquefois tu… –, à consacrer un livre à « rien » ? Comme un chant d’espérance n’est pas un livre comme les autres. C’est un témoignage ; un testament ? A lire, et à méditer, cet été…

En ce début de vingt et unième siècle, notre monde semble se chercher, sans doute plus qu’il ne l’a jamais fait. Mais, peut-être, ce sentiment n’est-il que le reflet du fait que nous y sommes aujourd’hui associés ? Les grandes idéologies du passé, sur lesquelles son développement a régulièrement reposé, se sont essoufflées. Que reste-t-il du socialisme ? s’interroge Jean-Claude Tarondeau ? Que reste-t-il du capitalisme ? pourrait-on ajouter… Et quid de bien d’autres tru-ismes dépassés ou, malheureusement, récemment réveillés ?

Dans son dernier livre, Jean d’Ormesson parle de Dieu. Ce rien, qui n’existe pas, et qui, selon lui, est. Ce rien qui respecte notre liberté, invite à la fraternité et à la responsabilité. Ce rien qui définit ce qui précède – ce dernier terme perdant alors tout sens –, le mur de Planck et succède à la mort. Ce rien qui inspire l’esprit de l’homme – qui le distingue de toutes les autres formes vivantes –, et l’invite à la beauté, à la bonté et au bonheur. Le mystère l’emporterait-il sur l’absurde, sur la nécessité et sur le hasard ? Jean d’Ormesson aurait-il perdu la raison ? Chercherait-il à nous nuire, à nous manipuler, et, comme bien d’autres, à nous… diriger ? La vivacité, la profondeur et la clarté du regard apparaissant sur le bandeau de l’ouvrage semblent pourtant suggérer l’inverse.

André Malraux et son intuition sur le besoin d’un réveil des dieux… ; Ben Bernanke et son rappel au sens des responsabilités de « Ceux qui ont beaucoup reçu et auxquels il sera beaucoup demandé »… (Princeton University, 2 Juin 2013) ; Milton Friedman – Free to choose – et son avertissement qu’un système reposant sur une « Free enterprise exchange economy » constitue la condition nécessaire de la liberté, et garantit, même, la liberté de ceux qui visent à l’abolir… Autant d’observations invitant à la modestie, à la réflexion et, plus que jamais, au sens de l’action responsable !

Quant à nous, modestes investisseurs individuels agnostiques coincés entre le mur de Planck et la mort, quel rôle nous est-il imparti ? Sans aucun doute, de contribuer au financement intelligent des entreprises les plus visionnaires et les plus responsables, dont la mission cherche à améliorer le sort – quelle que soit la dimension considérée – de ceux qui nous accompagnent dans le temps, et que la nécessité et/ou les hasards de la vie ont doté d’autres qualités que celles requises pour mesurer l’utilité – la valeur, et non le prix ! – du travail collectif des hommes, ainsi que l’utilité relative des activités nouvelles sur lesquelles repose leur devenir. Une main invisible au service du… bien ? A chacun d’en décider.

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Jean-Marie Choffray

Professeur de marketing à l’ESSEC et à l’Université de Liège

Réflexion sur les paris sportifs…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

La coupe du monde de football constitue l’illustration parfaite de l’utilisation qui peut être faite au plan économique – et, sans doute, au plan politique ! –, de la folie des hommes… Si j’exclus les raisonnements élaborés en prime time par les experts du domaine sur la technique du tir brossé ou celle de la frappe tendue, que reste-t-il ? L’oubli de l’âpreté de l’instant ? Sans doute. Quelques gains aussi exceptionnels que virtuels ? Peut-être. Un sentiment d’incrédulité et d’impuissance face à La fête de l’insignifiance ? Certainement. Une invitation à lire ou à relire Milan Kundera ? Evidemment…

Mais, n’est-ce pas, très précisément, ce à quoi nous assistons aujourd’hui aussi sur les marchés financiers. Sous le calme relatif d’une faible volatilité (VIX…), et de la progression récente des principaux indices (SPY…), se cache la sévère correction de nombreuses valeurs moyennes. Multiples de capitalisation (PER…) et croissance de la rentabilité (ΔEPS…) apparaissent aujourd’hui largement dissociés. L’absence de croissance globale, quant à elle, se traduit par une frénésie de restructurations et de réductions de capacité de production. La fête de la vraie fausse monnaie avez-vous peut-être pensé ?

Par temps économique « normal », la croissance est essentiellement le résultat de l’évolution démographique et du progrès technique, lui-même fonction du stock d’épargne – du capital –, disponible. Croissance et productivité vont donc toujours de pair. Pour disposer de plus de biens et de bien-être, il suffit de travailler plus ou… mieux ! N’est-ce pas logique ? Oui, bien sûr ! Sauf, si on laisse celles et ceux qui sont censés vouloir, et défendre, notre bien – plus quelques apprentis sorciers de la science économique ? –, changer l’unité de mesure : la monnaie. Après tout, pourquoi « travailler » quand on peut « imprimer » les résultats souhaités ? Vous venez de tout comprendre…

Sans coupe du monde de football ni tour de France, Août 2014 pourrait être « chaud » ! Au cours de la phase de publication des résultats trimestriels à venir, il nous faudra sans doute ignorer l’« EPS brossé », l’« Ebitda tendu » et autre « Echappée solitaire » ou « Sprint final » au profit de l’effort entrepreneurial, de la croissance de la rentabilité et de la croissance opérationnelle avérées. S’assurer que les entreprises auxquelles vous pourriez confier votre épargne – votre capital –, aient effectivement une activité opérationnelle, et que cette dernière ait connu une progression réelle, cohérente et significative au cours des dix dernières années semble être la moindre des précautions. Voir, par exemple, sur Investor.com… http://investing.money.msn.com/investments/financial-statements?symbol=msft et, pour les parieurs sportifs les plus téméraires, http://investing.money.msn.com/investments/financial-statements?symbol=cpst. Même les fêtes les plus grandioses ont une fin. C’est certain !

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Jean-Marie Choffray

Professeur de marketing à l’ESSEC et à l’Université de Liège

r > g ? Pas si sûr…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Ce n’est pas René Girard qui me contredira (voir son livre Des choses cachées depuis la fondation du monde), les crises conduisent toujours à la recherche d’un bouc émissaire… Après les banques, voici venu le temps des super riches (Top 1%, Top 0.1%) ; club auquel, Dieu merci ! je n’appartiens pas. Mais, demain, peut-être, viendra le temps du Top 50% ? Jamais, sans doute, celui des vrais responsables !

Le dernier livre de Thomas Piketty (Capital in the Twenty-First Century) fait couler beaucoup d’encre. De la belle encre même, si j’en juge par le nombre de Nobel qui se saisissent du sujet… Pour faire simple, Capital… présente une somme particulièrement riche de données sur l’évolution internationale de la structure du capital et de sa productivité, ainsi que sur l’évolution de la richesse produite et de sa croissance. Il observe que lorsque la rentabilité du capital (r) est supérieure à la croissance économique (g), elle conduit à une concentration des richesses et à une inégalité qui invitent à la correction, pourquoi pas sous la forme d’une wealth tax ?

Toute ma vie, j’ai appris à me méfier des modèles qui, souvent, suggèrent comme vérité établie des relations en réalité infiniment plus complexes. Certes, l’ouvrage très dense de Thomas Piketty vaut son prix. Mais l’utilisation qui en est faite aujourd’hui semble dépasser l’intention même de l’auteur. Je ne peux m’empêcher, personnellement, de me poser les questions suivantes :

  • Quelle est la validité des mesures de r et de g sur lesquelles repose l’analyse ? Pensons, par exemple, à la variation de la valeur des actifs détenus et/ou à l’incidence de l’économie souterraine…
  • Quelle est la fiabilité des mesures de r et de g ? La variance de r, naturellement supérieure à celle de g, n’est-elle pas de nature à inverser, sans raison réelle, l’inégalité observée ?
  • Lequel de r ou de g influence-t-il l’autre ? La réflexivité de leur relation n’empêche-t-elle pas l’analyse d’une éventuelle causalité ?
  • Quelle serait l’incidence d’une wealth tax sur la valeur des actifs détenus et sur la croissance économique, particulièrement dans un monde reposant sur un niveau (levier) élevé d’endettement ?
  • Est-il raisonnable de penser que l’Etat dépense nécessairement mieux l’argent que d’autres ont gagné ou reçu ? Et, pourquoi nombre de ses serviteurs cherchent-ils donc à échapper à son courroux fiscal ?
  • Les cinq dernières années ont fourni une opportunité historique de redistribution des richesses. Pourquoi, alors, d’éminents économistes ont-ils préconisé une politique monétaire « salvatrice » ?
  • L’accès à une éducation de qualité – et économiquement utile –, ne constitue-t-elle pas le mécanisme de redistribution le plus efficace ? Là encore, les technologies nouvelles devraient y contribuer.

Merci à Thomas Piketty d’avoir engagé ce débat. Merci, surtout, pour la modestie et la réserve avec lesquelles il présente ses données, ses analyses et ses conclusions. Mais, entre La Belle Epoque et The Road to Serfdom, je choisis, sans hésitation, le moindre mal… Et, pour n’en citer qu’un seul, l’action humanitaire d’un Bill Gates, à qui cette Note de Marchés doit d’exister, me confirme dans ce choix…

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Jean-Marie Choffray

Professeur de marketing à l’ESSEC et à l’Université de Liège

Club des Jeunes Financiers

Connaissez-vous le Club des Jeunes Financiers (CJF) ? Ce Club regroupe des étudiants et des jeunes professionnels de la Finance, de tous horizons : finance d’entreprises, finance de marchés, professionnels du droit et de la conformité, métiers de conseil…

J’apprécie en particulier la vocation du Club : revaloriser les professions financières dans l’opinion publique et souligner le rôle essentiel de ces professions dans le développement d’une économie, d’une entreprise, d’une idée nouvelle que l’on veut mettre en œuvre. D’un point de vue éthique, le Club essaie d’accompagner les jeunes – potentiels futurs décideurs financiers – afin d’en faire des financiers lucides, bien informés et d’empêcher les excès de la Finance moderne à l’avenir.

En pratique, le Club présente les métiers par des ateliers mensuels, informe ses membres par des rencontres/revues de presse/articles de professionnels, met l’accent sur le développement du réseau professionnel de chacun notamment via l’organisation d’ateliers. En relation avec le Centre des professions financières, les membres sont conviés à des rencontres avec des grands professionnels de la finance.

Contact : Antoine KOFFI (antoine.koffi at jeunesfinanciers.com)

Vous trouverez ci-dessous la dernière présentation de SimTrade devant les membres du CJF :

Approche pédagogique de SimTrade (Partie 2) : objectifs d’apprentissage et évaluation

L’approche pédagogique de SimTrade repose sur deux piliers :

  • La liberté d’apprentissage
  • La définition d’objectifs d’apprentissage précis et leur évaluation

Ce deuxième article traite du couple objectif-évaluation. Il présente notamment l’ingénierie pédagogique développée pour évaluer les participants, ingénierie qui utilise les travaux sur la taxonomie de Bloom.

L’évaluation dans SimTrade

Les certificats SimTrade sont des produits structurés pédagogiques qui assemblent trois éléments de base : les formations, les simulations et les concours. Qu’en est-il de l’évaluation pour ses trois briques ?

  • Pour les formations, l’évaluation se fait au travers de QCM.
  • Pour les simulations, l’évaluation se fait au travers de l’analyse de l’activité de trading du SimTrader pendant la simulation et de sa compréhension de ce qui s’est passé pendant la simulation.
  • Pour les concours, l’évaluation se fait par le marché. Rappelons à juste titre que le marché a toujours raison, que le marché a toujours raison même quand il a tort…
    L’évaluation se situe aussi bien au niveau de la théorie (formations) que de la pratique (simulations et concours).

L’évaluation est aussi bien individuelle (formations et simulations) que collective (concours).

Ingénierie pédagogique : utilisation de la taxonomie de Bloom

Pour la construction du processus d’évaluation des participants (élaboration des QCM de formation, analyse de l’activité de trading pendant la simulation), SimTrade s’est appuyé sur la taxonomie de Bloom qui permet de situer le niveau de compréhension des participants. Tous les niveaux de la taxonomie de Bloom sont ainsi pris en compte dans l’évaluation et permettre de s’assurer que les objectifs pédagogiques ont bien été atteint.

L’utilisation de la taxonomie de Bloom a permis la mise en place d’un processus rigoureux et quantifié de l’évaluation des participants. Ainsi, pour chaque élément d’évaluation (question d’un QCM par exemple), SimTrade définit un poids pour chacun des six critères de la taxonomie de Bloom.

Exemple 1 : QCM de formation
Niveaux inférieurs de la pyramide

Dans un ordre à cours limité, la limite de prix correspond à un prix maximum pour un ordre d’achat et à un prix minimum pour un ordre de vente. Vrai ou faux

Exemple 2 : QCM de formation
Niveaux intermédiaires de la pyramide

Un ordre à cours limité permet de maitriser le prix d’exécution de la transaction. Vrai ou faux

Exemple 3 : analyse de l’activité de trading pendant une simulation
Niveaux supérieurs de la pyramide

Dans un marché peu efficient, le SimTrader passe un ordre à l’achat suite à un événement comme l’annonce des résultats d’une entreprise supérieurs aux attentes.

Avec la fixation de poids pour chaque critère et pour chaque élément d’évaluation (QCM d’une formation, analyse de l’activité de trading lors d’une simulation), SimTrade peut quantifier le profil du participant dans le cadre de la taxonomie de Bloom et en propose une représentation graphique : le profil de Bloom.

Profil de Bloom

En plus de la notation classique (qui tient compte de la justesse des réponses), SimTrade fournit au participant, en temps réel, son positionnement dans la taxonomie de Bloom selon les six niveaux de compréhension :

Le profil de Bloom est une aide pour le participant car il lui permet de connaître ses forces et ses faiblesses et de se situer sur les différents niveaux. Il lui permet aussi d’améliorer son score sur chaque niveau de la taxonomie et en particulier de progresser vers les niveaux supérieurs, SimTrade proposant des pistes de progression.

Approche pédagogique de SimTrade (Partie 1) : la liberté d’apprendre

L’approche pédagogique de SimTrade repose sur deux piliers :

  • La liberté d’apprentissage
  • La définition d’objectifs d’apprentissage précis et leur évaluation

Ce premier article explique la liberté d’apprentissage dont dispose l’apprenant dans SimTrade.

Parcours pédagogique

Certificats SimTrade

Rappelons que SimTrade propose un produit structuré pédagogique qui assemble trois éléments de base : les formations, les simulations et les concours. Mais comment le parcours pédagogique est-il organisé pour le participant ?

Interactions entre les éléments d’apprentissage

L’idée est d’associer les éléments. A chaque formation est associée une ou plusieurs simulations pour pratiquer. Et réciproquement, à chaque simulation est associée une ou plusieurs formations pour acquérir les connaissances nécessaires.

Dans la conception de l’application SimTrade, il est possible de faire des allers-retours entre la théorie et la pratique. Le participant peut passer facilement d’une simulation à une formation tout en pouvant revenir à la simulation en cours. Réciproquement, il peut facilement passer d’une formation à une simulation tout en pouvant revenir à la formation en cours. Chaque participant peut avoir un parcours non-linéaire dans son apprentissage de la finance. Voir les icônes dans la barre de menu du haut de l’application (reproduits ci-dessous).

Retour à la formationRetour à la simulation en coursRetour à la simulation

Comme le mentionne Christian Bito dans son billet SimTrade : de la pratique à la théorie ! le SimTrader « comprend l’importance d’acquérir les fondements théoriques sous-jacents afin de ne pas se laisser emporter par les marchés. C’est le grand intérêt de cet outil simple et ludique, il donne envie de passer de la pratique à la théorie. »

Liberté d’apprendre

SimTrade offre au participant une grande liberté d’apprendre. Pour commencer, certains participants seront attirés par les aspects théoriques développés dans les formations, d’autres par le côté pratique des simulations, et d’autres encore par le côté ludique des concours.

La transversalité du triptyque Formations/Simulations/Concours permet à chaque participant des allers-retours entre chaque bloc du certificat. Ce type d’expérience pédagogique donne ainsi une grande liberté pédagogique à chaque participant. Celui-ci peut s’approprier l’outil à sa façon et à son rythme.

Empower yourself !
Telle est la devise de SimTrade.

Investissez… couverts !

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Si vous avez parcouru les documents que j’ai déposés sur Orbi ? sans doute vous rappelez-vous l’histoire du banquier belge – qui ne l’est plus aujourd’hui ! –, qui en 2007, s’adressant à un client confronté à un problème momentané de trésorerie, éructa : « Si votre entreprise ne peut dégager plus de rentabilité…, vous n’avez qu’à vendre des bananes ! » Douze mois plus tard, il en reçut une caisse pleine, lorsque « sa » banque fut déclarée en faillite technique !

Peut-être aussi, connaissez-vous l’histoire de ce « Broker » Américain qui, à l’automne 2012, envoya le message suivant aux utilisateurs de ses services ? « Dear Valued Client, We would like to inform you about a new business policy that has been implemented and will impact your account. After careful consideration, we have made the business decision to no longer open new accounts or handle new business transactions for clients located in certain foreign countries. Our records indicate that you reside in one of these identified foreign countries. As a result, we’ve had to limit your account to liquidating (closing) transactions only. This means that you will not be able to open new positions or make deposits into your account, and any opening orders (orders to establish new positions) will be canceled. » Ainsi, comme mes petites-filles, il semblerait que certains brokers, parmi les plus respectés, n’aiment jouer que quand il gagnent… Tout le temps !

Mais…, je suis sûr que vous ne connaissez pas l’histoire de cette banque franco-belge – pas celle à laquelle vous pensez, l’autre ! –, dont certaines filiales n’ont pu passer le moindre ordre sur les marchés financiers un certain jour de Mars 2014. Et dont les transactions – plusieurs milliers ! – dûment enregistrées sur ses serveurs, et précisément documentées par ses clients les plus méticuleux, n’ont été réalisées que trois semaines plus tard. Alors même que les marchés avaient chuté de plus de $5T (Trillion, mille milliards). Plus que le total de bilan de la Federal Reserve ($4,2T), ou que le PIB de l’Allemagne ($3,6T). Enfin…, serais-je tenté d’écrire, une banque responsable, professionnelle et élégante !

Tout cela, me direz-vous, n’a pas grande importance, tant que Mr. Obama et Mr. Poutine jouent au Poker Menteur ; ce dernier ayant, sans doute, perdu la respectabilité que l’art diplomatique de Mr. Lavrov avait mis tant d’années à construire. C’est la fin du trimestre. Les résultats tombent. Le vendredi 17/04 (Option Expiration) pourrait marquer une ligne de départ. De « belles » entreprises ont vu leur capitalisation boursière sévèrement corrigée, par exemple : SPWR, GNRC, DDD, IRBT, REGI, CPST, BLDP… Il est devenu urgent de relire, et d’appliquer intelligemment, les principes un et six de L’Art d’Investir Avec Internet…

Dans le « Désert des marchés », toutefois, n’oubliez pas que le risque de contrepartie est bien réel. Diversifiez vos sources de « Brokerage. » Investissez… couverts !

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Jean-Marie Choffray

Professeur de marketing à l’ESSEC et à l’Université de Liège

Evaluation : utilisation de la taxonomie de Bloom dans SimTrade

SimTrade, pour la construction de l’évaluation des participants dans les certificats, s’appuie sur la taxonomie de Bloom. Mais la taxonomie de Bloom, c’est quoi ?

Benjamin Bloom (1913-1999) est un psychologue américain spécialisé en pédagogie. Ses travaux de recherche menés à l’Université de Chicago dans les années 1950 sont considérés comme d’importantes contributions au classement des objectifs pédagogiques.

La taxonomie de Bloom est une classification des niveaux d’acquisition des connaissances. D’un point de vue opérationnel, cette taxonomie peut être utilisée pour définir les objectifs pédagogiques d’une formation. Elle sert à formuler des questions qui permettent de situer le niveau de compréhension des apprenants, de cerner leurs forces et leurs faiblesses, et de les guider dans leur processus d’apprentissage vers des niveaux supérieurs de la taxonomie.

Six niveaux d’apprentissage

La taxonomie de Bloom (ou ses variantes) distingue six niveaux d’apprentissage. Les niveaux inférieurs concernent la mise en place des outils et les niveaux supérieurs la réflexion sur les outils. Détaillons chaque niveau de la taxonomie :

  • La connaissance – Savoir retransmettre ou reproduire avec justesse toute information. Ce niveau fait appel à la mémoire. Exemple SimTrade : définir un ordre à cours limité.
  • La compréhension – Se saisir de la nature et du sens des connaissances et des mécanismes. Ce niveau fait appel à la connaissance. Exemple SimTrade : classer des types d’ordres en fonction d’un objectif de trading (acheter à un prix maximum par exemple).
  • L’application – Utiliser les connaissances acquises dans de nouvelles situations. Ce niveau fait appel à la connaissance et à la compréhension. Exemple SimTrade : passer un ordre sur le marché.
  • L’analyse – Identifier les parties constituantes d’un tout pour en distinguer les idées, les tendances. Exemple SimTrade : analyser les événements pendant une simulation.
  • L’évaluation – Déterminer la valeur des idées et des théories. Exemple SimTrade : apprécier le degré d’efficience du marché.
  • La création – Mettre en application un ensemble de connaissances et d’habiletés (compétences) afin de créer un objet nouveau, cohérent et original. Exemple SimTrade : définir une stratégie de trading.

Notons que les niveaux les plus élevés (analyse-évaluation-création) ne sont pas forcément hiérarchisables. Il s’agit d’un grand débat parmi les experts de l’éducation…

Taxonomie de Bloom et SimTrade : le profil Bloom

Dans les certificats SimTrade, tous les niveaux de la taxonomie de Bloom sont pris en compte dans le processus d’évaluation des participants. En temps réel, SimTrade fournit à chaque participant son positionnement dans la taxonomie de Bloom selon les six niveaux de compréhension.

Passez à l’action avec le certificat Premiers pas !

Le certificat Premiers pas vous permettra de découvrir le concept. La formation Débuter en bourse vous fera découvrir les rudiments de la bourse pour comprendre son fonctionnement. La simulation Passer un ordre vous permettra de faire vos premiers pas en bourse avec la plateforme de simulation de trading SimTrade.

Références :

  • Benjamin S. Bloom (1956) Taxonomy of educational objectives. New York: McKay.
  • Lorin W. Anderson et Lauren A. Sosniak (1991) A taxonomy for learning, teaching and assessing: a revision of Bloom’s taxonomy of educational outcomes. New York: Longman.
  • Sites internet sur la pédagogie (Wikipedia, Université Paris V)

Mode d’évaluation dans les certificats SimTrade

Certificats SimTrade : produits structurés de formation sur les marchés financiers

Certificats SimTrade

Les certificats SimTrade sont des produits structurés pédagogiques qui assemblent trois éléments d’apprentissage : les formations, les simulations et les concours. Au travers d’un certificat, SimTrade vous propose de vivre une histoire qui tient en trois mots : apprendre avec des formations (savoir), pratiquer avec des simulations (savoir-faire) et participer avec des concours (faire-savoir).

Ce billet aborde la question suivante : quel est le mode d’évaluation pour ses trois éléments ?

Mode d’évaluation dans SimTrade

L’évaluation se situe aussi bien au niveau de la théorie avec les formations que de la pratique avec les simulations et les concours.

  • Pour les formations, l’évaluation des connaissances se fait au travers de QCM (questions à choix multiples).
  • Pour les simulations, l’évaluation des compétences se fait au travers de l’analyse de l’activité de trading du SimTrader pendant la simulation et de sa compréhension de ce qui s’est passé pendant la simulation (sous forme de QCM).
  • Pour les concours, l’évaluation se fait par l’ensemble des participants qui forment ce que l’on appelle le marché. Chaque participant utilisera au mieux ses connaissances et ses compétences et devra aussi tenir compte de « la logique des autres » (voir le billet
    La nécessité de connaître de Laurent Bibard). Rappelons à juste titre que le marché a toujours raison, que le marché a toujours raison même quand il a tort…

Evaluation individuelle et collective

Pour les formations et les simulations, il s’agit d’une évaluation individuelle.

Pour les concours, il s’agit d’une évaluation collective, tous les participants devant en particulier prendre en compte « la logique des autres » qui reflète la complexité des anticipations et des décisions des SimTraders.

Ingénierie pédagogique : construction du processus d’évaluation

La construction du processus d’évaluation des participants (élaboration des QCM de formation, analyse de l’activité de trading pendant la simulation) s’appuie sur la taxonomie de Bloom. Tous les niveaux de la taxonomie de Bloom sont pris en compte dans l’évaluation : connaître, comprendre, appliquer, analyser, évaluer et créer.

Rendu d’évaluation

Dans la page Ma progression du certificat, chaque participant trouvera en temps réel sa note pour le certificat, sa place dans le classement du concours et son profil selon la taxonomie de Bloom. La note du certificat est obtenue comme la moyenne pondérée des notes des formations, des simulations et des concours. La place dans le classement du concours évolue en fonction de sa participation et de celle des autres. Le profil selon la taxonomie de Bloom donne le positionnement du participant selon les six niveaux de compréhension :

Le profil de Bloom est une aide précieuse pour le participant car elle lui permet de connaître ses forces et ses faiblesses et de se situer sur les différents niveaux. Ce profil lui permet aussi d’améliorer son score sur chaque niveau de la taxonomie, SimTrade proposant des pistes de progression comme suivre un cours et (re)faire un QCM, (re)lancer une simulation.



Passez à l’action avec le certificat Premiers pas !

Le certificat Premiers pas vous permettra de découvrir le concept. La formation Débuter en bourse vous fera découvrir les rudiments de la bourse pour comprendre son fonctionnement. La simulation Passer un ordre vous permettra de faire vos premiers pas en bourse avec la plateforme de simulation de trading SimTrade.

SimTrade : de la pratique à la théorie !

Le trading peut être intéressant, amusant, passionnant, enivrant voire dangereux. L’approche par le jeu, la simulation développée dans SimTrade révèle toutes les facettes du « trading », c’est-à-dire l’investissement actif.

Dans notre métier de gestion de portefeuille classique, nous distinguons l’investissement stratégique, à long et moyen terme, conforme à l’orientation centrale d’un portefeuille, et le trading tactique à court terme. Ainsi, un portefeuille balance, c’est-à-dire équilibré, aura une allocation cible composée de 50% d’actions en moyenne. Le trading permet sur un horizon plus court de rechercher à capter des mouvements de hausse ou de baisse autour de cet objectif. C’est l’allocation tactique qui, en fonction des limites prédéfinies, permettra d’être, par exemple, à + ou- 10% investi autour de l’objectif central.

Mais l’efficacité du trading suppose le suivi d’une multitude d’informations tant micro-économique que macro-économique (le news flow). Les vecteurs qui influent à court terme les bourses, sont multiples et concernent aussi la politique, la stratégie, voire la météo qui en ce début 2014 par exemple a bloqué la côte Est des Etats-Unis et a connu des répercutions non négligeables sur les marchés. Le comportement des investisseurs, les ordres présents dans les carnets électroniques pèsent aussi. Plus complexe encore, les marchés sont souvent contrariants et vont réagir en sens inverse à une bonne (ou mauvaise) nouvelle, considérant qu’elle est déjà dans les cours et bouger en sens contraire de ce qui peut être attendu !

Avec un outil comme SimTrade, le joueur découvre en temps réel ces divers paramètres et doit réagir rapidement. Très vite, on comprend l’importance d’acquérir les fondements théoriques sous-jacents afin de ne pas se laisser emporter par les marchés. C’est le grand intérêt de cet outil simple et ludique, il donne envie de passer de la pratique à la théorie.

Le trading, s’il exploite le fonctionnement automatique des marchés et essaie de peser sur l’enclenchement de mouvements de panique à la hausse ou à la baisse, peut s’assimiler à de la manipulation de cours. Depuis quelques temps, on a constaté des mouvements brusques et totalement incohérents sur certaines bourses. Le micro trading, le trading à haute fréquence (high frequency trading ou HFT) sont des excès à bannir et les autorités de marché veillent.

Avec SimTrade, vous découvrirez l’investissement raisonnable qui a de plus la vertu d’augmenter la liquidité et l’efficacité des marchés, bon jeu !

Christian Bito
Professeur de finance attaché – ESSEC Business School
Gérant – CBT Gestion

 

SimTrade lance son premier produit structuré sur les marchés

Certificat SimTrade : produit structuré de formation sur les marchés financiers

Un certificat SimTrade est un parcours structuré de formations, de simulations et de concours sur les marchés financiers. Au travers d’un certificat, SimTrade vous propose de vivre une histoire qui tient en trois mots : apprendre avec des formations (savoir), pratiquer avec des simulations (savoir-faire) et participer avec des concours (faire-savoir).

A la fois pédagogique et ludique, les certificats SimTrade vous permettront d’améliorer vos connaissances et de monter en compétences sur les marchés.

Non-linéarité d’apprentissage et liberté pédagogique

Dans un certificat SimTrade, chaque participant peut avoir un parcours non-linéaire dans son apprentissage de la finance. Pour commencer le certificat, certains participants seront attirés par les aspects théoriques développés dans les formations, d’autres par le côté pratique des simulations, et d’autres encore par le côté ludique des concours.

La transversalité du triptyque Formations/Simulations/Concours permet à chaque participant des allers-retours entre chaque bloc du certificat. Ce type d’expérience pédagogique donne ainsi une grande liberté pédagogique à chaque participant. Celui-ci peut s’approprier l’outil à sa façon et à son rythme. Empower yourself ! telle est la devise de SimTrade.

Certificat Premiers pas

Le certificat Premiers pas vous permettra de découvrir le concept. La formation Débuter en bourse vous fera découvrir les rudiments de la bourse pour comprendre son fonctionnement. La simulation Passer un ordre vous permettra de faire vos premiers pas en bourse avec la plateforme de simulation de trading SimTrade.

Certificat Intervenir sur les marchés

Le certificat Intervenir sur les marchés vous permettra d’apprendre à passer des ordres de bourse, technique indispensable pour intervenir sur les marchés financiers. Ce certificat comprend des formations sur les ordres de bourse et des simulations pour pratiquer le passage d’ordre sur le marché, évaluer l’impact de ses ordres sur les marchés et comprendre quel type d’ordre utiliser en fonction de ses objectifs et anticipations de marché. Un concours de trading vous permettra d’exprimer tout votre talent de trader.

La nécessité de connaître

Il est de bon ton en philosophie de dire que l’ignorance est mère de tous les vices, de toutes les corruptions, de toutes les exploitations. Or, cela semble bien vraisemblable. Il est moins connu que les organisations sont mères de l’ignorance, et que les principaux efforts managériaux sont de lutter contre la montée inévitable de l’ignorance au sein des organisations pour éviter des défaillances de tous ordres (économiques, sociales, éthiques, etc.).

L’ignorance est le lot commun des organisations, parce que la vie et les préoccupations quotidiennes de la vie personnelle comme professionnelle séparent les personnes les unes des autres. Faire au jour le jour son travail, quand bien même ce serait simplement celui de vivre, limite tendanciellement l’intérêt, les questions, et la compréhension du monde à ce que chacune et chacun connaît et voit tous les jours, en faisant progressivement perdre de vue l’ensemble où ont lieu activités et vie. Du point de vue de la théorie des organisations, un tel constat peut s’exprimer en disant que les routines et les savoir-faire organisationnels, à la fois indispensables à la vie et aux opérations de tous les jours, menacent les dites organisations d’éclatement par ignorance et fragmentation de compétences. Chacun, pris dans la rationalité limitée de son activité, perd spontanément de vue, et le plus souvent sans s’en apercevoir, la compréhension d’ensemble de l’organisation, ou ce qu’y font les autres.

Or, c’est exactement ce qui se passe actuellement au niveau mondial. Tout le monde parle de mondialisation et de globalisation de l’économie, mais tout le monde parle tout autant de crise, d’incertitude, de complexité entendue comme un problème. Or, ces crise, incertitude et complexité qui font peur, tiennent sans doute au fait que le monde qui est une vaste organisation – l’organisation ultime des hommes et des femmes – est composé d’éléments qui interagissent de plus en plus entre eux, à tous niveaux et de plus en plus vite, en s’ignorant fondamentalement les uns les autres. Une ignorance qui va croissant car, malgré des interconnexions multiples et en augmentation constante, les éléments connectés les uns aux autres ne se connaissent pas. Il en est exactement ainsi des relations entre les sphères économique, sociale et financière de la vie mondiale contemporaine.

Dans un tel contexte, la compréhension des logiques « des autres » est essentielle à chacune et chacun pour une harmonie minimum des échanges et de leurs productions. L’enseignement de ces logiques est donc crucial pour favoriser, autant que faire se peut, une interaction intelligente et favorable au bien commun mondial au détriment de l’enfoncement aveugle dans des logiques s’ignorant les unes les autres, alors interconnectés pour le pire. C’est ce que propose SimTrade sur le plan de la finance. SimTrade est un outil décisif pour comprendre de façon simple la complexité du monde des affaires : complexité des interactions entre monde réel des entreprises et monde virtuel des marchés financiers, complexité des comportements des agents économiques et de leur réalisation dans les échanges, complexité des mouvements de prix de marché oscillant entre efficience rationnelle – par l’analyse et la gestion – et exubérance irrationnelle des attentes.

Laurent Bibard
Professeur de management – ESSEC Business School
Titulaire de chaire – Chaire Edgar Morin de la complexité

SimTrade : MOOC sur les marchés financiers

SimTrade

SimTrade est un outil pédagogique sur les marchés financiers. L’objectif de SimTrade est de faire comprendre le fonctionnement des marchés financiers et d’apprendre à intervenir sur les marchés. SimTrade propose sur son site www.simtrade.fr des formations en ligne (savoir), des simulations de marchés et d’entreprises (savoir-faire) et des concours de trading (faire-savoir).

SimTrade : MOOC 2ème génération

Un MOOC de 2ème génération est un MOOC qui allie théorie et pratique.

SimTrade propose à la fois des formations (savoir) et des simulations (savoir-faire) pour pratiquer ce que vous avez appris.

La validation des connaissances acquises dans les formations (cours + vidéos) est faite au travers du suivi des formations et de QCM. La validation des compétences est faite au travers des simulations sur la base de la performance du SimTrader.

SimTrade : MOOC 2.0

Un MOOC de 2.0 est un MOOC qui met en avant l’effet réseau entre les participants.

En plus des habituels espaces de rencontre virtuels comme les forums de discussion, SimTrade propose des concours entre SimTraders. Dans le prolongement du savoir acquis dans les formations et du savoir-faire développé dans les simulations, le faire-savoir est mis en avant au travers des concours interactifs.

L’histoire de SimTrade en 3 mots : apprendre, pratiquer et participer

Une histoire qui s’écrit en trois mots :

Apprendre : des cours en ligne pour apprendre la finance de marchés et la finance d’entreprises.

Pratiquer : des simulations pour mettre en pratique ce que vous avez appris.

Participer : des concours pour confronter votre savoir et votre savoir-faire aux autres traders.

MOOC SimTrade et certificats SimTrade

SimTrade propose en accès libre des formations, simulations et concours en finance.

SimTrade propose en accès payant des formations, simulations et concours structurés dans des certificats.

Vidéo de présentation de SimTrade

Le chien n’est pas le meilleur ami de l’investisseur…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Si vous ne l’aviez pas déjà remarqué, le meilleur ami de l’investisseur n’est pas le cheval, ni le chien. C’est le marché ! C’est même, sans doute, son seul ami. Et, comme tous les amis, il attend de vous que vous le respectiez…

Nous avons, au cours de ces derniers jours, franchi une étape supplémentaire dans la direction d’une éventuelle correction significative du marché. Pour preuve, l’évolution de l’indice Dow Jones (DJIA) et de sa volatilité (VXD) reprise dans les deux graphiques qui suivent. Evolution que je vous invite à compléter par des analyses comparables (MACD) sur les indices SP500/VIX et NASDAQ/VXN, en utilisant des données quotidiennes et hebdomadaires. (Source : BigCharts, 14/03/2014)

Mais…, les grandes révolutions technologiques et/ou économiques sont souvent là où on les attend le moins. Le progrès est, d’abord, invraisemblance ! Il se manifeste toujours au travers de petites découvertes, et/ou de petits changements, généralement considérés comme étant impensables, improbables, impossibles ! La progression récente des capitalisations boursières et des volumes d’échange dans le secteur des énergies nouvelles et, particulièrement, dans celui des piles à combustible (« Fuel Cells ») mérite d’être conservée à l’esprit. Les résultats trimestriels, négatifs, des acteurs les plus représentatifs (BLDP, FCEL, PLUG, HYGS…) sont moins mauvais… qu’anticipés par les analystes ! Surtout, ils confirment une potentialité de croissance opérationnelle réelle.

Ainsi…, naissance d’un nouvel écosystème ou Pschitt ? Réponse dans deux ans ! Et, le référendum de ce weekend en Crimée – on peut le déplorer –, ne devrait rien y changer…

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Jean-Marie Choffray

Professeur de marketing à l’ESSEC et à l’Université de Liège

Simulation boursière "Day One"

Bonjour,

Nous venons de mettre en ligne la simulation Day One. Cette simulation a été élaborée par Gilles van Wijk (professeur de management à l’ESSEC) et François Longin (professeur de finance à l’ESSEC).

La simulation Day One s’intéresse au secteur des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE ou D3E). Cette simulation met en scène la société New Ground qui est spécialisée dans le recyclage de déchets électroniques. Elle a mis au point un processus unique de traitement des circuits imprimés et autres cartes électroniques qui permet d’assurer l’ensemble du traitement en supprimant entièrement les déchets ultimes. Saviez-vous qu’il y a plus d’or dans 1000 téléphones portables que dans 5 tonnes de minerai ? Mais quelle est la vraie valeur de ces “mines urbaines” ?

Dans la simulation Day One, vous vivrez la première journée de cotation de la société puisqu’elle vient d’être introduite en bourse ! Le buzz autour de la société est extrêmement positif : de grands groupes industriels sont prêts à investir dans le Green Tech à la fois pour explorer des possibilités de conversion à plus ou moins long terme, et pour redorer leur blason dans l’opinion publique. Cependant, l’attraction du Green Tech sur le monde boursier n’est pas prouvé : on pourra évaluer la situation en fin de journée.

La simulation Day One est accessible à tous les SimTraders disposant d’un compte sur SimTrade. L’ouverture d’un compte est gratuite.

Publication dans l'ouvrage collectif "Gestion de patrimoine : clés et outils"

Bonjour,

François Longin, coordinateur du projet SimTrade et professeur de finance à l’ESSEC, a récemment contribué à l’ouvrage collectif Gestion de patrimoine : clés et outils publié par ESSEC Publishing. Cet ouvrage rassemble diverses contributions sur le sujet transversal qu’est la gestion de patrimoine. L’approche développée dans cet ouvrage est que chacun doit s’intéresser à la gestion de son patrimoine. Ceci est d’autant plus vrai qu’en France, les systèmes de prévoyance et de retraite ne cessent de montrer leurs limites, les individus des générations actuelles et futures devant se constituer eux-mêmes leur patrimoine tout au long de leur vie professionnelle pour assurer leurs vieux jours… La devise de l’ouvrage pourrait être : Investissez-vous !

Dans l’article “SimTrade : découvrir les marchés financiers”, Professeur Longin présente SimTrade, outil pédagogique innovant pour comprendre le fonctionnement des marchés financiers et apprendre à intervenir sur les marchés. Ce cas pédagogique intéressera les particuliers qui gèrent eux-mêmes leur portefeuille boursier (compte-titres ou PEA). Il intéressera aussi les professionnels de l’investissement, les gérants de portefeuille, pour qui le trading est la dernière étape du processus d’investissement et pour qui le coût d’exécution est une composante importante de la performance de leurs fonds (en particulier, si les arbitrages au sein du fonds sont fréquents).

Microblogging et marchés financiers

Bonjour,

L’information est la matière première les marchés financiers. Par “information”, on pense souvent à l’information donnée par les entreprises sur leurs activités opérationnelles et leurs comptes ou encore aux données de marchés comme les prix et les volumes de transaction. Le travail des traders (personnes physiques ou machines algorithmiques) est alors d’analyser le flux d’information (le news flow) pour prendre une décision de trading : acheter, vendre ou ne rien faire…

Le microblogging comme Twitter, symbole de l’immédiateté de notre monde d’aujourd’hui, joue un rôle de plus en plus important. Les tweets diffusent de l’information, mais propagent aussi des rumeurs, ou encore dévoilent le sentiment des acteurs. De nombreux professionnels (courtiers, analystes financiers, etc.) utilisent maintenant Twitter ou d’autres réseaux pour partager de l’information. On pourra lire l’article de Stéphanie Haerts à ce sujet paru sur le site des Echos. Des études académiques récentes ont d’ailleurs montré que le contenu des réseaux sociaux permettaient de prédire les cours boursiers, ce qui peut donc amener certains acteurs à utiliser les réseaux sociaux pour manipuler les cours.

La plateforme de trading SimTrade propose aussi un outil de microblogging sur la page Actualités des simulations. Alors information  ? Désinformation ? Manipulation ? SimTrade vous offre l’opportunité de vous faire votre propre opinion sur le sujet. Empower yourself !