If you can’t beat them…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Il n’est pas interdit de rêver !…

Imaginons un système économique présentant les caractéristiques suivantes :

  • L’Etat a la sagesse – pour ne pas dire l’intelligence ! –, de représenter moins de cinquante pour cent de l’activité économique (Produit Intérieur Brut) du système de création et de répartition de richesses dont il a la responsabilité du bon fonctionnement et de la performance globale…
  • L’Etat, dans le respect du principe de subsidiarité cher à Saint Augustin, favorise et incite les agents économiques – individus et entreprises –, à la prise de risque responsable, à la création de valeur et à son libre partage…
  • L’Etat respecte la propriété privée, intellectuelle, commerciale et industrielle, et organise son évaluation économique, de même que son transfert partiel et/ou sa cession, par un mécanisme de marchés ouverts, efficaces et perméables à une information diversifiée, largement accessible…
  • Les individus sont invités par un système éducatif performant à acquérir et à enrichir les compétences intellectuelles et/ou manuelles qui leur permettront de mettre en valeur leurs qualités distinctives : créativité, intelligence, ambition, courage…
  • Les individus et leurs projets sont respectés par une administration publique efficace soucieuse du bien commun et chargée de donner des impulsions dans le cadre d’une vision harmonieuse et proactive du développement…
  • Les entreprises privées sont acceptées dans leur mission et dans le mode d’organisation qu’elles jugent approprié pour atteindre leurs objectifs dans le respect des lois, des règlements et des coutumes qui définissent leur environnement, de même que dans le respect de leurs contraintes opérationnelles…
  • Les individus et les entreprises sont responsables du surplus de richesse (épargne) qu’ils génèrent et peuvent affecter librement au financement de projets publics, au financement d’autres entreprises (fonds propres et/ou fonds de tiers), ou au financement de toute autre activité leur paraissant justifiée…

Au risque de surprendre…, un tel système n’est pas très éloigné de celui dans lequel nous vivons aujourd’hui, si l’on fait abstraction de quelques manquements mineurs ! Dans une large mesure, chacun d’entre nous a la liberté de choisir sa voie personnelle ; la liberté de se tromper, d’apprendre et de s’améliorer ; la liberté de construire, de faire évoluer son projet professionnel et d’en repartir les fruits de manière responsable…

Ainsi, plutôt que de nous… plaindre, ou d’attribuer à d’autres la responsabilité de nos errements et de nos échecs, accueillons vivement la liberté de nous associer, dans un contexte international ouvert, aux projets des autres, à leur travail et à leur performance, au travers d’investissements avisés.

Ainsi, « If you can’t beat them, don’t hesitate… to join them! »

Dans le brouillard des temps présents, il est essentiel que cette liberté essentielle, la liberté d’investir, fondement de bien d’autres libertés, soit précieusement préservée et partagée avec le plus grand nombre ! Il en va du… devenir de REGI et de HYGS !

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Apocalypse ? Not now…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

J’ai une profonde admiration pour l’œuvre de René Girard (« Des choses cachées depuis la fondation du monde »… « Achever Clausewitz »). Professeur de littérature, passionné d’histoire, anthropologue, il a passé sa vie entre les Etats-Unis et la France. Dans « Des choses cachées depuis la fondation du monde », il précise sa pensée sur les mécanismes qui régissent le comportement des hommes en société. A partir des lois psychologiques que maîtrisent les grands auteurs, il propose une théorie de la rivalité mimétique, selon laquelle à travers l’objet, c’est toujours l’être du modèle qui est visé. « Tout désir est désir d’être. »

Selon lui, une crise est toujours le résultat de la propagation de rivalités mimétiques. A son paroxysme, la fascination passe de l’objet aux acteurs impliqués, et le tous contre tous se transforme en tous contre un, générant une victime arbitraire qui focalise sur elle la violence : le bouc émissaire ! Son sacrifice libère chacun de sa barbarie. C’est le miracle de la paix retrouvée. La victime devient sacrée, portant en elle la capacité de déchaîner la crise comme celle de ramener la paix ! « C’est la genèse du religieux archaïque que René Girard vient de découvrir : du sacrifice rituel comme répétition de l’événement originaire, du mythe comme récit de cet événement, des interdits qui sont l’interdiction d’accès à tous les objets à l’origine des rivalités qui ont dégénéré dans cette crise absolument traumatisante. Cette élaboration religieuse se fait progressivement au long de la répétition des crises mimétiques dont la résolution n’apporte la paix que de façon temporaire. » (Wikipédia)

Dans « Achever Clausewitz », Girard explore la pensée du théoricien militaire sur la « montée aux extrêmes » observée dans les rapports humains quand ils deviennent hostiles. La violence non maîtrisable peut conduire au pire : l’apocalypse… Etat dans lequel il n’est pas interdit de penser que notre monde soit entré aujourd’hui… Mais, comme l’observe l’auteur : « Renoncer à la violence, c’est sortir du cycle de la vengeance et des représailles… C’est l’apport singulier du christianisme. »

Dans « A short history of financial euphoria », Galbraith décrit la régularité avec laquelle les marchés financiers connaissent des chutes dans la démence. Il observe que les épisodes euphoriques, où la hausse provoque la hausse – ou la baisse engendre la baisse –, sont internes au marché lui-même. Comportement imitatif, rivalité mimétique avez-vous peut-être pensé ? Ces épisodes impliquent toujours une dette excessive (levier) qui exacerbe les comportements. Ils sont farouchement soutenus par ceux qui en profitent et fustigent ceux qui ont l’audace de douter…

Il me semble difficile de ne pas établir un lien entre la théorie de Girard et les observations de Galbraith ! Le comportement des investisseurs – individuels et/ou institutionnels –, intègre incontestablement une dimension mimétique. Et, je pense que les excès des marchés gagneraient à être analysés comme autant d’exemples d’« escalades dans la violence ! » La recherche de boucs émissaires et l’élaboration de mythes et d’interdits participeraient alors naturellement d’une forme de retour au calme et à la réalité…

Le pire n’étant jamais certain, et les grandes décisions, les plus courageuses, ne se prenant généralement que face au précipice, je doute de l’imminence de l’apocalypse… Je vous invite donc à parier sur le fait que le monde sera toujours là dans cent ans et que vous êtes personnellement invités à contribuer à son amélioration, à son harmonie et à son intégrité, au travers des investissements d’avenir que vous réaliserez au cours du temps qui vous reste… à vivre ! Pas de chance, donc. C’est votre tour. Au boulot !

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

La trappe à illusions…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Le climat s’y prêtant, ainsi que mon manque d’intérêt pour l’activité sportive – « Exercise, exercise, never any exercise ! » –, je me suis mis à rêver à une solution à la situation économique exceptionnelle que nous connaissons. Et, pour me mettre en condition, j’ai relu l’excellent article publié par Paul Krugman en… 1998 [1]. Ce texte explore la « Trappe à liquidité » chère à Keynes et à Hicks. Il cherche à en comprendre les causes. A en anticiper les conséquences. Et, surtout, à proposer des solutions.

A liquidity trap is a condition in which monetary policy loses its grip because the nominal interest rate is essentially zero… The quantity of money becomes irrelevant because money and bonds are viewed by the private sector as perfect substitutes… It can raise neither output nor prices, and indeed seems powerless to prevent deflationary pressures… The problem is that the markets believe that the central bank will target price stability, given the chance, and hence that any current monetary expansion is merely transitory… Under such conditions, an increase in high-powered money will have little effect on broad aggregates, and may even lead to a decline in bank deposits and a larger decline in bank credit…. The traditional view that monetary policy is ineffective, and that fiscal expansion is the only way out, must be qualified… The economy needs inflation, because it needs a negative real interest rate; the deflationary pressures actually being manifested represent the economy trying to generate that needed inflation by reducing current prices compared with the future price level. The only way to avoid lowering the current level is to raise the expected future level… Hence, monetary policy will in fact be effective if the central bank can credibly promise to be irresponsible… and creates expectations of inflation…

La grande dépression (1929-1939) est l’exemple classique de la « Trappe à liquidité ». De même, sans doute, que la situation japonaise en 1993-1997. Quant à la situation actuelle de l’Europe, à vous de décider ! Mais, Paul Krugman semble avoir raison, malgré les critiques suscitées par son analyse. Nous ne sortirons pas de la situation présente sans avoir recours à une stratégie mixant intelligemment la dimension fiscale, et donc politique – réduction des taxes et/ou investissements d’avenir –, et monétaire. Dans ce dernier cas, il s’agira de convaincre les acteurs du secteur privé que l’objectif d’inflation n’est pas qu’un vœu pieux !

Pour l’investisseur, cet environnement est somme toute favorable. Il va falloir rechercher les sources de la croissance rentable dans un environnement déflationniste… Juger les responsables politiques sur la base de leur courage à prendre des décisions allant à l’encontre des valeurs pour lesquelles ils ont été élus… Evaluer la cohérence des banques centrales au cours du marathon, et non du sprint, à venir… Enfin, créer un climat de confiance propice à l’entreprise privée et à l’investissement long…

La trappe à liquidité ne serait-elle pas plutôt une trappe à illusions ?

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Abracadabra… (2,19 x 1,14) – 1,19 = 1,30 !

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

On n’apprend pas à un vieux singe à lancer des fléchettes !…

L’évènement financier du week-end est, sans aucun doute, la publication du rapport annuel de la société Berkshire Hathaway [1]. Et cette année, cet événement revêt une importance particulière puisqu’il s’agit de la cinquantième lettre à ses actionnaires de l’oracle d’Omaha. Dès les premières heures qui ont suivi sa parution, cette lettre a fait l’objet de nombreuses observations, analyses et commentaires [2], [3], qui méritent tous d’être lus avec attention. On y retrouve toute la sagesse de son auteur. Sa fine analyse de la situation économique américaine et mondiale. Sa capacité à prendre de la hauteur par rapport à l’imprévisibilité des choses, des hommes et des systèmes. Sa profonde honnêteté intellectuelle pour ce qui concerne ses erreurs de jugement et/ou d’investissement. Son indiscutable performance financière. Ses leçons de vie et ses conseils personnels. Et…, son inénarrable sens de l’humour ! Pour tout cela, et sans la moindre réserve : MERCI Monsieur Warren Buffett.

Mais…, on n’apprend pas à un vieux singe à lancer des fléchettes ! L’opportunité était trop belle. Il m’était difficile de ne pas regarder les chiffres, toujours les chiffres ! De chercher à les comprendre en les croisant et en les soumettant à quelque torture… Rien de bien grave. Mais, une inquiétude. Qu’eût été au cours des cinq dernières années la performance d’un « Happy monkey » se retrouvant responsable de la gestion des mêmes ressources financières (Total Equity et Total Assets), par le miracle d’un endettement consenti, pour partie au moins, par d’hypocoristiques banquiers ? Sauf erreur et/ou omission, vous trouverez la (les) réponse(s) dans le petit tableau qui suit.

Comme je le rappelais dans une note récente, les marchés nous invitent régulièrement à la modestie. Aujourd’hui, ils semblent s’adresser aux meilleurs investisseurs et non plus seulement aux pauvres… professeurs ! En matière de gestion d’actifs, un singe doté de fléchettes vaut un joueur d’ukulélé…

Mais, Chhhuuut !… Comme me le rappelait une de mes petites filles : « Si on croit au Père Noël, bien sûr qu’il apporte des cadeaux ! »

1. http://www.berkshirehathaway.com/2014ar/linksannual14.html
2. http://www.zerohedge.com/news/2015-02-28/warren-buffett-releases-monster-43-page-half-century-letter-berkshire-faithful
3. http://www.forbes.com/sites/steveschaefer/2015/02/28/warren-buffett-chronicles-2014-and-50-years-of-berkshire-hathaway-in-annual-letter/

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

La modestie… ça s’apprend !

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

S’il est une chose que les marchés enseignent aux ambitieux et autres intrépides qui osent s’y frotter, parfois même, les défier, c’est bien la modestie… Modestie face à la complexité du monde moderne. Humilité face à l’impossibilité de comprendre les méandres de la psychologie collective qui s’exprime désormais en temps réel. Enfin, honnêteté face à l’incapacité de mesurer l’incidence de tous ces facteurs, passablement enchevêtrés, sur la valeur économique réelle des engagements des décideurs, des entreprises et des Etats dont dépendent notre bien-être et notre liberté.

Personne n’a sans doute oublié l’observation de B. Malkiel – dont on ne recommandera jamais assez la lecture de l’excellent ouvrage : A Random Walk Down Wall Street –, sur la difficulté qu’ont les professionnels de l’investissement à faire mieux qu’un simple singe armé de fléchettes pour constituer et gérer un portefeuille d’actifs financiers… Comme l’observe B. Ritholtz sur Bloomberg (1): “The average hedge fund gained a mere 3 percent in 2014 versus an 11 percent rise in the Standard & Poor’s 500 Index. That’s hardly worth paying a hedge fund outsized 2 percent management fees plus a 20 percent cut of the profits.” Que resterait-il d’ailleurs de la performance des meilleurs d’entre eux, si on isolait l’incidence de la société Apple sur leurs portefeuilles ? (2)

Mais… le manque de modestie est loin de ne toucher que les investisseurs ! Il touche également tous ceux – consommateurs, professeurs…, dirigeants, entreprises et Etats –, qui prennent des engagements allant bien au-delà de leurs possibilités objectives de les honorer. A l’heure d’internet, cette forme de mensonge semble payer de moins en moins, de moins en moins souvent et, surtout, de moins en moins longtemps. Pour les entreprises sérieuses, la publication de résultats trimestriels complets constitue un obstacle incontournable. Et, pour les Etats, la stratégie qui consiste à entretenir l’ambigüité, à faire semblant, parfois même, semblant de faire semblant, ne paraît plus émouvoir les marchés qui, dans le brouillard des conflits monétaires et du surendettement public, conservent plus que jamais la maîtrise… du temps. A tout le moins, tant que l’escalade de la violence reste sous contrôle. Quant à… la réalité historique, chassez-la, elle revient au galop ! (3)

Ainsi, au risque de vous décevoir, les marchés m’y ayant régulièrement invité au cours de ces dernières années, j’atteste qu’avec un peu d’objectivité et sans doute de courage, La modestie… ça s’apprend !

Puisque l’improbable, l’impensable et l’impossible tendent à définir notre monde, la chute du prix du pétrole et le chaos géopolitique généré par le conflit Ukrainien viennent d’affecter la valorisation de nombreuses sociétés actives dans l’exploitation du pétrole et du gaz de schiste (voir PXD, EOG, APA…) et dans les énergies nouvelles (voir FCEL, BLDP, CPST…). Le temps ne serait-il pas venu de (re)lire attentivement leurs derniers 10-Q ?

1. http://www.bloombergview.com/articles/2015-02-12/hedge-funds-underperform-as-investors-give-them-more-money
2. http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-02-23/goldman-sachs-sees-apple-keeping-hedge-fund-stock-returns-afloat
3. http://www.larouchepub.com/eiw/public/2015/2015_1-9/2015-08/pdf/10-14_4208.pdf

Note : cette Note de marchés ne peut, ni ne doit, être considérée comme formulant, ou suggérant, le moindre conseil d’achat ou de vente de quelque produit financier que ce soit. Son seul objet est d’émettre un point de vue, et de le partager avec la communauté des investisseurs sceptiques, seuls responsables de leurs décisions.

Que serait la « Liberté » sans la « Liberté d’investir » ?

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Que serait la « Liberté » sans la « Liberté d’investir » ?…

Sans le droit de pouvoir constituer une épargne, le droit de la préserver, le droit de la faire fructifier au travers d’investissements avisés, et le droit de la transmettre ? Comment alors se protéger face à l’incertain, à l’impensable, et à… l’impossible ? Alors que l’évolution du monde nous rappelle tous les jours la fragilité et la versatilité des réalisations humaines…

La crise grecque à laquelle l’Europe est confrontée a un formidable mérite. Elle rappelle l’inconstance – l’intransitivité ? – des choix démocratiques et la facilité avec laquelle un pays, une nation, peut chercher à renoncer à des engagements pris librement, en parfaite connaissance de leurs conséquences. Il ne s’agit pas, bien sûr, d’un cas isolé dans l’histoire du monde… Tout au contraire. C’est pourquoi, comme le rappellent avec le sourire les banquiers, un investisseur, un prêteur, n’a d’autre choix que de toujours suivre… son investissement, ou sa créance ! En gardant à l’esprit, sans doute aussi, que « Qui donne aux pauvres prête à Dieu…, et qui donne à l’État prête à rire ! » (Tristan Bernard)

L’exceptionnelle ouverture du monde aux flux de capitaux – c.à.d. d’épargne –, particulièrement au cours des quatre dernières décennies, a incontestablement conduit à l’accélération du développement économique, à la coexistence pacifique de systèmes politiques distincts et à une régression notable de la pauvreté globale. Qu’il s’agisse des marchés de la dette publique (> $ 60 T, milliers de milliards) ou de la dette privée (> $ 180 T), des marchés de la couverture des risques (> $ 600 T), des transactions monétaires (> $ 5 T/Jour) et des marchés d’actions (> 60 T), l’intégration des plateformes d’échange et l’interconnexion des opérateurs ont conduit à une fluidité extrême des transactions permettant, enfin, d’affecter l’épargne mondiale au mieux de son utilité marginale.

Pourtant, le moteur le plus important de l’investissement n’est pas le capital – le stock d’épargne. C’est la confiance ! C’est le sentiment qu’ont les investisseurs et les prêteurs que les ressources dont ils se dessaisissent temporairement seront bien utilisées au mieux des compétences des récipiendaires, ou des emprunteurs, dans le cadre des projets qui les réunissent. Lorsque la confiance faiblit, les premiers deviennent naturellement « not so much concerned with the return on their capital as they are with the return of their capital… » La confiance, ce lien immatériel qui unit des hommes dans la réalisation de leurs rêves les plus ambitieux, et qui prend tant d’années à tisser, peut s’effondrer en quelques instants… C’est indéniablement ce qui aurait pu se produire en 2008 sans l’autorité irréfragable de Ben Bernanke, président de la Réserve Fédérale (banque centrale américaine). Et c’est le risque fondamental qui menace aujourd’hui la Grèce…

Quand d’aucuns s’arrogent le droit de s’emparer de l’épargne des autres – au travers de programmes aux acronymes aussi charmeurs que « QE », « ZIRP » et autre « NIRP » –, cherchent à en limiter l’intangibilité ou à en canaliser l’affectation, il devient urgent de se mobiliser… N’en doutez pas, c’est bien de la liberté – de votre liberté –, dont il s’agit !

Un éloge du capitalisme…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

Peut-être devriez-vous ne pas lire cette Note de Marchés… ? Je crains qu’elle ne corresponde pas au goût du jour… Particulièrement en Europe, que d’aucuns n’hésitent plus à qualifier – pourquoi donc ? – de nouvelle URSS ! Mais, il est encore temps de passer à autre chose… Un homme averti en vaut deux !

“The great virtue of a free market system is that it does not care what color people are; it does not care what their religion is; it only cares whether they can produce something you want to buy. It is the most effective system we have discovered to enable people who hate one another to deal with one another and help one another.” (Milton Friedman)

Ainsi, le “capitalisme”, en tant que système économique reposant sur la liberté d’entreprendre et sur le droit de disposer du fruit de son travail et de son épargne, n’est-il certainement pas le “meilleur” des systèmes… Mais, et comme semble le suggérer l’histoire, lorsqu’il est encadré par un Etat visionnaire et responsable, c’est le moins “mauvais” d’entre eux. “The cleanest dirty shirt”, comme le disent nos amis, de l’autre côté de l’Atlantique.

Au risque de me tromper, toutes les expériences qui ont été menées dans le monde en matière d’économie dirigée et d’Etat providence se sont avérées être des échecs. En termes relatifs, au moins ! Et, si notre société a rarement été aussi inégalitaire qu’aujourd’hui, ce n’est assurément pas par manque de pression fiscale, ni de redistribution sociale…

La réalité est en fait bien plus simple. Elle est en quelque sorte inscrite dans notre “ADN”. Personne ne s’occupe de ce qui appartient aux autres comme il s’occupe de ce qui lui appartient ! Cette observation vaut dans tous les domaines. Semblerait-il, sans exception ! Croire ou exprimer l’inverse serait faire preuve d’une grande naïveté, voire d’un coupable machiavélisme.

C’est pourquoi la situation économique complexe à laquelle nous sommes tous confrontés – pas seulement en Grèce (voir GREK) –, invite à l’humilité et à l’objectivité. Il n’y a pas de solution honorable autre que la croissance économique responsable. Croissance, sans doute plus respectueuse de notre environnement. Et, il n’y a de croissance économique responsable que celle générée par des entreprises privées, efficaces et respectueuses de la Loi. Contribuer au financement de telles entreprises pour les accompagner dans la conception et la commercialisation des produits et services sur lesquels repose notre mode de vie, présent et à venir, est une mission éminemment utile. Reconnaître et mettre en valeur le rôle vital des entreprises privées, et créer les conditions juridiques, sociales, technologiques, financières et fiscales de leur succès, devraient être au cœur de la “renaissance” européenne. Tout système économique qui permet de contribuer activement au succès de telles entreprises performantes, et/ou d’en partager les fruits, dans le respect de la liberté des autres, est donc nécessairement LE système dont il faut s’inspirer…

Quant aux marchés, ils poursuivent la révision de leurs hypothèses de croissance à venir. Ce qui touche quelques dossiers emblématiques : SSYS, GPRO, RIG, FSLR, SCHN… NBG et autres BABA !

Le réveil des claviers

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

« Only fools and dead men don’t change their minds… » (John H. Patterson) Et…, même si je vous laisse seuls juges, je ne pense être ni l’un, ni l’autre !

La complexité extrême de la situation économique et géopolitique historique à laquelle nous sommes confrontés – particulièrement, en Europe ! – n’autorise plus l’inaction… Et encore moins, sans doute, le silence ! Les événements tragiques que nous avons vécus récemment, quelles qu’en soient les causes et les conséquences, ont marqué au prix du sang la… force des crayons. “And we look out at the world and we ask ourselves how could this have happened? I did everything ‘they’ told me I was supposed to do, I did everything ‘right’! And it becomes clear that life was a chance to change the world, but we didn’t know how and so we left it up to you…” [1]

Mes anciens étudiants n’ont cessé, au cours de ces derniers mois, de m’interroger sur ce qui se passait dans le monde, particulièrement dans la sphère financière. Même si je ne suis sans doute pas la personne la mieux placée pour leur répondre, les universitaires ne sont-ils pas celles et ceux que la société invite à douter, à chercher et à partager ? Quitte à ce que les maigres fruits de leurs lectures et de leurs réflexions comportent beaucoup plus de doutes que de certitudes…

Ray Dialo, fondateur de la société d’investissement Bridgewater Associates, a mis en ligne il y a quelques mois une vidéo intéressante portant sur le fonctionnement de l’économie [2]. Si ce travail n’est pas exempt d’imprécisions [3], il constitue une base originale d’analyse de la situation économique actuelle, permettant d’en cerner les possibles évolutions futures. Cette synthèse peut être utilement complétée par le point de vue d’un « créancier » crédible – pas totalement désintéressé ! – [4], et celui d’un « débiteur » provocant – sans doute, pas dénué d’arrière-pensées politiques ! [5]. Le diagnostic auquel vous aboutirez pourra enfin être enrichi par les observations géopolitiques de quelques vieux messieurs expérimentés [6] et [7]…

Vous avez là, je le pense, les principaux ingrédients d’un cocktail qui devrait amener Janet Yellen à choisir, dans les mois à venir, entre une consolidation significative, mais limitée, des marchés et un effondrement déflationniste aux conséquences potentiellement désastreuses. Entre deux maux, espérons qu’elle choisira le moindre… En attendant, la gravité de la situation que nous vivons, et de celle que nous allons vivre…, fait que vous n’avez d’autre choix que d’agir et de faire entendre votre voix à vos représentants… A vos claviers !

[1] http://www.firstrebuttal.com/2015/01/28/id-like-to-change-the-world-but-i-dont-know-how-so-ill-leave-it-up-to-you/
[2] https://www.youtube.com/watch?v=PHe0bXAIuk0
[3] http://www.bloomberg.com/bw/articles/2013-11-12/what-billionaire-ray-dalio-gets-wrong-about-money
[4] https://www.janus.com/bill-gross-investment-outlook
[5] http://syriza.net.gr/index.php/en/pressroom/253-open-letter-to-the-german-readers-that-which-you-were-never-told-about-greece
[6] http://www.spiegel.de/international/world/interview-with-henry-kissinger-on-state-of-global-politics-a-1002073.html
[7] http://www.washingtontimes.com/news/2015/jan/29/mikhail-gorbachev-warns-russia-west-tensions-heade/

Sur les traces de Wilhelm von Humboldt

 

Wilhelm von Humboldt et ses idées pour l’éducation

Wilhelm von Humboldt (1767-1835), philosophe, linguiste et diplomate prussien, a contribué à la théorie et à la pratique de l’éducation et fut le fondateur de l’Université de Berlin. Pourquoi parler de Humboldt sur le blog SimTrade ? SimTrade, en tant qu’outil pédagogique, est dans la lignée des idées développées par Humboldt.

Wilhelm von Humboldt (photo de Paul Otto)

Commençons par rappeler que Wilhelm von Humboldt avait une approche libérale du rôle de l’Etat dans la société. Il pensait en effet que le domaine d’intervention de l’État devait être limité à la protection des citoyens à l’intérieur du pays et à la défense des frontières contre les attaques extérieures (voir son travail « «Essai sur les limites de l’action de l’État», un extraordinaire essai selon Friedrich Hayek…). Dans le domaine de l’éducation, Humboldt pensait que l’Etat ne devait pas intervenir (cela produirait de l’uniformisation), et il prônait la liberté du savoir, la diversité des expériences et l’autonomie du corps enseignant (au niveau universitaire). Apprendre par soi-même, liberté d’apprendre et d’enseigner, liberté de faire de la recherche, telles étaient les idées fortes avancées par Humboldt.

Aujourd’hui, selon François Taddei (2014), « la vision de Wilhelm von Humboldt est en train de se réaliser grâce à Internet. Le Web permet en effet d’apprendre librement et de produire des contenus pour que d’autres puissent apprendre. Vous êtes de facto libres de transmettre ce que vous voulez et d’utiliser les données disponibles pour faire vous-même de la recherche. »

L’approche de SimTrade

SimTrade est un outil pédagogique accessible sur internet. C’est un lieu virtuel qui permet d’apprendre et d’enseigner en toute liberté. La liberté est au centre du projet SimTrade dont la mission est de « former des individus pour agir librement sur les marchés financiers ». Au travers des formations, des simulations et des concours, le SimTrader peut se construire son propre parcours pédagogique sur les trois dimensions du savoir, du savoir-faire et du faire-savoir. Le contenu de SimTrade est accessible à tous et chacun peut aussi proposer du contenu sur SimTrade.

SimTrade est aussi un laboratoire de recherche expérimentale. Chaque simulation, exercice pratique du marché, est aussi une expérience de recherche pour mieux comprendre le comportement des individus et le fonctionnement des marchés.

SimTrade allie ainsi pédagogie et recherche.

Sources et références :

Encyclopédie de l’Agora : article sur Wilhelm von Humboldt

Wilhelm von Humboldt (1792) « Essai sur les limites de l’action de l’État ».

François Taddei (2014) « Former par la recherche, Innover pour la formation », Imagination week, ESSEC Business School.

Bonne année 2015 !

L’équipe SimTrade vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année et surtout une bonne année 2015 !

Notre vœu pour cette nouvelle année à tous les SimTraders : optimiser votre performance tout en contrôlant votre risque et en maîtrisant la liquidité de votre position. Tout un programme !

Analyse d'une simulation

 

A la fin d’une simulation, SimTrade propose une analyse de la simulation à différents niveaux :

  • Au niveau de l’entreprise : interprétation des annonces concernant l’entreprise, son secteur, l’économie, etc.
  • Au niveau du marché financier : interprétation des réactions du marché en fonction du flux d’informations.

Ces niveaux d’analyse vous permettront de mieux comprendre ce qui s’est passé pendant la simulation, et aussi d’apprendre de ses erreurs.

Je souhaitais partager un propos d’Edgar Morin (MOOC ESSEC “L’avenir de la décision : connaître et agir en complexité”) :

“Rétrospectivement, tout semble logique mais quand on le vit au fur et à mesure, tout arrive de façon imprévue.”

Peut-être pas “tout” car l’évolution des marchés n’est jamais explicable complètement même a posteriori.

Présentation de Prof. Longin à la Chaire ESSEC Edgar Morin de la complexité

 

François Longin, Professeur de finance à l’ESSEC Business School, fera une présentation devant la Chaire ESSEC Edgar Morin de la complexité sur le thème “Complexité des marchés financiers”.

Informations pratiques :

Date : mardi 9 décembre 2014 à 18h00
Lieu : campus de l’ESSEC au Cnit La Défense – Amphi 104

Comment expliquer la chute de Wall Street de plus de 20% en une seule journée le lundi 19 octobre 1987 ? Près de 30 ans après cet événement extrême, la question se pose toujours… Comment fonctionnent les marchés ? Comment les intervenants prennent-ils leurs décisions ? Comment expliquer la volatilité des marchés, les bulles spéculatives et les krachs boursiers ? François Longin reviendra sur les facteurs qui sont à la base de la complexité : le risque et l’incertitude, l’interprétation de l’information, les interactions entre les agents. La complexité des marchés financiers sera aussi illustrée à l’aide de l’outil pédagogique SimTrade qui est une plateforme de simulation de trading disponible sur www.simtrade.fr. A l’aide de simulations de marchés lancées en séance, nous appréhenderons ensemble la complexité des marchés.

François Longin est professeur de finance à l’ESSEC. Il poursuit une carrière dans le domaine de la finance en alliant recherche, conseil et formation. Ses travaux de recherche portent principalement sur les événements extrêmes en finance. Il a notamment appliqué la théorie statistique des valeurs extrêmes à la gestion des risques des institutions financières (VaR et stress testing). Il a reçu le prix de la bourse américaine Chicago Board of Trade pour sa recherche sur les produits dérivés. Il participe aussi au projet SimTrade qui est un outil pédagogique dont l’objectif est de comprendre le fonctionnement des marchés et d’apprendre à intervenir sur les marchés. C’est aussi un projet de recherche de finance comportementale ayant pour objectif de mieux comprendre le comportement des individus en termes de décisions financières et d’expliquer les caractéristiques des marchés. Pour en savoir plus : www.longin.fr

Prof. Longin reprendra certains thèmes du MOOC ESSEC sur la complexité, notamment la différence entre le risque et l’incertitude, que vous pouvez retrouver sur la vidéo ci-dessous.

Développer ses intelligences multiples avec SimTrade

 

Le trading est une activité complexe qui fait intervenir à la fois l’intelligence intellectuelle et l’intelligence émotionnelle. SimTrade permet de développer ces deux formes d’intelligence, conditions de succès sur les marchés financiers.

L’intelligence intellectuelle (intelligence logico-mathématique selon Howard Gardner) permet d’analyser des faits et d’en déduire des actions à mettre en œuvre.

Sur les marchés financiers, l’intelligence intellectuelle est nécessaire pour analyser le flux d’information qui influence la valeur et le prix des actifs financiers. L’intelligence intellectuelle met en jeu des calculs pour évaluer l’impact de l’arrivée d’une nouvelle information sur la valeur d’une action. Une méthode couramment utilisée est la méthode d’actualisation des flux financiers (discounting cash flow ou DCF) qui permet de façon rationnelle d’évaluer la valeur fondamentale des actifs. Après l’analyse, il s’agit de déterminer la stratégie de trading à mettre en œuvre : acheter, vendre ou ne rien faire…

L’intelligence émotionnelle recouvre à la fois l’intelligence interpersonnelle (intelligence sociale) qui permet « d’agir et de réagir avec les autres de façon correcte et adaptée », et l’intelligence intra-personnelle (intelligence de soi) qui permet de « se former une représentation de soi précise et fidèle et de l’utiliser efficacement dans la vie ».

Sur les marchés financiers, l’intelligence interpersonnelle est nécessaire pour prendre en compte le comportement des autres participants au marché, la psychologie des marchés. On peut citer à ce sujet l’économiste Keynes, pour qui les prix des actifs financiers ne sont pas déterminés par leur valeur fondamentale mais plutôt par la perception qu’en ont les participants au marché. Il est alors important de comprendre et d’intégrer dans sa vision des marchés financiers ce que les autres participants pensent.

En trading, l’intelligence intra-personnelle est aussi nécessaire pour maîtriser ses émotions dans ses décisions. La finance comportementale a mise en évidence depuis longtemps les biais émotionnels des individus dans leurs décisions financières. Il faut mettre en place une méthode de gestion rigoureuse de ses positions (money management).

SimTrade permet aux SimTraders de développer leurs différentes formes d’intelligence au travers des simulations de marchés et d’entreprises.

Exemples : dans la simulation Tulipmania, on apprendra à surfer sur une bulle spéculative en anticipant les comportements des autres traders. Dans la simulation Condensé d’actions, on essaiera de profiter de son information privée en anticipant le comportement des autres participants.

 

Dans toutes le simulations, le SimTrader apprendra à maîtriser ses émotions en gérant le risque de sa position de marché. En pratique, il s’agira de mettre en place des stratégies de stop loss et take profit.

Useful resources

Howard Gardner (1983) Frames of Mind: the Theory of Multiple Intelligence

Wikipedia Théorie des intelligences multiples

Présentation par Prof. Longin sur les événements extrêmes en finance devant la CFA Society France

 

François Longin, Professeur de finance à l’ESSEC Business School, a présenté devant les membres de la CFA Society France ses travaux de recherche sur les événements extrêmes en finance.

Les événements extrêmes en finance ont tendance à apparaître de façon récurrente. Citons le krach boursier du 19 octobre 1987 (une baisse de 20% de la Bourse en une seule journée !), le bouleversement du Système monétaire européen en 1992, l’effondrement du marché obligataire en février 1994, la crise des pays émergents en 1997-98, l’éclatement de la bulle internet en 2000 et la récente crise financière de 2007-2008.

Les événements extrêmes sont un sujet central en finance, en particulier en matière de gestion des risques, gestion d’actifs et régulation. La performance d’une institution financière en trading sur une année est souvent le résultat de quelques jours exceptionnels de trading. Concernés par la protection du système financier contre des événements catastrophiques, les régulateurs s’intéressent aussi aux crises qui peuvent être source de risque systémique (effet domino). Comme nous l’avons vécu avec la crise actuelle, les problèmes rencontrés sur les marchés financiers et dans le secteur bancaire peuvent se propager au monde réel affectant les entreprises et chacun d’entre nous au final.

Trois approches ont été présentées :

L’approche statistique

L’approche historique repose sur la théorie des valeurs extrêmes. Cette théorie permet de connaître la distribution statistique des valeurs extrêmes d’un processus – le minimum et le maximum. En finance, il s’agit de la rentabilité la plus basse et de la rentabilité la plus élevée d’une position de marché sur une période donnée. La théorie montre que les extrêmes suivent une loi de Weibull, de Gumbel ou de Fréchet selon le poids des queues de distribution.

Cette théorie permet de nombreuses applications en finance : value at risk et stress testing, gestion du risque de défaut sur les marchés dérivés, maîtrise des gestions de portefeuille dans des conditions extrêmes de marchés, choix de modélisation pour le prix des actifs…

L’approche historique

De nombreux historiens se sont intéressés aux crises financières. Dans son roman L’argent, Zola s’est inspiré du krach de l’Union Générale en 1881-82. Dans son ouvrage L’économie de la Révolution française, Florin Aftalion a analysé les crises financières sous la Révolution française. Galbraith s’est intéressé à la crise de 1929 aux Etats-Unis.

Dans son ouvrage Manias, panics and crashes, Kindleberger met en évidence l’anatomie des crises qui tendent à suivre cinq étapes : displacement, boom, euphoria, crisis et repulsion.

L’approche par simulation

Les approches statistique et historique démontrent une certaine régularité des événements extrêmes en finance mais présentent aussi des limites. L’approche statistique ne permet de comprendre les mécanismes derrière les données. L’approche historique, quant à elle, reste qualitative. Une approche alternative, celle de l’économie expérimentale, consiste à utiliser des simulations. C’est l’approche de SimTrade pour comprendre en profondeur le comportement des investisseurs et les phénomènes de marché comme les krachs boursiers.

Sur SimTrade, vous trouverez la simulation Tulipmania qui vous permettra de revivre l’une des premières crises financières. La simulation Tulipmania s’intéresse au concept de bulles spéculatives sur les marchés financiers. Rationalité ou exubérance : que penser des marchés ?

L'AMF met en garde les particuliers sur les risques liés au trading

9 clients particuliers sur 10 sont perdants ! Tel est le constat terrifiant d’une récente étude de l’Autorité des marchés financiers (AMF) sur le trading des particuliers.

L’étude de l’AMF porte sur une clientèle de particuliers ayant investi sur le marché des changes (le Forex) et des produits dérivés à effet de levier (CFD ou Contract for differences). Les résultats de l’étude s’appuient sur les performances de 14 799 investisseurs particuliers actifs, clients de prestataires de services agréés, et portent sur une période de 4 ans, allant de 2009 à 2012.

Les résultats de l’étude de l’AMF sont sans appel et confirment le danger de cette activité pour le grand public : sur quatre ans, le pourcentage de clients perdants tous prestataires confondus est proche de 89 % ; la perte moyenne par client est de près de 10 900 euros entre 2009 et 2012 ; sur ces 4 années, 13 224 clients ont perdu au total près de 175 millions d’euros, tandis que les 1 575 clients restants ont gagné au total 13,8 millions d’euros.

Au-delà de cette grande majorité de clients perdants et des pertes subies, l’étude de l’AMF met surtout en lumière un phénomène comportemental : le peu d’apprentissage dans le temps des investisseurs particuliers. En effet, il s’avère que les traders les plus actifs et réguliers voient leurs pertes se creuser dans le temps.

J’explique les résultats de l’étude de l’AMF par le manque de formation des clients. Si les marchés financiers constituent sans doute l’un des derniers espaces de liberté dans nos sociétés, je pense qu’il est en effet dangereux de se lancer sur les marchés sans formation. Quelque soit le motif – le trading à court terme ou la mise en oeuvre d’une stratégie d’investissement à long terme – je pense qu’il est nécessaire de se former et d’avoir un minimum d’expérience. C’est ce que propose SimTrade avec ses formations (pour acquérir des connaissances) et ses simulations (pour acquérir de l’expérience). L’objectif de SimTrade est double : comprendre le fonctionnement des marchés et apprendre à intervenir sur les marchés. SimTrade propose une formation de qualité déjà testées par des milliers de participants.

SimTrade vous invite au salon Actionaria 2014

SimTrade sera présent au salon ACTIONARIA qui aura lieu les vendredi 21 et samedi 22 novembre 2014 au Palais des congrès (Paris Porte Maillot). Nous serons sur le stand B09.

SimTrade est heureux de parrainer votre invitation au salon Actionaria 2014.

Actionaria est dédié à la rencontre entre sociétés cotées et investisseurs individuels. Ce salon offre aux actionnaires une approche pédagogique sans équivalent de la bourse, des marchés financiers et de l’investissement en entreprise.

Plus qu’une lueur d’espoir…

Note de marchés de Jean-Marie Choffray

« Les voit-on, comme je les vois, ces carrefours illuminés, ici tout proches les uns des autres, véritables grappes de lumière, et là disséminés comme s’ils marquaient les frontières de grands déserts sans lumière parce que sans universités ? » écrivait il y a quelques années Hubert Nyssen…

Dans un petit livre dense, à paraître dans les mois à venir, quatre professeurs de l’Université de Liège s’inscrivent en porte-à-faux de la sinistrose ambiante dans laquelle semble vouloir sombrer le monde moderne, et, particulièrement, l’Europe. Rédigé dans un style concis et enjoué, ce texte (http://orbi.ulg.ac.be/handle/2268/172118) cherche à partager leurs multiples, et très tangibles, raisons d’espoir.

Les développements les plus récents et les plus prometteurs dans les domaines du droit, de la médecine, de la technologie et de l’entreprise (http://orbi.ulg.ac.be/handle/2268/171844), sont passés en revue. Une multitude d’opportunités nouvelles sont découvertes, véritables gisements d’activités et d’emplois. Et, le fait que certaines de ces opportunités aient parfois tendance à se cacher dans les nuages de la virtualité numérique, ne fait qu’en renforcer l’extraordinaire pertinence. Cette évolution, incontournable selon les auteurs, fait que c’est peut-être à une véritable « Renaissance » du monde que nous assistons aujourd’hui.

A suivre donc… Jean-François Gerkens, Marie-Elisabeth Faymonville, Jacques Destiné et Jean-Marie Choffray, « Plus qu’une lueur d’espoir… » à paraître.

Nouvelle formation SimTrade "L'information sur les marchés"

Bonjour,

SimTrade vient de mettre en ligne une nouvelle formation L’information sur les marchés.

Cette formation traite de la matière première des marchés financiers : l’information. Cette formation présente en particulier un concept clé des marchés financiers : l’efficience. Un sujet qui a déjà fait couler beaucoup d’encre et alimenté de nombreux débats aussi bien chez les académiques que chez les praticiens. Chacun est libre de penser que les marchés sont efficients ou inefficients; toujours est-il qu’il faut savoir de quoi on parle !

Pourquoi s’intéresser à l’efficience des marchés financiers ? Les marchés sont-ils efficients ? Quelles stratégies de trading utiliser pour profiter des inefficiences des marchés ?

Après ou pendant cette formation, vous pouvez pratiquer ce que vous avez appris avec les simulations associées à la formation.

SimTrade au salon Actionaria 2014

SimTrade sera présent au salon ACTIONARIA qui aura lieu les vendredi 21 et samedi 22 novembre 2014 au Palais des congrès (Paris Porte Maillot).

Venez retrouver l’équipe SimTrade pour discuter de l’application, découvrir de nouvelles formations, simulations, concours et certificats, assister à nos ateliers et parler de la Bourse !

François Longin, professeur de finance à l’ESSEC Business School et coordinateur du projet SimTrade, animera deux ateliers sur le trading :

  • SimTrade : Simulez vos envies de Trading
    Vendredi 21 novembre 2014 – 11h45 – 12h15
    Espace Ateliers Techniques Niv 2
  • Maîtriser les ordres de bourses avec SimTrade
    Samedi 22 novembre 2014 – 14h00 – 14h30
    Espace Ateliers Techniques Niv 2

Je serai accompagné de Gabriel Eschbach de la société ACE Finance & Conseil.

Actionaria est dédié à la rencontre entre sociétés cotées et investisseurs individuels. Ce salon offre aux actionnaires une approche pédagogique sans équivalent de la bourse, des marchés financiers et de l’investissement en entreprise.