Dans son ouvrage Capitalism and Freedom, Milton Friedman nous rappelle que les marchés constituent le seul rempart à la tendance naturelle qu’a le pouvoir politique à concentrer tous les pouvoirs…
Il suit en cela l’analyse de Friedrich Hayek sur l’efficacité des sociétés faisant appel à une utilisation décentralisée des connaissances, plutôt qu’à une planification centralisée ; cette dernière constituant The Road to Serfdom. Sa réflexion renforce également l’observation de Frédéric Bastiat sur les conséquences invisibles, et malheureusement souvent négatives pour ceux qui auront à les subir, des décisions prises par quelques « happy few » et autres experts accrédités. Selon ces auteurs, ce que nous appelons aujourd’hui l’économie de marché – qui repose notamment sur le respect de la propriété privée et sur le droit de donner à son épargne la destination que l’on souhaite – apparaît comme étant le socle de la liberté.
Pourtant, la situation exceptionnelle que nous avons vécue sur les marchés financiers au cours de ces dernières années invite à la modestie, de même qu’elle souligne la nécessité de s’interroger sur la pertinence des concepts, des modèles et des outils décisionnels auxquels font appel les entreprises (investisseurs institutionnels) et les personnes (investisseurs individuels). L’utilisation d’internet constitue un changement aussi radical dans le domaine de la gestion de l’épargne mondiale que l’arrivée de l’ordinateur individuel dans le domaine de la gestion de l’information. L’accès instantané à toutes les informations publiées par les entreprises, la disponibilité d’outils de diagnostic puissants et la possibilité de passer des ordres d’achat ou de vente de tous produits financiers en temps réel, contribuent à la création d’un nouvel espace de liberté, d’égalité et de responsabilité. C’est une réelle opportunité nouvelle de mise en valeur de l’intelligence des entreprises, des compétences de leurs dirigeants, ou de l’expertise de toute personne motivée, au travers du déploiement de stratégies globales d’investissement avec internet.
Aujourd’hui, les marchés sont passés d’un lieu de rencontre physique de l’offre et de la demande d’actifs financiers, à un super réseau de réseaux (et autres ECN, ATS…), de marchés (et autres dark pools…), et d’opérateurs financiers (et autres MM, SLP, HFTS…), interconnectés au travers d’internet. Investir est une activité exigeant rigueur et détermination. C’est aussi une activité qui demande de perdre nombre d’illusions sur la politique (et le courage de ses acteurs), sur l’entreprise (et la compétence de ses dirigeants) et sur les hommes (et leurs motivations profondes).
Dans ce domaine prometteur, l’accès à la compétence passe par l’apprentissage. Une technologie telle que SimTrade offre un environnement idéal d’accompagnement des futurs décideurs dans leur découverte d’internet en tant que plate-forme d’investissement. Elle les aide à comprendre et à explorer, au cœur d’un laboratoire reposant sur une information accélérée, la dynamique des marchés et les déterminants de la valeur des entreprises. L’intégration de systèmes puissants de suivi et d’anticipation des comportements, associée à des méthodes d’analyse et d’investissement en temps réel, permet la définition et l’évaluation de stratégies résolument proactives.
Je n’ai donc aucun doute que, dans les mois et années à venir, SimTrade accélère la découverte et l’appropriation par tous de ce nouvel espace de liberté, et contribue à mettre la puissance des marchés au service du bien commun.
Professeur de marketing à l’ESSEC et à l’Université de Liège
Un grand merci à Jean-Marie Choffray d’avoir écrit ces quelques lignes sur les marchés financiers et sur SimTrade.
Depuis plusieurs années, Prof. Choffray développe une approche très intéressante de l’investissement en intégrant ce que l’internet peut apporter en termes d’information et d’outils d’aide à la décision. Pour en savoir plus, vous pouvez lire son article “L’art d’investir avec internet” publié dans l’ouvrage collectif l’ouvrage collectif ESSEC Gestion de patrimoine.