Bitcoin est un rêve, un idéal, un espoir

Bitcoin est un rêve, un idéal, un espoir

Jean-Marie Choffray

Dans cet article, Jean-Marie CHOFFRAY (Professeur Ordinaire Honoraire d’Informatique Décisionnelle à l’Université de Liège, PhD-77, Management Science, Massachusetts Institute of Technology) introduit son recent article “Mille quatre cent milliards de dollars”.

Personne ne sait précisément ce qu’est Bitcoin (avec « Bvle réseau). Au plan conceptuel, bitcoin (avec « b le jeton) est une chaîne, aussi indestructible que possible, de blocs d’enregistrements, aussi sécurisés que possible. Cette technologie nouvelle est donc un projet en cours dont personne ne peut préjuger l’avenir, quelle que soit la dimension considérée. Bitcoin deviendra ce que la majorité de ses utilisateurs décidera, et surtout aura le courage, d’en faire. Pour Satochi Nakamoto, c’était un rêve. Pour ceux qui travaillent aujourd’hui sur son code, c’est un idéal. Enfin, pour ceux qui l’utiliseront demain, c’est un espoir. L’Histoire de l’Humanité, une autre chaîne de blocs d’enregistrements – à l’évidence, non sécurisés et falsifiables ! – , s’apparente au reflet d’une montée de la Conscience individuelle et collective (cf. « Le phénomène humain » de Pierre Teilhard de Chardin). Bitcoin, c’est L’espoir maintenant (entretien entre Jean-Paul Sartre et Benny Lévy) : « une tension vers la fin, que l’échec, le tragique ne sauraient annuler… La valeur économique de bitcoin serait-elle le prix de la liberté ?

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   ▶ Jean-Marie CHOFFRAY Mille quatre cent milliards de dollars

A propos de l’auteur

L’article a été rédigé en mars 2024 par Jean-Marie CHOFFRAY (Professeur Ordinaire Honoraire d’Informatique Décisionnelle à l’Université de Liège, PhD-77, Management Science, Massachusetts Institute of Technology).

Mille quatre cent milliards de dollars

Mille quatre cent milliards de dollars

Jean-Marie Choffray

Dans cet article, Jean-Marie CHOFFRAY (Professeur Ordinaire Honoraire d’Informatique Décisionnelle à l’Université de Liège, PhD-77, Management Science, Massachusetts Institute of Technology) introduit son recent article “Mille quatre cent milliards de dollars”.

L’événement fondateur du XXe siècle est la première guerre mondiale, conséquence de rivalités politiques et économiques entre les puissances de l’Alliance et celles de l’Entente. Dix millions de civils et de militaires meurent. Vingt millions sont blessés. Mais, pour la première fois, une institution internationale est créée dans le but de régler les différends internationaux : la Société des Nations (SDN).

L’événement fondateur du XXIe siècle pourrait être la production en 2009 du premier bloc de transactions du réseau Bitcoin et, accessoirement, l’échange du premier bitcoin. Aucun mort. Aucun blessé. Mais, pour la première fois, un réseau informatique décentralisé permet d’enregistrer irréversiblement et de certifier irrévocablement tous types de transactions entre des intervenants souhaitant garder l’anonymat. En termes simples, un bitcoin est une copie numérique exploitable – i.e. conservable et échangeable – d’une série (chaîne) complète et indestructible de transactions sécurisées. Leur nombre est exponentiellement limité dans le temps (le dernier exemplaire sera produit vers 2140) et dans l’espace (vingt et un millions au total). Le réseau Bitcoin est en quelque sorte la « Banque Centrale » d’un écosystème numérique multipolaire dont seuls les utilisateurs contrôlent le devenir. Personne ne peut prévoir la diversité des applications que cette technologie autorise, ni les transformations qu’entrainera sa diffusion dans les secteurs où la fiabilité et la validité de l’information et des connaissances sont essentielles. Sa capitalisation boursière le rendrait-elle indestructible ? Pour un investisseur averti : ignorer Bitcoin, c’est se tirer une balle dans le pied… Et, tout miser sur Bitcoin, c’est se tirer une balle dans la tête !

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A propos de l’auteur

L’article a été rédigé en mars 2024 par Jean-Marie CHOFFRAY (Professeur Ordinaire Honoraire d’Informatique Décisionnelle à l’Université de Liège, PhD-77, Management Science, Massachusetts Institute of Technology).

Investir ou mourir : il faut choisir

Nouvelle publication de Jean-Marie Choffray : investir ou mourir

Nouvelle publication de Jean-Marie Choffray : investir ou mourir

Investir : c’est croire en l’avenir. C’est renoncer en partie au présent pour donner vie au futur. C’est tourner le dos aux « bouffeurs d’espoir » et à l’illusoire confort du statu quo. Enfin, et surtout, c’est oser « oser » ! La distance séparant le discours public de la performance économique avérée suffit à démontrer l’incompréhension des mécanismes de création de richesse de ceux qui sont censés en avoir la maîtrise et/ou les mettre en œuvre. Il est peu de domaines où les illusions, et autres idées fausses, ont un succès tel qu’elles amènent à s’interroger sur le profit que d’aucuns pourraient en tirer…

L’objet de cet ouvrage est de partager le fruit d’une réflexion menée sur le thème de l’investissement, forme proéminente et condition première de l’activité économique, au moment où certains s’interrogent sur son encadrement et cherchent à en limiter la liberté. Il aborde les bouleversements technologiques les plus
significatifs ; l’art et la science d’investir avec Internet ; la recherche d’opportunités nouvelles ; et, se termine par quelques observations et souhaits quant à « l’état » du monde !

Investir ou mourir ne coûtant pas plus qu’un… billet de loterie, ne soyez pas surpris d’avoir perdu 🙂 ! Mais, si vous travaillez sérieusement, ne risquez-vous pas plutôt de gagner le gros lot ? En fait, c’est vous – et non la roue du hasard –, qui déciderez du sort à réserver à ce livre au fil de son déroulement sur votre écran. Me voici libéré de l’obligation de vous plaire, et sans doute de vous flatter, pour conserver votre attention et mériter votre estime…

La vie d’un universitaire se résume souvent à « critiquer le travail des autres et à encenser le sien ! » En vous livrant ce livre, je ne cherche ni l’adhésion béate, ni la vaine polémique. Il vous est transmis tel quel, imprécisions et petits défauts compris. Je n’attends, ni ne recherche, aucune réaction, de quelque nature que ce soit. Et, comme disait Socrate en souriant, « Si ce que tu as à me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir, et quant à toi, je te conseille de l’oublier… »


Nouvelle publication de Jean-Marie Choffray : investir ou mourir

La fin des haricots…?

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

« … Et pourtant, je vais oser nous projeter dans l’avenir… Au risque de me tromper, la troisième phase de la transformation exceptionnelle que connaît notre monde, la récession économique de la zone asiatique (comprenant la Chine), devrait nous toucher, selon toute vraisemblance, au plus tard vers 2014-15. Après une première phase américaine (2008-09), et une seconde phase européenne (2011-12). Ainsi, comme en 1929-36: « The first wave killed the innocent, the second is killing the brave, and the third will kill the smart! »

D’ici là, le savant équilibre politique, économique et financier des USA aura été profondément réformé. De nouvelles technologies auront vu le jour. L’Europe aura peut-être sauvé l’intelligente invention qu’est l’Euro et décidé d’exister politiquement. Enfin, l’Asie aura découvert que, l’évolution technologique aidant, la démographie, le faible coût du travail et le recours à l’exportation comme moteur de la croissance, ne constituent plus des avantages compétitifs protecteurs.

Au cours de la période de gros temps économique à venir, la clé du succès sera de survivre, de protéger votre famille, et de défendre votre capital – votre épargne, fruit de votre travail et de l’effort de celles et ceux qui vous ont précédés -, objet de toutes les convoitises. De nombreuses cigales, n’en doutez pas, frapperont bientôt, et bruyamment, à votre porte ! »

(Choffray, 2011, http://orbi.ulg.ac.be/handle/2268/100581 )

CQQQ : Guggenheim China Technology ETF, douze derniers mois…

A suivre attentivement : FXI, MCHI, GXC et autres CHIX, KWEB.

Et, pour celles et ceux qui n’ont pas froid aux yeux : FXP, YXI…

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Vieux, mais pas obsolète…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Terminator est de retour. A plus de soixante-cinq ans, Arnold Schwarzenegger, ancien gouverneur de Californie, incarne à nouveau le personnage d’un attachant robot qui ne ménage aucun effort pour paraître humain et sauver le monde…

Soixante-cinq ans, c’est l’âge de la retraite pour les professeurs d’université… L’heure de libérer une « place » dans notre vieux système bureaucratique qui souvent confond effervescence et expérience, agitation futile et action utile. Le moment de rendre les clés de son bureau et sa carte de parking.

Certains passent le cap avec difficulté, surpris de ne plus être informés, ni consultés. D’autres vivent cet instant comme une véritable libération, attendue et souhaitée, avec le sentiment du travail presque… accompli

Mais, soixante-cinq ans, c’est à peine le début de la sagesse dans le monde de l’investissement…

Certains, comme George Soros en 2000, Warren Buffett en 2008, et autres Carl Icahn ou John Paulson, ont reçu des marchés de cinglantes leçons de modestie bien après l’âge officiel de la retraite, amenant les observateurs les plus perspicaces à se poser une question lancinante : « Au vu de la complexité de l’environnement politique, économique et technologique actuel, est-il seulement concevable de savoir intelligemment investir avant soixante-cinq ans ? »

Il y a plus d’un siècle déjà, le banquier d’affaires Henry Clews rappelait avec élégance l’importance de la modestie, de la réflexion, et de l’expérience, dans ce domaine :

Few gain sufficient experience in Wall Street until they reach that period of life in which they have one foot in the grave. When this time comes these old veterans usually spend long intervals of repose at their comfortable homes, and in times of panic, which recur oftener than once a year, these old fellows will be seen in Wall Street, hobbling down on their canes to their brokers’ offices. Then they always buy good stocks to the extent of their bank balances, which have been permitted to accumulate for just such an emergency. The panic usually rages until enough of these cash purchases of stock is made to afford a big ‘rake in.’ When the panic has spent its force, these old fellows, who have been resting judiciously on their oars in expectation of the inevitable event, quickly realize, deposit their profits with their bankers, or the over plus thereof, after purchasing more real estate that is on the upgrade, for permanent investment, and retire for another season to the quietude of their splendid homes and the bosom of their happy families”.

La patience est une vertu ! Ainsi, si vous avez moins de soixante-cinq ans…, il va vous falloir

travailler, étudier, lire des centaines de formulaires 10-Q, perdre beaucoup d’argent et, surtout, renoncer à vos illusions sur l’honnêteté et la compétence des hommes : décideurs politiques, industriels et financiers, en particulier…

Mais…, pour ceux qui se sentent prêts, la fin du second trimestre 2015 signe d’intéressantes corrections. De nombreux dossiers vous invitent à redécouvrir la sagesse, à défaut de l’efficience, des marchés. A titre d’exemple, et par ordre alphabétique : APOL, BTU, CREE, DDD, EOG, FCEL, FSLR, GNRC, PAAS, RIG, et TWTR. J’ai bien dit : à titre d’exemple !

Enfin… soixante-cinq ans ! Vieux, mais pas obsolète… « I’ll be back! »

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Observer et écouter le chant des Yielco…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Etant amateur de café et de donuts, il m’était impossible de ne pas croiser Paul A. Samuelson, prix Nobel d’économie, à la cafeteria de la Sloan School du M.I.T. Mondialement connu pour son livre de référence en Economie, il s’est distingué par ses travaux sur le fonctionnement des marchés. Ce que l’on sait moins, toutefois, c’est qu’en tant qu’investisseur il en a aussi subi… le courroux : « Investing should be more like watching paint dry or watching grass grow. If you want excitement, take $800 and go to Las Vegas. »

Plutôt que d’attendre que la « couleur sèche » ou que « l’herbe pousse »… je préfère écouter le chant des oiseaux. La diversité de leur répertoire, l’imprévisibilité de la nature, du rythme et de l’amplitude des sons qu’ils émettent, contribuent à l’harmonie de l’ensemble, et me paraît bien plus proche de ce que je sais du fonctionnement des marchés ; même s’il m’est difficile de ne pas conserver à l’esprit que « celui qui croit savoir, ne sait pas qu’il croit ! »

Comme le notait récemment Georges Soros [1], « The Efficient Market Model » et « The Rational Choice Theory » ne sont en fait que des… hypothèses. Mais, elles contribuent à une « conception magique du marché », à « une joyeuse superficialité » qui masque une croissance « vorace et irresponsable », cause probable de la pauvreté de tous demain, selon François [2].

Sous la surface, pourtant, les marchés s’adaptent, anticipent et innovent constamment. Avec le développement des Yieldco, ils sont à l’origine de nouveaux modes de déploiement des technologies sur lesquelles reposera toute croissance durable. En déplaçant, et en bornant, le risque financier pour l’innovateur et le risque opérationnel pour l’utilisateur, de telles sociétés constituent de puissants accélérateurs dans la conversion énergétique et la mise en place de réseaux intelligents (Smart Grids). L’introduction en bourse aujourd’hui de 8point3 Energy Partners (CAFD), un joint-venture entre First Solar (FSLR) et SunPower (SPWR) est un bel exemple dans le domaine des « fermes » solaires. Des sociétés telles que TerraForm Power (TERP) et NRG Yield (NYLD) – cette dernière société ayant récemment intégré un projet clé de Fuelcell Energy –, en constituent d’autres.

Dans les vingt années à venir, si vous êtes prêts à adapter votre style de vie dans le sens d’une plus grande sobriété dans l’utilisation des ressources limitées dont dispose notre monde, en vous inspirant notamment de l’observation de François selon laquelle « Moins est plus… », je vous invite à observer et écouter le chant des Yieldco…

(1) http://www.nybooks.com/articles/archives/2015/jul/09/partnership-china-avoid-world-war/

(2) http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/encyclicals/documents/papa-francesco_20150524_enciclica-laudato-si.html

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Voyage en absurdie…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Pascal assure que : « Si le nez de Cléopâtre avait été différent, la face du monde en eût été changée… »

Le sentiment de Jean Dutourd, de l’Académie française, quant à la compétence de ceux qui nous représentent et nous gouvernent est connu de tous : « La terre est peuplée d’une infinité d’imbéciles, lesquels choisissent dans leur sein quelques-uns d’entre eux pour les conduire, ce qui explique la plupart des tragédies ou « drames nationaux » dont l’histoire des démocraties est jalonnée. » Mais…, c’est un homme sincère, qui mérite certainement que l’on respecte l’exercice d’uchronie auquel il se livre dans Le feld-maréchal von Bonaparte (Paris, Flammarion, 1996).

Si Louis XV n’avait pas acheté la Corse à la République de Gênes en 1767… Si Louis XVI avait fait entrer le 13 juillet 1789 deux régiments de cavalerie à Paris… Si Napoléon, qui avait besoin d’argent, n’avait pas vendu aux américains la Louisiane en 1803… « L’Histoire est faite de détails fortuits… Elle ne sait jamais où elle va au moment où elle s’accomplit… Elle n’a ni fatalité ni morale… Elle est le résultat de passions irréfléchies, d’insuffisances, de défauts de caractère, de mollesse, de sottise… Il est impossible de prévoir la route qu’elle prendra, ni même, l’ayant prise, où cette route la mènera… Le plus grand génie n’arrive à rien sans l’occasion, et la plus belle occasion sans un homme pour l’exploiter n’est qu’une péripétie… »

Dans la vie des affaires, que serait aujourd’hui le monde si Bill Gates n’avait pas abandonné ses études à Harvard… Si Steve Jobs n’avait pas été licencié d’Apple… Si Ben Bernanke n’avait pas été président de la Réserve Fédérale en 2008… Quels sont les événements qui auraient pu se produire alors, et qui ne se produiront peut-être jamais, mais dont on ne peut sous-estimer l’éventuel impact sur notre devenir s’ils se produisaient demain ? « Things that haven’t happened are as interesting as those that have happened, because if there are “Known knowns” – things we know that we know – there are also “Known unknowns” – things we know that we don’t know – and “Unknown unknowns” – things we don’t know that we don’t know! » rappelle Donald Rumsfeld, Ministre de la Défense des Presidents Gerald Ford et George W. Bush.

En supposant qu’il y en ait une…, la clé du devenir n’est donc que très rarement dans les événements passés, mais bien plutôt dans les événements « concurrents » qui, ne s’étant pas produits, pourraient s’ils se réalisaient demain en affecter l’accomplissement. L’important est donc nécessairement invisible, insensible, immatériel… Dans le domaine de l’investissement, et si l’on veut efficacement cerner et calibrer l’éventail des possibles, il est essentiel d’apprendre à entendre ce que ne disent pas les dirigeants ; à lire ce qui n’est pas écrit dans les états financiers et les rapports d’activité ; et à voir ce qui n’est pas explicité dans les modes d’organisation opérationnelle…

Ainsi, investir : c’est, avant toute autre chose, penser l’impensable, imaginer l’impossible, et paramétrer l’improbable !

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

A qui on a beaucoup donné…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

La situation doit être extrêmement grave pour que Roger Cukierman (Le Figaro, 15 mai 2015), président du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF), appelle courageusement juifs et chrétiens à refuser la logique de la guerre des religions et à ne pas céder au piège que tend la violence… Il évoque l’effroyable martyre des chrétiens d’Orient qui se déroule dans « une indifférence qui finit parfois par ressembler à de la complicité. » « Frères dans la douleur », il exprime au nom de la communauté juive organisée son amitié, son affection et « la plus totale, la plus infaillible solidarité. »

Dans un article paru le même jour sur « L’ignorance religieuse ou l’impossible laïcité », Laurent Stalla-Bourdillon note que vivre une laïcité respectueuse, exige d’apprendre « à poser un diagnostic rationnel sur la nature humaine et à reconnaître son incontournable soif d’infini ». Et, il observe que « l’indice de tolérance humaine baisse avec la pauvreté… »

Pour le modeste universitaire que je suis, la question, me semble-t-il, n’est pas de savoir si une intelligence supérieure nous a, dans un acte de pure bonté, insufflé la vie…, mais bien d’accepter qu’une telle intelligence puisse être et qu’elle l’ait fait pour celles et ceux qui le croient et dont la vie cherche à en être le reflet. Mieux que le pari de Pascal, Jean d’Ormesson, écrit dans Un jour je m’en irai, sans en avoir tout dit (Paris : Robert Laffont, 2013) : « Il n’est pas exclu, je suis si faible et si bête, que je me sois trompé et que vous n’existiez pas. Parce que mon rêve aura été beau et qu’il m’aura empêché de sombrer dans l’absurde et dans le désespoir, parce que, légende ou réalité, vous m’aurez fait vivre un peu au-dessus de ma bassesse inutile, je n’en bénirai pas moins votre grand et saint nom. »

Personnellement, je ne me sens pas suffisamment « coupable » que pour rejeter toute possibilité de devoir rendre des comptes à plus sage et plus intelligent que moi. Après tout, ne sommes-nous pas déjà jugés de notre vivant par nos proches : membres de notre famille, amis, ennemis, collègues, et… étudiants ? Dans l’Egypte ancienne, nous rappelle Bossuet dans son Discours sur l’histoire universelle, aussitôt qu’un homme était mort, on l’amenait en jugement. « Si l’accusateur public prouvait que la conduite du mort avait été mauvaise, on en condamnait la mémoire, et il était privé de la sépulture. Ainsi, chacun, touché de l’exemple, craignait de déshonorer sa mémoire et sa famille… »

N’en déplaise aux apôtres de la décroissance et autres rêveurs d’absolu, de tous temps, la misère, au sens économique du terme, a été la mère de bien des malheurs et de bien des violences. Pourtant, dans le monde ouvert que nous connaissons, chacun pourrait, par l’application de son intelligence et le déploiement de ses talents personnels, contribuer à en réduire l’ampleur et l’incidence. Mettre les marchés au service du beau, du bien, et du bon n’est pas nécessairement illusoire ni utopique. Cette possibilité nous est réellement offerte… Et si le résultat n’est, bien sûr et fort heureusement, pas assuré, le mérite n’est-il pas d’abord dans le courage d’oser ? Quant au succès, à la reconnaissance, aux remerciements et autres décorations, « Who cares ? »

Ainsi, à qui on a beaucoup donné, peut-être ? sera-t-il un jour beaucoup demandé…

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Et, le gagnant n’est pas…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Performance, au cours des cinq dernières années, de quelques sociétés méritant sans doute que vous lisiez plus attentivement leurs derniers 10-Q…

Suorce : http://www.sec.gov/edgar/searchedgar/companysearch.html

JAZZ, (+/-) 2 000% ; TSLA, (+/-) 1 000% ; MNST, (+/-) 600% ;
TASR, (+/-) 600% ; PCLN, (+/-) 500% ; NFLX, (+/-) 450% ;
SCTY, (+/-) 400% ; ILMN, (+/-) 370% ; DDD, (+/-) 350% ;

Et, la « lanterne rouge », AAPL, (+/-) 250% !

Bonne lecture des derniers 10-Q… Au besoin, adaptez vos principes d’investissement à la lumière de vos découvertes. Semblerait-il – mais pour combien de temps ? – validées par le marché !

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

One life. One shot. Make it count…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

J’ai souvent entendu dire que rouler à vitesse constante sur une autoroute favorisait la somnolence et engendrait des accidents. Pourtant, c’est sans compter sur le fait qu’il arrive de suivre des semi-remorques ou des autocars sur lesquels d’intrépides esprits ont décidé de rappeler le nom de la dernière boisson à la mode ; l’originalité du design des meubles polonais ; et… l’importance de garder les yeux grands ouverts, de prendre conscience du privilège qui est le nôtre de vivre dans une Europe développée et civilisée. Ainsi, c’est sur un autocar anglais que je dépassai il y a quelques jours, dans le respect de la limite de vitesse en vigueur…, que je pus lire : « One life, One Shot. Make it count… »

« On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu’on n’en a qu’une », (Confucius, 551 av. J.-C.). Fi des regrets ! Notre seul « actif » est le temps de vie qui nous reste à mettre en valeur au travers des décisions que nous prendrons, dans le respect des règles fondant une société démocratique. Décisions consistant à déployer nos ressources dans l’espace et dans le temps, en s’associant éventuellement à d’autres dans la réalisation de leurs ambitions et de leurs rêves les plus fous. En d’autres termes : en… s’investissant et/ou en investissant !

Le « génie » de l’économie de marchés, intelligemment encadrée par un pouvoir responsable et visionnaire, sur les autres modes d’organisation, réside dans le fait qu’elle donne, au sens statistique du terme, un nombre élevé de degrés de liberté à celles et ceux qui acceptent de prendre leur devenir en mains. La diversité des choix individuels, formés dans le respect de la liberté des autres, fonde l’originalité des parcours, de même qu’elle assure une répartition efficiente des moyens disponibles et contribue à l’accélération de la croissance. Et donc…, à l’accroissement du surplus de richesse à partager.

Mais, les intentions des hommes se doivent d’être régulièrement testées et validées… La publication de résultats trimestriels sincères rappelle aux dirigeants que le succès à long terme d’une entreprise, ainsi d’ailleurs que leur crédibilité personnelle, se construisent toujours dans l’excellence et la cohérence des résultats à court terme ! Inverser les priorités à ce niveau conduit toujours à la catastrophe pour l’actionnaire crédule. Croire en la parole des autres, surtout si leurs intérêts sont opposés, n’a pas sa place dans le monde de l’investissement. Ainsi, les résultats du premier trimestre 2015 étant connus pour de nombreuses entreprises, et les marchés ayant infligé une correction aux projets les plus aventureux et aux dirigeants les plus téméraires, le temps est venu de faire le tri des illusions perdues et de se repositionner sur quelques dossiers prometteurs dont la capitalisation boursière reflète enfin la valeur économique créée et la croissance de la rentabilité. Je déclare donc ouverte pour le trimestre en cours la chasse au PEG avéré…, inférieur à 0,8. A vos stock screeners !

A l’avenir, ne soyez pas surpris de lire, sur un véhicule gris circulant sur l’autoroute A1 : « One life. Two shots. Make the second count… »

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Toute entreprise bien portante…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

« Celui qui sait, fait.
Celui qui ne sait pas, enseigne.
Celui qui ne sait ni faire, ni enseigner…, écrit !
»

J’en connais même qui, ne sachant ni « faire », ni « enseigner », ni « écrire », se contentent de respecter la liberté des autres, d’en observer le comportement, d’en analyser les ressorts cachés, et de… sourire à la vie. « Sit down, shut up and think ! » Ce ne sont pas les moins utiles à la société, ni les moins heureux ! On les retrouve sur les marchés… Parfois, aussi, à l’université.

L’actualité politico-économique – il semble décidément impossible de séparer ces deux larrons ! – est particulièrement riche. Entre les problèmes fiscaux d’Apple en Irlande, les survaleurs de Microsoft, le manque de visibilité de Twitter et de LinkedIn, les très lucratives « Fondations » de la famille Clinton, l’intérêt enfin avoué de Ben Bernanke pour la finance sonnante et trébuchante, et les discrètes négociations sur la rémunération des serviteurs de l’Europe…, on a le choix. Nos petites magouilles locales ne font décidément pas le poids. N’en déplaise à Madame Saal, à Monsieur Le Pen, et aux beaux parleurs ou prêcheurs de morale. « Faites ce que je dis, pas ce que je fais… »

Il suffit de relire Les Caractères de Jean de la Bruyère (1688), et d’observer ses contemporains, pour comprendre que, dans ses dimensions fondamentales, l’homme change peu, très peu, et, surtout, très lentement. Ses motivations profondes – pas toujours conscientes et rarement avouées ! –, paraissent immuables. Cachez le naturel, il revient au galop ! Quant aux révolutions technologiques, Kuhn nous le rappelle, elles prennent bien plus que le temps d’une génération.

Il en va de même dans le monde de l’entreprise. Toute entreprise bien portante (bien gérée…) est une entreprise malade (mal gérée…) qui s’ignore. Les mêmes problèmes se posent, et se répètent, avec une régularité surprenante au cours de sa croissance – émaillée de multiples périodes d’abattement, de convalescence, de rémission… –, et de sa dégénérescence. Le spectateur de la vie des affaires a vite fait de découvrir que « tout change pour que rien ne change ! » « Nous devons devenir moins libéraux et moins socialistes. Pas l’un ou l’autre ni l’un contre l’autre, mais les deux à la fois » lit-on dans Le Figaro d’hier. Comprenne… qui pourra !

La valorisation des entreprises, elle aussi, suit l’air du temps et les méandres de la « folie » des hommes. Telle entreprise qui, hier encore, était encensée est aujourd’hui décriée. Les fondamentaux n’ont qu’une importance relative : la finance fait place à la psychologie ; la réalité au rêve ; le présent au futur ; le fait à l’illusion. Quand les marchés sont disposés à payer pour prêter à des Etats impécunieux, on sait que le monde est sur le point de retrouver certains de ses vieux démons. L’évolution récente de GDX, et autre GDXJ, pourrait en témoigner…

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Jab, Cross, Left Hook, and… FINISH !

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Aller chercher la croissance rentable – ou, mieux encore, l’anticipation… de croissance rentable –, là où elle est !

En s’efforçant de ne pas la payer trop généreusement…

Et en se concentrant, de préférence, sur des secteurs porteurs et/ou des entreprises innovantes susceptibles de générer une croissance pérenne dans un environnement adverse : « No growth. No inflation. But…, some hope ! »

Sans aucun doute, LA clé du succès dans les années à venir…

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Le roi est nu…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

On ne peut qu’être surpris par le Blog [1] de Ben Bernanke, ancien président de la banque centrale américaine et nouveau conseiller du Hedge Fund Citadel Investment Group, lorsqu’il évoque son incompréhension face à l’évolution récente du taux d’intérêt des fonds fédéraux à dix ans. Le roi serait-il nu ?

Pour mémoire, le taux des emprunts d’Etat à dix ans a chuté aux Etats-Unis de 3 pour cent à la fin 2013, à 2,5 pour cent au cours de l’été 2014, pour atteindre récemment de l’ordre de 1,9 pour cent. Une évolution similaire est observable dans les principaux pays industrialisés.

La fin du programme d’Assouplissement Quantitatif (QE, Quantitative Easing) de la Federal Reserve étant acquise, une telle évolution surprend l’observateur aguerri, dont, semblerait-il, Ben Bernanke. Cherchez donc l’erreur ? Parmi les explications envisageables, dans un environnement monétaire particulièrement accommodant : la répercussion du programme de QE mis en place par la banque centrale européenne ; l’anticipation d’une croissance économique atone, que suggère également la chute du cours du pétrole ; l’impact des nouvelles normes et réglementations mises en place en matière de couverture des risques au sein des institutions financières ; enfin…, l’acceptation par les intervenants et opérateurs de marché de l’hypothèse déflationniste. Dans ce cas, exprimés en termes réels, les remboursements d’une dette souveraine seraient « mécaniquement » favorables au prêteur, en dehors de tout intérêt… A chacun son choix !

L’important, me semble-t-il, est que la politique monétaire actuelle paraît avoir définitivement atteint – peut-être même dépassé ? –, ses limites, et que les marchés aient repris en mains leur destinée et leur responsabilité première en matière de fixation du « prix » du risque. Ainsi, et à moins qu’ils ne se trompent, ils nous indiquent clairement qu’une croissance économique future est, en l’état actuel des choses, un rêve « abracadabresque »… Dans la dernière ligne droite conduisant à la prochaine élection présidentielle américaine, il est donc vraisemblable que l’investissement public – et/ou privé – soit soutenu au travers de diverses mesures fiscales. Evitant, on peut l’espérer, la radicalité de la solution mise en place fin des années trente…

Quant au « Short of a Lifetime » de Bill Gross [2], qui nous invite à vendre à découvert les emprunts d’Etat allemands (Bunds) à dix ans – qui génèrent actuellement de l’ordre de 0,1 pour cent –, c’est, sans doute, un pari risqué à court terme. Je crains qu’il ne vous faille attendre quelque temps avant de pouvoir déployer avec bonheur certains ETF inverses : TBX, TBF, PST et autres TBT, par exemple…

[1] http://www.brookings.edu/blogs/ben-bernanke/posts/2015/04/13-interest-rate-term-premiums
[2] http://www.bloombergview.com/articles/2015-04-22/bill-gross-s-short-of-a-lifetime-would-mean-armageddon

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Bonjour réalité…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Soyons honnêtes. La position de « spectateur » est souvent plus confortable que celle d’« acteur »… Même si, bien évidemment, il n’y aurait pas beaucoup d’acteurs sans spectateurs ! Cette observation, me semble-t-il, est aussi pertinente pour la comédie à ciel numérique que constitue le « petit monde » de l’investissement… C’est donc avec déférence, mais un peu de tristesse aussi, que je partage avec vous mes dernières découvertes quant à la performance réelle de la société Berkshire Hathaway Inc., holding financière et industrielle de l’investisseur légendaire dont je vous ai déjà parlé (Voir mes Notes de marchés des 11/07/2014 et 01/03/2015).

La plus récente des « Letters to Berkshire Shareholders » disponible sur Internet reproduit l’évolution de la performance de cette entreprise au cours des cinquante dernières années – au niveau des fonds propres (In Per-Share Book Value) et de la capitalisation boursière (In Per-Share Market Value) –, ainsi que l’évolution de l’Indice Standard & Poor 500 (In S&P 500 with Dividends Included). Après quelque trituration à l’aide d’Excel, et sauf erreur de ma part, la figure suivante donne l’évolution du taux de croissance – calculé sur les cinq dernières années et exprimé en termes relatifs par rapport au propre taux de croissance du S&P500 –, des deux mesures de la performance retenues.

Quatre observations, brutes de forme…

– Quel que soit le critère considéré, l’évolution de la performance est baissière depuis de nombreuses années (« Rendements décroissants ?», serait-on tenté de penser)…
– Cette performance, particulièrement au cours de la période la plus récente, tend à se confondre avec celle du marché (S&P500)… (Encore et toujours Barton Malkiel et son célèbre Happy monkey !)
– Dans le cas précis, l’hypothèse selon laquelle « The ability to invest improves with age » ne semble objectivement pas être validée…
– En l’absence d’un sursaut de performance dans les années à venir, le marché, qui ne brille guère par sa fidélité, pourrait bien devenir réceptif à une mise en valeur alternative des actifs détenus…

Voilez la réalité des choses… elle apparaîtra le bon jour !

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Babillage de potaches…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Il régnait au Massachusetts Institute of Technology, dans les années soixante-dix, un climat de saine et amicale compétition entre les étudiants des départements Economie et Management Science… Les premiers rêvaient sans doute aux Nobel à venir. Les autres, se consacraient aux révolutions en germe dans les domaines de l’informatique décentralisée, de l’intelligence statistique et de l’optimisation opérationnelle. Monde idéalisé contre monde réel… Réflexion contre action… Déjà alors !

C’est pourquoi les récents échanges entre mes lointains voisins de palier Ben Bernanke [1], Larry Summers [2] et Paul Krugman [3] m’ont particulièrement intéressé, et, autant l’avouer, amusé !

Sans surprise, on ne peut qu’apprécier la courtoisie avec laquelle ils semblent être d’accord sur leurs désaccords. Désaccord au niveau du diagnostic quant à la nature et à la sévérité de la situation actuelle : « liquidity trap », « secular stagnation » – forme persistente du « liquidity trap » –, « deflation », « lowflation », « saving glut », « weakness », ou simples « headwinds »… Désaccord au niveau des solutions envisageables : « fiscal policy » – soutien à l’investissent public et/ou privé –, « international capital mobility », et/ou stimulation de la demande au travers d’un « wealth effect » résultat de diverses « bubbles »… Enfin, désaccord quant au « Wicksellian natural rate of interest » ou « Equilibrium real interest rate » – taux d’équilibre entre l’épargne et l’investissement en situation de plein emploi, et donc non directement… observable ! –, qui, une fois comparé au taux d’intérêt réels, constitue un guide dans les choix monétaires (taux d’intérêt nominal à court terme, voire diverses formes de rachat d’actifs)…

Que retenir de ce « Mumbling with great incoherence » ? Pour ce qui me concerne, quatre choses :
1. Les meilleurs économistes n’ont pas une vision commune de l’exacte nature, des causes précises, et des conséquences, de la situation actuelle…
2. Les taux d’intérêt réels sont vraisemblablement, dès aujourd’hui, faiblement négatifs aux Etats-Unis (5 ans), et nettement négatifs en Europe et au Japon (dix ans et… plus !)…
3. La politique monétaire actuelle cherche à relever les anticipations d’inflation et donc à faire tendre les taux réels à la baisse…
4. Une politique fiscale de soutien à l’investissement public et/ou privé pourrait, si elle était bien calibrée (cibles, intensité et durée), avoir une incidence positive sur le redémarrage de la croissance…

Ce n’est donc pas demain que l’environnement macroéconomique mondial changera significativement. Il va falloir faire preuve de beaucoup de patience, redonner confiance en l’avenir et, sans doute, éviter les sources de conflit et de paralysie à quelque niveau que ce soit. Tout en conservant à l’esprit que les taux d’intérêt auront toujours tendance à être inférieurs au taux de croissance du PIB !

Ainsi, et comme l’observe Bill Gross [4]: « When Jim Cramer screamed “they know nothing, they know nothing”, he was being a little unfair but not by much…»  !

[1] http://www.brookings.edu/blogs/ben-bernanke/posts/2015/03/31-why-interest-rates-low-secular-stagnation
[2] http://www.brookings.edu/blogs/ben-bernanke/posts/2015/04/01-larry-summers-response
[3] “Liquidity Traps, Local and Global (Somewhat Wonkish)”, http://krugman.blogs.nytimes.com/
[4] https://www.janus.com/bill-gross-investment-outlook

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

If you can’t beat them…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Il n’est pas interdit de rêver !…

Imaginons un système économique présentant les caractéristiques suivantes :

  • L’Etat a la sagesse – pour ne pas dire l’intelligence ! –, de représenter moins de cinquante pour cent de l’activité économique (Produit Intérieur Brut) du système de création et de répartition de richesses dont il a la responsabilité du bon fonctionnement et de la performance globale…
  • L’Etat, dans le respect du principe de subsidiarité cher à Saint Augustin, favorise et incite les agents économiques – individus et entreprises –, à la prise de risque responsable, à la création de valeur et à son libre partage…
  • L’Etat respecte la propriété privée, intellectuelle, commerciale et industrielle, et organise son évaluation économique, de même que son transfert partiel et/ou sa cession, par un mécanisme de marchés ouverts, efficaces et perméables à une information diversifiée, largement accessible…
  • Les individus sont invités par un système éducatif performant à acquérir et à enrichir les compétences intellectuelles et/ou manuelles qui leur permettront de mettre en valeur leurs qualités distinctives : créativité, intelligence, ambition, courage…
  • Les individus et leurs projets sont respectés par une administration publique efficace soucieuse du bien commun et chargée de donner des impulsions dans le cadre d’une vision harmonieuse et proactive du développement…
  • Les entreprises privées sont acceptées dans leur mission et dans le mode d’organisation qu’elles jugent approprié pour atteindre leurs objectifs dans le respect des lois, des règlements et des coutumes qui définissent leur environnement, de même que dans le respect de leurs contraintes opérationnelles…
  • Les individus et les entreprises sont responsables du surplus de richesse (épargne) qu’ils génèrent et peuvent affecter librement au financement de projets publics, au financement d’autres entreprises (fonds propres et/ou fonds de tiers), ou au financement de toute autre activité leur paraissant justifiée…

Au risque de surprendre…, un tel système n’est pas très éloigné de celui dans lequel nous vivons aujourd’hui, si l’on fait abstraction de quelques manquements mineurs ! Dans une large mesure, chacun d’entre nous a la liberté de choisir sa voie personnelle ; la liberté de se tromper, d’apprendre et de s’améliorer ; la liberté de construire, de faire évoluer son projet professionnel et d’en repartir les fruits de manière responsable…

Ainsi, plutôt que de nous… plaindre, ou d’attribuer à d’autres la responsabilité de nos errements et de nos échecs, accueillons vivement la liberté de nous associer, dans un contexte international ouvert, aux projets des autres, à leur travail et à leur performance, au travers d’investissements avisés.

Ainsi, « If you can’t beat them, don’t hesitate… to join them! »

Dans le brouillard des temps présents, il est essentiel que cette liberté essentielle, la liberté d’investir, fondement de bien d’autres libertés, soit précieusement préservée et partagée avec le plus grand nombre ! Il en va du… devenir de REGI et de HYGS !

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Apocalypse ? Not now…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

J’ai une profonde admiration pour l’œuvre de René Girard (« Des choses cachées depuis la fondation du monde »… « Achever Clausewitz »). Professeur de littérature, passionné d’histoire, anthropologue, il a passé sa vie entre les Etats-Unis et la France. Dans « Des choses cachées depuis la fondation du monde », il précise sa pensée sur les mécanismes qui régissent le comportement des hommes en société. A partir des lois psychologiques que maîtrisent les grands auteurs, il propose une théorie de la rivalité mimétique, selon laquelle à travers l’objet, c’est toujours l’être du modèle qui est visé. « Tout désir est désir d’être. »

Selon lui, une crise est toujours le résultat de la propagation de rivalités mimétiques. A son paroxysme, la fascination passe de l’objet aux acteurs impliqués, et le tous contre tous se transforme en tous contre un, générant une victime arbitraire qui focalise sur elle la violence : le bouc émissaire ! Son sacrifice libère chacun de sa barbarie. C’est le miracle de la paix retrouvée. La victime devient sacrée, portant en elle la capacité de déchaîner la crise comme celle de ramener la paix ! « C’est la genèse du religieux archaïque que René Girard vient de découvrir : du sacrifice rituel comme répétition de l’événement originaire, du mythe comme récit de cet événement, des interdits qui sont l’interdiction d’accès à tous les objets à l’origine des rivalités qui ont dégénéré dans cette crise absolument traumatisante. Cette élaboration religieuse se fait progressivement au long de la répétition des crises mimétiques dont la résolution n’apporte la paix que de façon temporaire. » (Wikipédia)

Dans « Achever Clausewitz », Girard explore la pensée du théoricien militaire sur la « montée aux extrêmes » observée dans les rapports humains quand ils deviennent hostiles. La violence non maîtrisable peut conduire au pire : l’apocalypse… Etat dans lequel il n’est pas interdit de penser que notre monde soit entré aujourd’hui… Mais, comme l’observe l’auteur : « Renoncer à la violence, c’est sortir du cycle de la vengeance et des représailles… C’est l’apport singulier du christianisme. »

Dans « A short history of financial euphoria », Galbraith décrit la régularité avec laquelle les marchés financiers connaissent des chutes dans la démence. Il observe que les épisodes euphoriques, où la hausse provoque la hausse – ou la baisse engendre la baisse –, sont internes au marché lui-même. Comportement imitatif, rivalité mimétique avez-vous peut-être pensé ? Ces épisodes impliquent toujours une dette excessive (levier) qui exacerbe les comportements. Ils sont farouchement soutenus par ceux qui en profitent et fustigent ceux qui ont l’audace de douter…

Il me semble difficile de ne pas établir un lien entre la théorie de Girard et les observations de Galbraith ! Le comportement des investisseurs – individuels et/ou institutionnels –, intègre incontestablement une dimension mimétique. Et, je pense que les excès des marchés gagneraient à être analysés comme autant d’exemples d’« escalades dans la violence ! » La recherche de boucs émissaires et l’élaboration de mythes et d’interdits participeraient alors naturellement d’une forme de retour au calme et à la réalité…

Le pire n’étant jamais certain, et les grandes décisions, les plus courageuses, ne se prenant généralement que face au précipice, je doute de l’imminence de l’apocalypse… Je vous invite donc à parier sur le fait que le monde sera toujours là dans cent ans et que vous êtes personnellement invités à contribuer à son amélioration, à son harmonie et à son intégrité, au travers des investissements d’avenir que vous réaliserez au cours du temps qui vous reste… à vivre ! Pas de chance, donc. C’est votre tour. Au boulot !

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

La trappe à illusions…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Le climat s’y prêtant, ainsi que mon manque d’intérêt pour l’activité sportive – « Exercise, exercise, never any exercise ! » –, je me suis mis à rêver à une solution à la situation économique exceptionnelle que nous connaissons. Et, pour me mettre en condition, j’ai relu l’excellent article publié par Paul Krugman en… 1998 [1]. Ce texte explore la « Trappe à liquidité » chère à Keynes et à Hicks. Il cherche à en comprendre les causes. A en anticiper les conséquences. Et, surtout, à proposer des solutions.

A liquidity trap is a condition in which monetary policy loses its grip because the nominal interest rate is essentially zero… The quantity of money becomes irrelevant because money and bonds are viewed by the private sector as perfect substitutes… It can raise neither output nor prices, and indeed seems powerless to prevent deflationary pressures… The problem is that the markets believe that the central bank will target price stability, given the chance, and hence that any current monetary expansion is merely transitory… Under such conditions, an increase in high-powered money will have little effect on broad aggregates, and may even lead to a decline in bank deposits and a larger decline in bank credit…. The traditional view that monetary policy is ineffective, and that fiscal expansion is the only way out, must be qualified… The economy needs inflation, because it needs a negative real interest rate; the deflationary pressures actually being manifested represent the economy trying to generate that needed inflation by reducing current prices compared with the future price level. The only way to avoid lowering the current level is to raise the expected future level… Hence, monetary policy will in fact be effective if the central bank can credibly promise to be irresponsible… and creates expectations of inflation…

La grande dépression (1929-1939) est l’exemple classique de la « Trappe à liquidité ». De même, sans doute, que la situation japonaise en 1993-1997. Quant à la situation actuelle de l’Europe, à vous de décider ! Mais, Paul Krugman semble avoir raison, malgré les critiques suscitées par son analyse. Nous ne sortirons pas de la situation présente sans avoir recours à une stratégie mixant intelligemment la dimension fiscale, et donc politique – réduction des taxes et/ou investissements d’avenir –, et monétaire. Dans ce dernier cas, il s’agira de convaincre les acteurs du secteur privé que l’objectif d’inflation n’est pas qu’un vœu pieux !

Pour l’investisseur, cet environnement est somme toute favorable. Il va falloir rechercher les sources de la croissance rentable dans un environnement déflationniste… Juger les responsables politiques sur la base de leur courage à prendre des décisions allant à l’encontre des valeurs pour lesquelles ils ont été élus… Evaluer la cohérence des banques centrales au cours du marathon, et non du sprint, à venir… Enfin, créer un climat de confiance propice à l’entreprise privée et à l’investissement long…

La trappe à liquidité ne serait-elle pas plutôt une trappe à illusions ?

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Abracadabra… (2,19 x 1,14) – 1,19 = 1,30 !

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

On n’apprend pas à un vieux singe à lancer des fléchettes !…

L’évènement financier du week-end est, sans aucun doute, la publication du rapport annuel de la société Berkshire Hathaway [1]. Et cette année, cet événement revêt une importance particulière puisqu’il s’agit de la cinquantième lettre à ses actionnaires de l’oracle d’Omaha. Dès les premières heures qui ont suivi sa parution, cette lettre a fait l’objet de nombreuses observations, analyses et commentaires [2], [3], qui méritent tous d’être lus avec attention. On y retrouve toute la sagesse de son auteur. Sa fine analyse de la situation économique américaine et mondiale. Sa capacité à prendre de la hauteur par rapport à l’imprévisibilité des choses, des hommes et des systèmes. Sa profonde honnêteté intellectuelle pour ce qui concerne ses erreurs de jugement et/ou d’investissement. Son indiscutable performance financière. Ses leçons de vie et ses conseils personnels. Et…, son inénarrable sens de l’humour ! Pour tout cela, et sans la moindre réserve : MERCI Monsieur Warren Buffett.

Mais…, on n’apprend pas à un vieux singe à lancer des fléchettes ! L’opportunité était trop belle. Il m’était difficile de ne pas regarder les chiffres, toujours les chiffres ! De chercher à les comprendre en les croisant et en les soumettant à quelque torture… Rien de bien grave. Mais, une inquiétude. Qu’eût été au cours des cinq dernières années la performance d’un « Happy monkey » se retrouvant responsable de la gestion des mêmes ressources financières (Total Equity et Total Assets), par le miracle d’un endettement consenti, pour partie au moins, par d’hypocoristiques banquiers ? Sauf erreur et/ou omission, vous trouverez la (les) réponse(s) dans le petit tableau qui suit.

Comme je le rappelais dans une note récente, les marchés nous invitent régulièrement à la modestie. Aujourd’hui, ils semblent s’adresser aux meilleurs investisseurs et non plus seulement aux pauvres… professeurs ! En matière de gestion d’actifs, un singe doté de fléchettes vaut un joueur d’ukulélé…

Mais, Chhhuuut !… Comme me le rappelait une de mes petites filles : « Si on croit au Père Noël, bien sûr qu’il apporte des cadeaux ! »

1. http://www.berkshirehathaway.com/2014ar/linksannual14.html
2. http://www.zerohedge.com/news/2015-02-28/warren-buffett-releases-monster-43-page-half-century-letter-berkshire-faithful
3. http://www.forbes.com/sites/steveschaefer/2015/02/28/warren-buffett-chronicles-2014-and-50-years-of-berkshire-hathaway-in-annual-letter/

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

La modestie… ça s’apprend !

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

S’il est une chose que les marchés enseignent aux ambitieux et autres intrépides qui osent s’y frotter, parfois même, les défier, c’est bien la modestie… Modestie face à la complexité du monde moderne. Humilité face à l’impossibilité de comprendre les méandres de la psychologie collective qui s’exprime désormais en temps réel. Enfin, honnêteté face à l’incapacité de mesurer l’incidence de tous ces facteurs, passablement enchevêtrés, sur la valeur économique réelle des engagements des décideurs, des entreprises et des Etats dont dépendent notre bien-être et notre liberté.

Personne n’a sans doute oublié l’observation de B. Malkiel – dont on ne recommandera jamais assez la lecture de l’excellent ouvrage : A Random Walk Down Wall Street –, sur la difficulté qu’ont les professionnels de l’investissement à faire mieux qu’un simple singe armé de fléchettes pour constituer et gérer un portefeuille d’actifs financiers… Comme l’observe B. Ritholtz sur Bloomberg (1): “The average hedge fund gained a mere 3 percent in 2014 versus an 11 percent rise in the Standard & Poor’s 500 Index. That’s hardly worth paying a hedge fund outsized 2 percent management fees plus a 20 percent cut of the profits.” Que resterait-il d’ailleurs de la performance des meilleurs d’entre eux, si on isolait l’incidence de la société Apple sur leurs portefeuilles ? (2)

Mais… le manque de modestie est loin de ne toucher que les investisseurs ! Il touche également tous ceux – consommateurs, professeurs…, dirigeants, entreprises et Etats –, qui prennent des engagements allant bien au-delà de leurs possibilités objectives de les honorer. A l’heure d’internet, cette forme de mensonge semble payer de moins en moins, de moins en moins souvent et, surtout, de moins en moins longtemps. Pour les entreprises sérieuses, la publication de résultats trimestriels complets constitue un obstacle incontournable. Et, pour les Etats, la stratégie qui consiste à entretenir l’ambigüité, à faire semblant, parfois même, semblant de faire semblant, ne paraît plus émouvoir les marchés qui, dans le brouillard des conflits monétaires et du surendettement public, conservent plus que jamais la maîtrise… du temps. A tout le moins, tant que l’escalade de la violence reste sous contrôle. Quant à… la réalité historique, chassez-la, elle revient au galop ! (3)

Ainsi, au risque de vous décevoir, les marchés m’y ayant régulièrement invité au cours de ces dernières années, j’atteste qu’avec un peu d’objectivité et sans doute de courage, La modestie… ça s’apprend !

Puisque l’improbable, l’impensable et l’impossible tendent à définir notre monde, la chute du prix du pétrole et le chaos géopolitique généré par le conflit Ukrainien viennent d’affecter la valorisation de nombreuses sociétés actives dans l’exploitation du pétrole et du gaz de schiste (voir PXD, EOG, APA…) et dans les énergies nouvelles (voir FCEL, BLDP, CPST…). Le temps ne serait-il pas venu de (re)lire attentivement leurs derniers 10-Q ?

1. http://www.bloombergview.com/articles/2015-02-12/hedge-funds-underperform-as-investors-give-them-more-money
2. http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-02-23/goldman-sachs-sees-apple-keeping-hedge-fund-stock-returns-afloat
3. http://www.larouchepub.com/eiw/public/2015/2015_1-9/2015-08/pdf/10-14_4208.pdf

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.